Les Secrets de Saint Pierre

Auray-Quiberon-Terre-Atlantique, les élus regardent droit devant
Télégramme du 12 juillet 2014
Yann Le Scornet

La réunion se déroulait à Crac'h d'où le mot de bienvenue du maire, Jean-Louis Bonnemain, à l'assemblée..

Pas de pause pour les élus communautaires d'Aqta. En devoirs de vacances, hier à Crac'h, ils ont eu à plancher sur le très haut débit, sur un Plan local habitat (PLH) et sur l'assainissement non collectif.

Plan local habitat
Laurence Le Duvehat, vice-présidente en charge du logement, a présenté les grandes lignes de ce plan qui, selon le meilleur scénario, sera adopté en janvier 2016. L'objectif est de mettre en place les outils opérationnels répondant aux besoins du territoire dans le domaine de l'habitat. Et ce, au service des 24 communes. L'élue a rappelé les enjeux qui vont présider à l'élaboration de ce PLH :

« La région doit faire face à une arrivée importante de personnes âgées qui souhaitent le plus souvent vivre le long du littoral. Dans le même temps, les jeunes peinent à s'installer et à devenir propriétaires. D'où un déséquilibre démographique de plus en plus important entre le nord et le sud. Par ailleurs, le vieillissement de la population va entraîner une modification importante de l'habitat. Si l'on veut qu'un maximum de personnes âgées puisse être maintenues à domicile, il faudra faciliter les travaux visant à adapter les conditions de logement ».

La vice-présidente a aussi fait part de ses inquiétudes quand au devenir des résidences secondaires. « Le danger, avec le vieillissement de leurs propriétaires, est que ces maisons deviennent un fardeau pour les héritiers qui n'auront pas les moyens financiers de les racheter ».

Commentaire de Philippe Le Ray, président d'Aqta : « Dans ce plan le principal challenge résidera dans notre capacité à bien gérer le foncier ».

Assainissement non collectif
« Ce dossier est primordial et urgentissime », selon Philippe Le Ray. « Les services de l'État multiplient les courriers pour nous prévenir que la qualité des eaux ne cesse de se dégrader dans les rivières de Crac'h, d'Auray, d'Etel et dans la baie de Plouharnel. Pour les activités liées à la conchyliculture et pour l'image de la région auprès des touristes il y a danger ». Mais après avoir soufflé le froid, le président d'Aqta s'est voulu rassurant.

« Rien n'est irréversible. Ailleurs, des communes ont réussi à inverser la tendance. C'est ce que nous allons faire ». Et comment Aqta compte s'y prendre ? En s'appropriant la compétence de réhabilitation des installations non conformes.

« Sur le territoire, il existe 11.000 assainissements non collectifs. Sur ce nombre, 300 ne seraient pas conformes. Et souvent à l'insu de leurs propriétaires », dixit Annie Audic, vice-présidente. Les travaux qui devront être entrepris bénéficieront d'une subvention de l'agence de l'eau, à hauteur de 50 %, plafonnée à 8.000 €.

Très haut débit
Aqta a décidé de donner un coup de pouce au développement du très haut débit. Premières communes bénéficiaires : Saint-Philibert, Plouharnel, Crac'h, Landaul, Brec'h et Auray où 8.000 branchements sont programmés.

Maison de l'emploi et de la formation professionnelle
Dans l'assemblée, au détour d'une demande de subvention, quelques élus se sont interrogés sur l'utilité de la MEFP. Réponse de Philippe Le Ray : « Lorsque nous avons créé Aqta, nous avons pris l'engagement de poursuivre les politiques engagées par chacune des anciennes communautés de communes. Cette décision ne nous empêche pas de remettre certains dossiers à plat. Dans cette hypothèse, il se peut que nous demandions à la MEFP, en échange de notre aide, de nous épauler dans les choix que nous ferons peut-être dans le futur en faveur de l'emploi ».