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02/08/2014

Bombarde "jazzy"...

La tradition "bretonne" évolue... A Vannes, la naissance d'une expérience "hors norme" !

André Le Meut, essais en jazz.jpg

La tradition, c'est la répétition, la reprise de thèmes locaux, liés en grande partie à la pratique religieuse catholique... Saint Anne est ainsi célébrée par une mélodie connue dans toute la Bretagne...
Le public recherche ainsi "le retour en arrière", le sincère et le véritable "ton" du monde paysan breton, loin des côtes et de sa perversion...

André Le Meut joue aves ses tripes, le son de sa bombarde étonne dans l'acoustique de nos églises locales. Avec Philippe Bataille à l'orgue, le duo est émouvant !

A SFX, le bon Orgue de la chapelle des jésuites risque d'abandonner ce soir ses "partitions" classiques !


André Le Meut, du trad au jazz
Télégramme du 2 août 2014
Mathieu Pélicart

André Le Meut (1) et Laurent Dehors (3) ont été invités par Andy Emler (2).
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Le grand sonneur de bombarde morbihannais André Le Meut est l'invité du jazzman Andy Emler, ce soir, à l'église Saint-François-Xavier, pour une création live autour de l'orgue, qui devrait clôturer en beauté le festival. « Ça va swinguer, gast ! »

Quoi de mieux que le jazz pour créer des passerelles vers d'autres musiques ? Quand le nouveau programmateur du festival, Vincent Mahey, a imaginé une création autour de l'orgue, il s'est naturellement tourné vers la bombarde d'André Le Meut, redécouvert dans le magnifique documentaire « Avec Dédé » que lui a consacré le réalisateur Christian Rouaud.

Une culture bretonne « ouverte sur le monde »
L'association des deux instruments a déjà fait ses preuves en musique classique. Restait à explorer leur complémentarité dans le jazz. « Je ne suis pas un jazzman. Je viens de la musique traditionnelle bretonne. Mais j'ai déjà participé à plusieurs créations avec le bagad Ronsed-Mor », rappelle l'ancien penn sonneur (littéralement « sonneur de tête ») de Locoal-Mendon (1991-2005).

Jazz et trad. Une « rencontre entre deux mondes » qui ne pouvait que séduire ce grand escogriffe, défenseur infatigable d'une culture bretonne ouverte sur le monde, « et surtout pas refermée sur elle-même », qui a toujours aimé aller vers l'autre. Fils de chanteur breton, « mais élevé en français », André Le Meut est tombé dedans tout petit. « On chantait à la maison et je suivais mon père dans les festoù-noz ». Logisticien dans le transport jusqu'en 2000, il quitte son emploi pour travailler au sein d'une association culturelle bretonne. Il en profite pour apprendre, en un an de cours intensifs, la langue maternelle de ses parents.

En 2005, il fait de sa passion un métier, en devenant salarié des Archives départementales du Morbihan. Sa mission : collecter, archiver et numériser la mémoire de la culture bretonne sur le territoire, transmise oralement de génération en génération. C'est ce travail de l'ombre, mais aussi les différentes activités associatives d'un personnage aussi simple et sincère qu'haut couleur, que montre le film « Avec Dédé ».

Avec Andy Emler, dévoreur boulimique de toutes les musiques, du classique au rock, le courant est tout de suite passé. « Pour le moment, on ne s'est eu qu'au téléphone et par mail. Mais il est très sympa, il sait mettre en confiance », confie André Le Meut. Les deux hommes ont échangé quelques partitions mais n'auront qu'une journée, aujourd'hui, pour improviser une création à partir d'un thème traditionnel breton.

« Quand faut y aller, il faut y aller »
Pas de quoi impressionner ces « cascadeurs de l'improvisation », rompus aux exercices de dernières minute. « Quand faut y aller, il faut y aller, dit-il, sans peur aucune. On arrivera toujours à quelque chose ». Pour cette soirée sous le signe de la liberté totale, ils recevront le renfort du polyinstrumentiste Laurent Dehors.

À ne pas manquer.

Pratique

Histoires d'orgues, Andy Emler invite Laurent Dehors et André Le Meut, aujourd'hui, à 19 h 30, à la chapelle du lycée Saint-François-Xavier. Tarif : 12 €.

En complément

So Beau-Blache. Elle met Limur en scène
Pour mettre en valeur la scène du jardin de Limur, Vincent Mahey a demandé à la scénographe So Beau-Blache d'apporter une nouvelle touche au décor. « Je suis d'abord venue voir le lieu. J'ai été frappée par le tilleul et j'ai trouvé le site vraiment incroyable. J'ai beaucoup observé les mouvements des feuillages. Je suis ensuite allée sur les sentiers du golfe du Morbihan où j'ai été attrapée par la nature. Je me suis arrêtée sur le mouvement d'une herbe et j'ai découvert un polyrythme dans le mouvement, comme une musique intérieure. C'était des mouvements très jazz... » L'artiste a donc choisi de projeter sur la façade de Limur des mouvements d'éléments naturels. « J'ai filmé des herbes, des fleurs d'ajonc et aussi la mer », explique l'artiste.

Chaque soir une création différente
L'objectif est que les mouvements soient présents, mais surtout pas envahissants. Pour que l'ensemble soit cohérent, So Beau- Blache a aussi travaillé avec Maëlle, une jardinière de la ville, pour le choix des plants au pied de la scène. « Avant c'était une décoration florale de ville, j'ai voulu quelque chose de plus naturel ». Une fois le décor planté en harmonie avec le lieu, l'artiste a compilé une série de séquences vidéo. « J'ai travaillé avec l'équipe du Palais des Arts pour la projection. Chaque soir de concert, je suis en haut des gradins avec Nicolas Gauthier chargé des lumières. Je projette, sur le dernier morceau de la première partie de concert et lors de la deuxième partie, des séquences en lien avec la musique. Les tableaux doivent être en osmose avec la musique. Je ne fais donc pas la même chose tous les soirs, pour être en accord avec les musiciens et pour que la création soit chaque soir différente. Je travaille les projections comme la lumière ». La scénographe qui s'est prise au jeu du pari qu'on lui a lancé pour réveiller le fond de la scène, a travaillé six mois sur les vidéos. C'est aussi à partir de ses réalisations qu'a été conçu le visuel de Jazz à Vannes de cette édition : un tilleul bercé dans les ondes de la mer.
Concerts. Vingt-quatre heures de jazz en images
Showcase. Yasmine Kyd à Cheminant
La Vannetaise Yasmine Kyd était hier à la librairie Cheminant pour un concert intimiste avant de participer à l'apéro concert aux Valseuses. L'occasion de jouer et d'interpréter des morceaux de son nouvel album.

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