15/06/2014
120 millions d'euros pour passer un câble...
Le "schéma" électrique breton a du mal à se mettre en place !
La Bretagne ne produit que 12% de l'électricité consommée. Comme la région PACA, elle dépend donc de sources de production éloignées, la Rance et Cherbourg (futur EPR), Saint Nazaire et Estuaire de la Loire.
C'est aujourd'hui la conséquence d'un refus de construction d'une chaudière nucléaire en Bretagne.
La construction (et son financement) d'une ligne souterraine entre Lorient et Saint Brieuc souligne la faiblesse d'une politique de transition énergétique en Bretagne... l'équipement solaire et les parcs éoliens ne suffiront pas à terme à combler le déficit énergétique breton...
Faire des économies d'énergie ne suffit pas non plus ! Renoncer à l'énergie, c'est régresser dans notre mode de vie occidental, initié au 19ème siècle...
La "tarification nationale" d'EDF est un "non-sens" économique au niveau de la Bretagne... la productivité d'une région doit être autoalimentée !
Électricité, une liaison pour « sécuriser » la Bretagne
Télégramme du 10 juin 2014
Hervé Queillé
Pour « sécuriser » l'approvisionnement de la Bretagne, déficitaire en production électrique, il est projeté de construire une ligne souterraine de 225.000 volts entre Lorient et Saint-Brieuc. L'enquête publique débute aujourd'hui.
120 M€ dont 40 M€ pour l'aménagement des postes électriques de Calan, Mûr-de-Bretagne et Plaine-Haute... C'est ce que coûtera la liaison souterraine de 225.000 volts, longue de 76 km, qui doit relier le sud -alimenté en 400.000 volts - et le nord de la Bretagne. 19 communes sont concernées par ces travaux qui, si la déclaration d'utilité publique est accordée, devraient débuter à l'été 2015, pour une mise en service en 2017.
Un « filet de sécurité »
Cette ligne fait partie du « filet de sécurité », troisième pilier du pacte électrique breton. Ce pacte, signé en décembre 2010 par l'État, la Région Bretagne, l'Ademe et l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) a pour objectif d'apporter « une réponse durable au défi de l'approvisionnement électrique de la Bretagne ». De fait, la région ne produit que 12 % de l'électricité qu'elle consomme. Ce qui n'est pas sans poser des problèmes lors des grands pics de consommation hivernaux, selon les responsables d'EDF.
En attendant les énergies renouvelables
Pour y répondre, le pacte s'appuie, en premier lieu, sur la réduction des besoins. L'objectif est de diviser par trois la progression de la demande en électricité d'ici 2020. Pour ce faire, la sensibilisation des usagers et consommateurs, l'animation des politiques énergétiques sur les territoires et le soutien aux dispositifs de rénovation thermique des logements sont activés. Le second pilier, lui, repose sur le développement « massif » de toutes les énergies renouvelables pour multiplier par quatre la puissance électrique renouvelable installée d'ici 2020, soit 3.600 MW.
Pour brancher l'éolien
Mais, en attendant, expliquent les promoteurs du pacte, ces mesures ne suffiront pas à assurer la sécurisation de l'approvisionnement. Le renforcement du réseau de transport de l'électricité mais aussi le projet d'implantation d'une unité de production électrique dans le Finistère, à Landivisiau (29), au demeurant très controversée, sont donc développés parallèlement. Quoi qu'il en soit, comme le souligne Dominique Ramard, conseiller régional délégué à l'énergie et président de la commission environnement, la construction de la liaison souterraine se justifie d'autant plus qu'elle est aussi « destinée à accueillir l'éolien du Centre-Bretagne. Cet investissement va permettre de diminuer la contribution des porteurs de projets éoliens ». Le branchement serait ainsi l'un des moins chers de France : 13.000 € par MW contre près de 90.000€ en Midi-Pyrénées...
En complément
Où rencontrer les commissaires enquêteurs
À partir d'aujourd'hui, le public va pouvoir consulter le dossier d'enquête publique dans les mairies concernées par le projet de liaison souterraine et émettre des avis, s'il le souhaite. Par ailleurs, jusqu'au 11 juillet, des commissaires enquêteurs tiendront des permanences pour éclairer le public sur la justification du projet, le tracé, les enjeux environnementaux et autres facettes du dossier. Ils émettront ensuite un avis sur le projet, préalable à la déclaration d'utilité publique, indispensable pour permettre le lancement des travaux. Ces permanences seront tenues aux dates suivantes : Côtes-d'Armor. Lanfains, lundi 7 juillet, de 9 h à 12 h ; Le Bodéo, jeudi 3 juillet, de 14 h à 17 h ; Le Foeil, jeudi 26 juin, de 14 h à 17 h ; Mûr-de-Bretagne, aujourd'hui, de 9 h à 12 h et vendredi 11 juillet, de 14 h à 17 h ; Plaine-Haute, mercredi 18 juin, de 9 h à 12 h ; Saint-Gilles-Vieux-Marché, mardi 8 juillet, de 9 h 30 à 12 h 30 ; Saint-Martin-des-Prés, aujourd'hui, de 14 h à 17 h ; Saint-Brandan, le 27 juin, de 14 h à 17 h. Morbihan. Bubry, samedi 28 juin, de 9 h à 12 h ; Calan, aujourd'hui, de 9 h à 12 h ; Cléguérec, vendredi, de 14 h à 17 h ; Guern, mercredi 9 juillet, de 14 h à 17 h ; Inguiniel, aujourd'hui, de 14 h à 17 h ; Locmalo, mercredi 2 juillet, de 13 h 45 à 16 h 45 ; Plouay, vendredi 20 juin, de 9 h à 12 h ; Saint-Aignan, mardi 24 juin, de 9 h à 12 h ; Séglien, jeudi 3 juillet, de 14 h à 17 h.
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