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28/07/2014

10 800 milliards de dollars !

La "pharmacie" fait partie de la galaxie des "blouses blanches"... à forts revenus

Pharmacie, les marges en question.jpg

Au fond, le gouvernement actuel ne bougerait pas, si le système de santé n'était qu'une des petites sources de déséquilibre financier des comptes sociaux de la Nation.

Comme le dit si bien Google, dans ce domaine on compte habituellement en milliards de dolars !

Pourquoi alors s'attaquer à "une" profession en situation de monopole pour des raisons historiques ? parce que l'environnement commercial de nos cités est aujourd'hui bien mieux géré qu'une officine pharmaceutique, petit "boutiquier", qui se donne des allures modernes de bonne gestion !

Le sieur Leclerc a déjà fait ses propositions de bon sens, rejetées régulièrement au nom de l'intérêt général !

La France règle donc ses comptes (à défaut de les équilibrer), pendant que Google lance un programme diablement plus ambitieux sur l'avenir de la santé de l'homme...

Entre David et Goliath, la guerre est déclarée ! Les pharmaciens sont un véritable boulet dans cette bataille sans merci !


Baseline Study, Google recherche le secret de notre bonne santé dans le big data
01 Net du 25 juillet 2014

Au sein d’un projet, le laboratoire secret de Google a commencé depuis peu à récolter des données médicales de centaines de personnes volontaires afin de percer le secret de ce qui fait qu’on est en bonne ou mauvaise santé.

Pierre Fontaine

Larry Page et Sergey Brin se sont divisés le monde en deux. L’un a pris les bits. L’autre, les atomes. L’un développe des services immatériels et génèrent de l’argent à courts et moyens termes. L’autre mise sur le long terme et ses fameux « moonshots », ces projets qui visent la lune et finissent parfois par décrocher les étoiles.

Un projet à l’échelle de l’Homme
Google X, le laboratoire « secret » du géant américain vient de dévoiler un nouveau projet, qui débute à peine : Baseline Study. Son objectif est de collecter les informations, anonymes, génétiques et moléculaires de 175 personnes. Sont ainsi relevées, entre autres, le génome complet de la personne, l’historique génétique de ses parents, la façon dont son métabolisme réagit à certaines nourritures, médicaments, etc. Ces 175 personnes sont évidemment une première étape, viendront ensuite plusieurs milliers de volontaires. Les données récoltées permettront alors d’esquisser le portrait global de ce qu’est un être humain en bonne santé.

Le docteur Andrew Conrad, chargé du projet et pionnier des tests VIH peu onéreux, s’est entouré, depuis mars 2013, d’une équipe comprenant entre 70 et 100 experts en biochimie, biologie moléculaire, optique, ou encore imagerie médicale.


Un projet démesuré
« Ce n’est pas révolutonnaire, confiait le Dr Conrad au Wall Street Journal, qui révèle l’existence de la Baseline Study. Nous nous posons juste la question : si nous voulions vraiment être proactifs, que devrions-nous savoir ? » Et sa réponse est simple : « Vous devez savoir à quoi ressemble un élément réparé, qui fonctionne bien ». S’il existe déjà des projets relativement similaires, aucun n’a une ambition aussi vaste, aucun, comme celui du Dr Conrad, entend ne pas se limiter à une maladie en particulier.

Avec toutes les données collectées, les chercheurs de Google espèrent pouvoir déterminer des « biomarqueurs » utilisables pour détecter des maladies à un stade bien moins avancé qu’actuellement ou pour comprendre pourquoi certaines personnes gèrent bien mieux les graisses ingérées que d’autres et risquent ainsi moins d’accidents cardiovasculaires. Le but est que la médecine soit plus une médecine de prévention que de soin.

En se penchant sur les personnes en bonne santé, Google prend le contre-pied de la plupart des études actuelles qui cherchent des biomarqueurs chez les patients malades ou âgés et qui portent donc les signes avancés de la maladie.

Les moyens d’une ambition
Pour y arriver, l’équipe du docteur Conrad peut compter sur le savoir-faire et la puissance de calcul de Google en la matière. Elle travaille également avec le département de radiologie de l’université de Stanford depuis plus d’un an. L’université de Duke devrait se joindre au programme une fois les premières données récoltées et analysées. Ce qui devrait permettre de construire des modèles. Afin d’assurer l’anonymat et le respect de la déontologie médicale, le rôle de contrôleur des données sera assuré par les deux universités et non Google.

Pour autant, les docteurs Conrad et Gambhir, de l’université de Stanford, reconnaissent que ce projet est un grand saut dans l’inconnu. Du fait de la complexité incroyable du corps humain, notamment. Voilà pourquoi les progrès devraient se faire de manière incrémentale, peu à peu, sur le très long terme. « Nous avions l’habitude de dire que nous allions battre le cancer en quelques années. Nous avons appris depuis à ne plus dire ce genre de choses », confiait le Dr Gambhir au Wall Street Journal.

La lune ?
Il y a une dizaine d’années, le chercheur, qui travaille désormais pour l’université de Stanford, avait tenté une expérience similaire. Elle avait pris fin abruptement à cause du manque de financement. Désormais, les examens, comme le séquençage génétique, coûte bien moins cher, environ 1 000 dollars par personne. Google a des poches profondes et, si de nombreuses questions éthiques et médicales se posent, ce projet s’inscrit tout à fait dans son projet global qui est de structurer l’information pour en faciliter ensuite l’exploitation. Même si cette fois, Google cherche à viser la lune, sans quitter des yeux, peut-être les 10 800 milliards de dollars, que génère l’industrie de la santé chaque année.


Les marges des pharmaciens dans le collimateur de Bercy
Les Echos du 28 juillet 2014
Marie Bellan
L'Inspection des finances propose la libre installation.
Et la fin du monopole de la vente de certains médicaments.

Après les professions juridiques, les métiers de la santé pourraient, eux aussi, faire l'objet d'évolutions majeures en matière de concurrence. C'est tout au moins ce que propose le rapport de l'Inspection générale des finances sur les professions réglementées, que Bercy se refuse toujours à rendre public, et dont « Les Echos » dévoilent une nouvelle partie, sur les pharmaciens, cette fois.

La principale recommandation de l'IGF porte sur la fin du monopole de la vente de certains médicaments. Pas les médicaments vendus uniquement sur ordonnance naturellement. Mais ceux dont la prescription est facultative et qui peuvent être remboursés (le Doliprane, le Spasfon, l'Aspegic…) ou ceux qui ne sont pas remboursés (Nurofen, Humex, Fervex…). Dans le premier cas, le prix de vente est fixé par l'Etat, mais le prix d'achat auprès du laboratoire peut être négocié par le pharmacien en fonction des volumes commandés.

Dans le deuxième cas, pour les médicaments non remboursables, le prix est laissé à la discrétion du pharmacien qui détient le monopole de vente. Ces deux types de médicaments représentent environ 9 % du chiffre d'affaires des pharmacies en moyenne. Pour justifier sa proposition, le rapport souligne que les prix des médicaments non remboursables ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans (+ 3 % par an en moyenne entre 1998 et 2011). Cette évolution a une explication objective : les pharmaciens ont augmenté progressivement les prix des médicaments non remboursables afin de maintenir leur niveau de rentabilité face à la baisse des prix des médicaments remboursables, qui s'est nettement accélérée depuis 2006.

Une baisse des prix, conséquence attendue

Néanmoins, ce rattrapage de marge est jugé parfois disproportionné par le rapport. Une enquête de l'UFC-Que Choisir a ainsi mis en valeur que le prix de l'aspirine Upsa vitaminée peut varier de 1,30 à 4,95 euros, soit un écart de un à quatre suivant l'officine. Des relevés de prix effectués par la DGCCRF en décembre 2012 avaient, par ailleurs, montré que la marge brute du pharmacien était systématiquement comprise entre 20 et 50 % du prix TTC pour les médicaments à prescription médicale facultative (voir tableau).
La fin du monopole de délivrance des médicaments à prescription facultative pourrait ainsi permettre à des supermarchés de vendre ce type de médicaments. Le rapport note que cette évolution « n'exclut pas que les pouvoirs publics maintiennent leur exigence d'intervention d'un professionnel qualifié » dans ce type de commerces. La principale conséquence attendue pour les consommateurs serait une baisse des prix pour les médicaments non remboursés, comme cela a pu s'observer en Italie, note le rapport. Mais aussi, à terme, « une diminution des tarifs réglementés pour ceux de ces médicaments qui sont remboursables, et donc une diminution des remboursements de l'Assurance-maladie », estime l'IGF. Parmi les autres recommandations figurent la fin du numerus clausus pour les étudiants en pharmacie, l'ouverture du capital des officines à des investisseurs extérieurs, ou encore la liberté d'installation totale pour les pharmaciens.

Marie Bellan, Les Echos

Les chiffres clefs
Au 1er janvier 2012, l'Ordre national des pharmaciens comptait 73.127 pharmaciens inscrits, dont 53.366 exerçant leur profession dans un cadre libéral.

Les pharmaciens peuvent exercer leur profession dans de multiples cadres, les officines de ville, les hôpitaux, la distribution en gros, l'industrie pharmaceutique, les laboratoires de biologie médicale et la recherche.

Le nombre d'officines était de 22.080 au 1er janvier 2012.
Leur revenu net mensuel médian s'élève à 7.671 euros.
Les pharmacies d'officine réalisent 77 % de leur chiffre d'affaires sur les médicaments à prescription obligatoire, dont les prix sont fixés par l'Etat. Seuls les prix des médicaments non remboursables sont libres

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