17/06/2014
Droite, gauche, tous des incapables...
La "logomachie" gouvernementale cache mal aujourd'hui la situation d'une France "à l'arrêt" !
Un "bon" Préfet se doit de paraître dans la ligne gouvernementale et adopte de ce fait le même discours "stupide" et "peu productif"... la suite des "pactes" se traduit par de nouvelles mesures encore plus compliquées, que celles, qui existent, un record quand on parle de simplification administrative...
La "responsabilité" des acteurs économiques est de mener leur barque, malgré les difficultés et les bêtises "macro-économiques"...
Il n'empêche que globalement le déficit extérieur de la France est compensé par l'excédent de l'Allemagne ! jusqu'à quand ? Cette différence rappelle malheureusement les années triomphantes de l'empire Austro-hongrois et les catastrophes, aujourd'hui encore visibles, des traités de Versailles et de Trianon...
La crise économique, qui perdure en France par manque de confiance et de vision d'avenir, agite bien entendu les forces d'extrême droite, y compris à Vannes... Le préfet aura probablement un jour des mesures à prendre contre un désordre probable, bien plus inquiétant que celui des bonnets rouge !
Le "super menu" du nouveau pacte est l'exemple même de l'enfumage politique, qui se déchaine, quand les assiettes sont vides, et les estomacs creux !
Les vertus de l'effort et de l'épargne sont condamnés par une inflation "minorée" par les pouvoirs publics, qui veulent supprimer l'indexation des rémunérations fixes (salaires des fonctionnaires, pensions des retraités).
Le maitre-mot pour un acteur économique, aujourd'hui, est malheureusement "la débrouille", pour ne pas sombrer dans la débâcle économique des incapables...
Pacte de responsabilité en Morbihan, les forces vives à moitié convaincues
Télégramme du 17 juin 2014
Laurent Guenneugues
C'est dans les beaux salons de la préfecture que les gros entrepreneurs du pays de Vannes, les présidents départementaux des syndicats d'employeurs et les autres partenaires en charge de la vie économique se sont réunis hier..
Jean-François Savy,
préfet du Morbihan, a réuni hier les partenaires morbihannais en charge de la vie des entreprises pour les informer sur le pacte de responsabilité. Alors, heureux ?
« Ce que je retiens de cette réunion, c'est l'accueil unanimement favorable pour ces mesures, a conclu Jean-François Savy. Elles vont dans le bon sens ! Cela améliorera la compétitivité et donnera des marges de manoeuvre aux entreprises. Elles leur permettront d'investir et de recruter des salariés ». Le préfet du Morbihan a aussi noté une forte demande des entrepreneurs pour accélérer la simplification des procédures administratives. Au cours de cette réunion, le préfet est entré dans le détail des mesures de ce pacte et des différentes échéances. Certaines sont déjà en vigueur, comme le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), avec déjà 21,5 M€ économisés ou reversés aux entreprises morbihannaises. D'autres, comme l'allégement d'impôt sur le revenu pour 3,7 millions de ménages modestes, seront présentées au Parlement cet été. Pour la baisse des charges patronales, enfin, il faudra attendre 2015-2016. Le préfet a rappelé que l'objectif du gouvernement était la création de 500.000 emplois au niveau national. Tout en ajoutant qu'il n'y avait pas d'objectif par département.
Simplifier toujours plus
« Ce pacte est une bonne initiative, retient François Coudron, président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) du Morbihan. Ça va redonner des marges aux entreprises ! L'inconvénient, c'est que cela va mettre du temps à se mettre en place, mais les finances de l'État ne permettent pas d'aller plus vite ». Comme les autres syndicats d'employeurs, il a insisté sur la nécessité de simplifier les procédures : « Cela impacte la vie de tous les jours des entreprises. Ça permet de faire moins d'erreurs, d'aller plus vite et de consacrer plus de temps aux questions essentielles ». Alain Perroneau, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) du Morbihan, semble plus sceptique à l'issue de la réunion : « Ce sont de belles paroles, mais on attend des actes ! On est inquiets aujourd'hui par l'esprit d'assistanat qui complique la vie des entreprises. Par exemple, pour prendre un stagiaire, il faut maintenant prévoir une rémunération, et on rajoute des règles pour l'empêcher de monter sur un escabeau ! ».
« Un super menu »
Thierry Verneuil, président de Bic Sport, l'un des gros employeurs du pays de Vannes, résume sa pensée par une métaphore culinaire : « C'est un super menu, digne d'un restaurant étoilé, mais il faut maintenant attendre les plats pour voir ce que l'on aura dans l'assiette ». Il salue le processus de simplification engagé, mais ajoute aussitôt : « Si on nous colle le compte-pénibilité derrière, ça annulera tous les efforts ».
Excédent allemand historique, déficit français en baisse
Le Monde.fr du 7 février 2014
L'excédent commercial outre-Rhin a atteint en 2013 son plus haut niveau jamais enregistré depuis que cette statistique est compilée, c'est-à-dire depuis 1950, selon des chiffres publiés vendredi par l'Office fédéral des statistiques, Destatis. Cet excédent a progressé l'an dernier à 198,9 milliards d'euros, contre 189,8 milliards en 2012, améliorant ainsi son précédent record datant de 2007 (195,3 milliards d'euros).
Les exportations de la première économie européenne ont reculé l'an dernier de 0,2 %, à 1 093,9 milliards d'euros, tandis que les importations se sont repliées plus fortement, de 1,2 %, à 895 milliards d'euros. La balance des paiements, solde de tous les transferts avec l'étranger, affiche en 2013 un solde positif de 201 milliards d'euros, a détaillé Destatis, soit une hausse par rapport à 2012 (187,2 milliards d'euros). En décembre, l'excédent commercial s'est élevé à 18,5 milliards d'euros, a indiqué Destatis, qui a nettement révisé en hausse le chiffre de novembre, à 18,9 milliards d'euros, contre 17,8 milliards annoncés précédemment, du fait principalement d'un recalcul à la baisse des importations. Sur décembre, les exportations ont atteint 92,5 milliards d'euros, contre 93,3 milliards le mois précédent, et les importations 74 milliards d'euros, contre 74,4 milliards en novembre.
De notre côté du Rhin, la situation est loin d'être aussi brillante, même si elle s'améliore. Le déficit commercial français a reculé de 6 milliards d'euros, à 61,2 milliards en 2013, soit un repli de près de 9 % sur un an, selon les chiffres dévoilés vendredi par la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq. Par rapport au record abyssal de 74 milliards d'euros enregistré en 2011, la réduction est de 17 %. Le déficit commercial hors énergie a pour sa part été ramené l'an dernier à 13,5 milliards, "soit une réduction de plus de moitié en deux ans", souligne Bercy. Dans une conjoncture économique mondiale difficile, avec la récession dans la zone euro et le ralentissement de l'activité dans les pays émergents, les exportations ont fléchi de 1,3 % en 2013, mais les importations se sont repliées de 2,3 %, en grande partie du fait de l'énergie. L'aéronautique est restée l'an dernier la locomotive des exportations, avec un excédent commercial record de 22 milliards d'euros, dopé par le niveau historique des commandes d'Airbus (1 503 contre 833 en 2012).
Européennes, l'Agglo de Vannes à droite toute
Télégramme du 27 mai 2014
Laurent Guenneugues
Les résultats aux européennes de dimanche placent la droite en tête sur le territoire de Vannes Agglo. Dans un contexte de faible mobilisation (52,17 % d'abstention), la liste UMP garde une longueur d'avance, mais le FN fait une percée remarquable, terminant premier dans neuf des 24 communes. Il n'y a guère qu'à Séné que le PS résiste à cette vague bleue, voire bleu marine.
1. La percée du FN
Avec 17 % des suffrages exprimés, le territoire de Vannes Agglo n'a pas été épargné par la percée du Front national. C'est à Trédion que la liste de Gilles Lebreton obtient son meilleur score : 29,55 % (contre 6,35 % aux dernières européennes de 1999). Parmi les grosses communes de l'Agglo, c'est à Theix que le rassemblement Bleu Marine prospère le plus, avec 20,12 % des voix.
2. L'UMP garde la pole position
La liste menée par Alain Cadec reste en tête sur l'agglo avec 20,61 % des suffrages. À noter ses scores particulièrement élevés sur les îles du golfe : 37,65 % sur l'Ile-aux-Moines et 25,71 % sur Arz. Les îliens sont ceux qui résistent le plus aux sirènes du FN, puisqu'il n'y obtient que 7,06 % et 8,57 % des voix.
3. Séné rose pale
Seule la commune de Luc Foucault résiste à cette vague bleue et place le PS en tête, avec 19 % des suffrages. Mais en additionnant le centre droit de Jean Arthuis (15,22 %) et l'UMP d'Alain Cadec (16,67 %), ce n'est qu'une demi-victoire. Sans compter les 16,64 % du FN... « Le plus inquiétant, c'est le score du FN, lance Luc Foucault. Il doit interroger les élus à tous les niveaux. Le peuple français a été négligé lors du référendum sur la Constitution européenne en 2005. Mais le vote FN est une mauvaise réponse à ce problème. Je regrette que la construction européenne se fasse dans le dos des peuples. L'Europe devrait être un espace de solidarités ». 4. Le centre frôle les 15 %. La liste UDI-Modem conduite par Jean Arthuis réalise un joli score dans les communes de l'Agglo (14,45 %). Il dépasse même les 17 % dans quatre communes : les deux îles du golfe, Arradon et Noyalo. 5. EELV limite la casse.
Europe écologie Les Verts avait créé la surprise en 2009 en obtenant d'excellents scores. Si le parti écologiste n'a pas réédité sa performance, il limite les dégâts. À Vannes, par exemple, il passe de 19,94 % à 10,61 %. C'est à Saint-Nolff, fief du sénateur Joël Labbé, que la liste de Yannick Jadot obtient son meilleur score, avec 16,8 % des voix, juste derrière l'UMP (17,88 %) et un chouïa au-dessus du FN (16,3 %). « Je déplore d'abord l'abstention, souligne Joël Labbé. C'est un vrai signe de désintérêt par rapport aux enjeux de l'Europe, alors qu'ils sont énormes. La montée du FN exprime, pour beaucoup, un vote protestataire, contre l'Europe ou contre le gouvernement. Les Verts obtiennent leur meilleur score du département à Saint-Nolff, même si c'est deux fois moins qu'en 2009. Aujourd'hui, il est important que la classe politique dans son ensemble tire les conséquences de ce scrutin et se reconnecte avec la population ». 6. Troadec, l'autre figure du vote contestataire.
L'ancien porte-parole des Bonnets rouges (jusqu'à ce qu'il ne se lance dans la campagne) a prospéré sur les mêmes terres que le FN. La preuve : sur l'Agglo, il obtient ses meilleurs scores à La Trinité-Surzur (7,63 %), Sulniac (6,91 %) et Monterblanc (6,89 %)... Trois communes qui ont placé la liste FN en tête.
En complément
Le Front national prend ses quartiers à Ménimur
La scène se passe à l'hôtel de ville, dimanche soir, peu après la proclamation des résultats. Bertrand Iragne vient saluer Fabien Le Guernevé : « J'en ai marre de venir vous féliciter », lance le représentant du Front national. « Il va pourtant falloir vous y habituer », lui répond du tac au tac le responsable départemental des Jeunes populaires. À Vannes, le FN ne termine qu'en quatrième position, avec un score de 14,59 %, loin derrière l'UMP (22,98 %). Mais derrière ces chiffres se cache une forte progression du parti de Marine Le Pen : + 11,4 points depuis les européennes de 1999. De quoi faire plaisir à son représentant local : « Je suis content, même si Vannes reste une ville de centre droit. On a quand même progressé de près de cinq points en trois mois, depuis les municipales ». Dans certains quartiers (surtout Ménimur et dans une moindre mesure Kercado), il flirte avec les 20 %, obtenant jusqu'à 26,69 % dans le bureau de vote de l'école Jean-Moulin (19,17 % au lycée Charles-De-Gaulle et 17,13 % à Kerniol). Le vaste plan de rénovation urbaine engagé à Ménimur, pour 66 millions d'euros, n'y aura rien changé. « Dans ces quartiers difficiles, la municipalité a voulu acheter la paix sociale en mélangeant les personnes, explique Bertrand Iragne. Mais les habitants natifs d'ici ne s'y retrouvent pas ». Fabien Le Guernevé, élu de la majorité de centre droit, était le président du bureau de vote de l'école Jean-Moulin, dimanche. Il a grandi à 30 mètres de là : « Le score du FN est à relativiser, puisqu'il n'y a eu que 33 % de participation dans mon bureau. Ils ont obtenu 94 voix sur 1.054 inscrits. Mais c'est un message qu'il faut comprendre. Les quartiers populaires ont délaissé la gauche pour un vote contestataire ».
« Droite, gauche, ce sont tous des incapables ! »
À Ménimur, hier, la vie continuait sur la place des Vénètes. Quand on les interroge sur le vote de dimanche, certains tiennent aussi à relativiser : « Personne n'a voté, cela ne veut rien dire, explique un groupe de jeunes qui se sont eux-mêmes abstenus. Le FN a récupéré les restes. De toute façon, les politiques ne font pas grand-chose pour nous aujourd'hui ». Un retraité qui a voté EELV voit dans le résultat du FN « un vote de protestation : la vie des gens est difficile et ne va qu'en se détériorant. L'Europe n'aide pas assez les gens. Ici, il y a toutes les couleurs, mais je ne vis pas du tout dans un climat d'insécurité ». Une quinquagénaire confie avoir voté blanc : « Droite, gauche, ce sont tous des incapables ! J'ai quand même voulu remplir mon devoir civique. Pour l'instant, je ne suis pas tentée par le vote FN, mais j'attends d'avoir plus d'informations sur leur programme ». Un autre quinquagénaire du quartier se réjouit, quant à lui, du score de Marine Le Pen : « Tant mieux pour elle ! On est en train de tirer sur les retraites, il faut remettre ça en ordre. Je n'ai pas voté parce que je ne suis pas inscrit sur les listes, mais sinon, ma voix aurait été pour le FN. Il y a trop d'étrangers en France. Je mets le holà quand je vois de la racaille en bas de chez moi, j'appelle les flics, mais ils ne se déplacent pas ». Un peu plus loin, c'est une Ivoirienne habitant Kercado depuis deux ans qui est venue faire ses courses ici : « J'éprouve une certaine crainte, surtout pour mes enfants qui sont français, car nés en France. Avant, certains le pensaient intérieurement. Aujourd'hui, ils commencent à exprimer ouvertement leur rejet des étrangers. Et demain, j'ai peur que ça se traduise par des violences physiques ».
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