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21/07/2014

La révolution ne peut être que spirituelle...

Le "gel des permis de construire" à Carnac Plage pèse "à nouveau" sur le nouveau Maire...

Yann Arthus Bertrand et l'écologie.jpg

Comme le dit YAB, il est trop tard pour être pessimiste ! A Carnac, on "travaille" les modèles de résistance contre les submersions marines, qui sont pourtant inéluctables, compte tenu de la situation géographique de ces anciens marais...sous la pression du lobby des commerçants et des propriétaires de terrain...

Qui serait responsable en cas de "submersion" réelle ?

Les sujets de préoccupation ne manquent pas pourtant à Carnac, qui vit chaque année "un éclatement saisonnier" entre village "haut" et marais du bas !

Le Maire, dans la réglementation actuelle, ne doit pas s'opposer aux préoccupations justifiées de l'intérêt général. On assiste ici à une "drôle" de messe noire !


Yann Arthus-Bertrand, je ne suis pas pessimiste, il est trop tard pour l’être
Le Figaro du 19 juillet 2014
Pour le défenseur de l’environnement, l’homme doit être remis au cœur de l’écologie.
Marielle Court


Yann Arthus-Bertrand ne désarme pas. À 68 ans, sa caméra reste son outil de communication préféré. Il parle depuis longtemps de la planète, des océans, de la forêt, d’eau douce, des animaux. Mais, dit-il aujourd’hui, l’écologie, ce sont aussi les hommes…

Il travaille d’arrache-pied à deux nouveaux films. Le premier, Human, construit sur des témoignages à travers le monde, où vont s’entremêler l’indicible et l’ordinaire à cœur ouvert dans le ballet de la vie. Il devrait être présenté lors du sommet des Nations unies en septembre 2015. Le deuxième sortira quelques semaines plus tard à la faveur de la conférence climat de Paris. Baptisé Terra, il sera à la terre ce que Planète océan a été à la mer : un état des lieux de la faune et de la flore dans un contexte de changement climatique.

Quand êtes-vous devenu un activiste de l’environnement ?
Yann ARTHUS-BERTRAND. - Quand j’ai fait mon livre de photos La Terre vue du ciel au début des années 1990. On ne peut pas faire un tel travail et rester le même. La beauté du monde est inouïe et bien souvent on passe à côté sans s’en rendre compte, on trouve ça normal. Parallèlement, les rapports des scientifiques sont d’année en année plus terrifiants et l’on mesure l’impact de l’homme.

La Terre est magnifique, on provoque de l’émotion, mais après, que fait-on ? Une photo seule ne m’intéresse pas beaucoup. C’est donc après ce livre que j’ai créé une association, devenue aujourd’hui la fondation GoodPlanet. Le premier objectif a été de faire de la compensation carbone solidaire : en échange du CO2 émis au cours de voyages, on finance des actions vertueuses, en l’occurrence des fours à bio-gaz en Inde. Aujourd’hui, la fondation participe aussi à d’autres projets.

Vous semblez un peu désabusé sur les grands combats environnementaux à mener, à commencer par celui sur le climat ?

J’ai participé à toutes les grandes conférences internationales depuis vingt ans. J’y croyais vraiment. En 2006, je me souviens très bien avoir accompagné Al Gore (l’ancien vice-président des États-Unis sous Bill Clinton, NDLR) à l’Assemblée nationale où il présentait son film Une vérité qui dérange. En le regardant, je me disais qu’on allait changer quelque chose. Je me suis dit : « Ça va marcher ». Mais on n’a rien changé. Même s’il y a un peu plus d’éoliennes et de panneaux solaires, on continue de vivre exactement comme avant et on dépense même plus de carbone qu’à cette époque-là. Beaucoup plus ! On parle de changement climatique et effectivement le climat change un peu mais cela ne nous dérange pas. Alors, pourquoi modifier nos modes de vie ?

Ça ne vous met pas en colère ?

J’ai admis que je faisais partie d’un système, que notre civilisation est comme ça. On participe tous au système de consommation. On est tous responsables. Mais je ne suis pas pessimiste, je pense qu’il est trop tard pour l’être.

Il n’y a plus rien à faire ?
Je ne dis pas que je baisse les bras, je suis actif comme jamais. Et je ne partage pas cette idée, aujourd’hui répandue, que cela va mieux, que ça va s’arranger, que le progrès va permettre de surmonter les difficultés. On a tendance à se raconter des mensonges. Or, je veux regarder le monde les yeux ouverts.

Mais alors quelle est la réponse ?
Elle doit être spirituelle. C’est la réponse de l’homme, il est au cœur du problème, au cœur de tout. On a besoin de plus d’éthique et de morale. L’écologie est un mot qui a été galvaudé. Pour moi, essayer de comprendre pourquoi on fait la guerre, c’est sûrement de l’écologie, soutenir - ce que je fais avec d’autres - un orphelinat à Brazzaville au Congo -, c’est aussi de l’écologie. Cela signifie regarder le monde d’une autre façon avec plus d’amour sur les gens, les plantes, les animaux. Mais pour cela il nous faudra une révolution.

Quel genre de révolution ?

Elle ne sera pas politique parce qu’on a les hommes politiques qu’on mérite. Ils nous ressemblent, ils ne sont pas plus courageux, pas plus intelligents et n’ont pas plus de vision que les citoyens. En 2009, quand on pensait que les gouvernements du monde entier allaient se mobiliser pour le climat à la conférence de Copenhague, Nicolas Sarkozy s’est fortement engagé. Avec Jean-Louis Borloo, ils ont mis sur pied le Grenelle de l’environnement. C’est désormais très à la mode de détruire les deux lois qui ont suivi mais elles ont eu l’immense mérite d’exister. Cela fait hurler mes copains Verts mais il faut le reconnaître, Sarkozy, dans sa première période, a été beaucoup plus écologiste que ne l’est François Hollande aujourd’hui. Mais Hollande a encore trois ans et je pense que Ségolène Royal fera une bonne ministre de l’Environnement.

Si ce n’est par la politique, d’où viendra le changement ?
Cette révolution ne peut pas non plus être économique car l’économie nous échappe. Elle a besoin de croissance et la croissance va avec le carbone et l’exploitation de plus en plus importante des ressources de la Terre. Plus on vend, plus on jette, et meilleur c’est pour l’économie. Plus vraisemblablement, cela passera, volontairement ou non, par une certaine forme de décroissance.

Ne peut-on croire en une révolution scientifique et technologique ?
Pas plus. On ne va pas remplacer les 85 millions de barils de pétrole que l’on dépense chaque jour dans le monde par de l’éolien ou du solaire. Il y a beaucoup d’avancées mais elles sont insuffisantes.
Pas de politique, pas d’économie, pas de technique, que reste-t-il ?

Cette révolution ne peut être que spirituelle. Non pas au sens religieux mais en nous montrant capables de continuer à vivre ensemble dans ce monde au climat relativement tempéré que l’on connaît et avec de quoi nourrir tout le monde.

Il y a aujourd’hui des données qu’il faut bien avoir en tête. Ainsi, 98 % de la biomasse des vertébrés terrestres est représentée par les seuls hommes et les animaux domestiques. Le reste de ces vertébrés que sont les oiseaux, les batraciens, les reptiles et les mammifères sauvages ne représentent donc que 2 %. Cela signifie tout simplement que les animaux sauvages ne sont quasiment plus là. La pression qui est exercée sur eux est énorme, les réserves sont devenues des zoos, toutes les voies de migration ont été coupées. Sans oublier que certains mammifères sont décimés : on n’a jamais tué autant de rhinocéros que l’an dernier, soit près de 600, quant aux éléphants, ils sont massacrés avec des armes de guerre pour récupérer l’ivoire qui se vend à prix d’or sur le marché asiatique.

C’est quoi être écologiste en 2014 ?
C’est vivre avec ce qui nous entoure, les plantes, les animaux mais il ne faut pas oublier d’y inclure l’homme. L’écologie politique est morte faute d’avoir su s’occuper des gens. Elle est rentrée dans ce système archaïque gauche-droite et a perdu sa crédibilité.

Risques littoraux à Carnac, un délai supplémentaire
Télégramme du 21 juillet 2014

Ce délai supplémentaire de six mois pour adopter le PPRL (plan de prévention des risques littoraux) avant le 13 juin 2015 a été bien accueilli. « Il nous permettra d'étayer notre argumentation sur le caractère non pertinent du modèle dynamique de calcul de l'aléa par les services de l'État en Baie de Quiberon (conditions d'envahissement et d'évacuation de l'eau liés aux courants et à la profondeur) et pour l'État de vérifier la fiabilité de nos constats auprès des services concernés ».

Le prochain Copil devrait se réunir en septembre. « La reconnaissance du cordon dunaire comme obstacle naturel, la suppression des trois brèches centrales de la Grande Plage ont bien été reprises dans le modèle d'aléa », confirme le maire. « Les deux points faibles comportant un risque d'entrée d'eau à Port-En-Dro et Pointe Churchill ont été conservés.

Les cartes actuelles sont provisoires et devraient être affectées ». « Il nous restera toujours la possibilité comme à La Baule d'adopter le Plu (Plan local d'urbanisme) avant le PPRL si les négociations piétinaient, sachant que l'échéance légale pour l'adoption du Plu est fixée au 1er janvier 2016, si l'on ne veut pas se voir appliquer de facto le règlement national d'urbanisme qui aboutirait à un gel de tout permis de construire », indiquait Olivier Lepick.

Commentaires

Yann Arthus-Bertrand est un grand pollueur il suffit de voir ses photos, beaucoup de prises aériennes.

Il joue les écolos
du haut d'un hélico
en prenant des photos
qui lui rapportent gros

Écrit par : jeremie | 21/07/2014

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