10/05/2014
La gestion de la santé "ruine" la France industrielle !
Après 50 années de contrôle des prix, la France a compris que la concurrence était bien "préférable" !
Le paramètre "prix" n'est qu'un élément du choix final ! Ce principe d'économie semble à nouveau échapper à nos stratèges de la santé, qui pondent décret sur décret, pour contraindre les prix des lunettes de l'enfant au vieillard !
La crise "réelle" aujourd'hui est générée par une pénurie d'ophtalmos, qui augmentent leurs tarifs devant une demande pressante et par un excès d'opticiens, qui vendent trois paires de lunettes par jour ! Chaque corps de métier, mal régulé par une organisation de santé crypto-administrative, tire la couverture à soi ! D'où une inflation, sans précédent, des prestations, dont une partie est le résultat de progrès techniques indéniables...
Le choix de lunettes est "personnel", le paramètre "mode" devenant très important !
Comment peut-on penser qu'une 2CV plaira à ceux, qui préfèrent une voiture de course ?
Lunettes, le gouvernement recule face aux industriels
Le Figaro du 10 mai 2014
Les plafonds de remboursement seront plus élevés que prévu et limités à 450 et 700 euros.
Armelle Bohineust
Face à la bronca générale des professionnels de l’optique, le gouvernement a lâché du lest dans son projet de plafon¬nement des remboursements. Les lunettes comportant des verres simples pourront être remboursées à hauteur de 450 euros en 2015, les montures avec des verres complexes le seront jusqu’à 700 euros, selon le projet de décret qui devrait être publié dans les prochains jours.
Mais la réduction progressive de ces plafonds, qui devaient descendre encore, jusqu’à 300 et 400 euros en 2018, est abandonnée. Le projet actuel est « un équilibre qui permettra de contenir la hausse du prix des lunettes, deux fois plus chères en France que dans les pays voisins, tout en préservant un secteur industriel important », explique un proche du ministère de la Santé.
Pourtant, cette demi-mesure est loin de réjouir l’univers français de l’optique. Et ses effets paraissent incertains. « Avec un plafond qui reste très au-dessus du prix moyen des lunettes vendues en France (290 euros pour des montures avec verres simples, 590 euros avec des verres progressifs), il ne faut pas s’attendre à une baisse du prix des lunettes », pronostique le patron d’un groupe d’optique.
Il n’y aura pas plus de baisse des cotisations demandées par les mutuelles et les assureurs. La plupart de ceux-ci sont opposés aux plafonnements, qui les obligent à revoir tous leurs contrats et qui annulent les résultats obtenus avec la création de réseaux d’opticiens aux tarifs encadrés. Au mieux, certaines mutuelles pourraient améliorer le niveau de garantie d’autres prestations de santé.
« 10 500 emplois en jeu »
Quant aux fabricants de verres et de montures qui ont mené, Essilor en tête, un lobby très actif auprès des autorités, ils sont loin d’être satisfaits par le projet de plafonnement. « Le gouvernement a fini par entendre en partie les industriels », estime Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys Group, le seul groupe d’opticiens à détenir une usine dans l’Hexagone. Une baisse de 20 % des remboursements, telle que le prévoyait initialement le gouvernement, aurait entraîné une baisse des prix de 1 milliard d’euros. Mais elle aurait pesé sur les emplois, et pas uniquement dans les magasins ¬d’optique. Les usines françaises auraient été menacées, explique le patron du second groupe français d’optique.
« C’est insuffisant. Les plafonds de remboursement retenus tuent notre industrie, qui compte près de 80 entreprises fabricant des verres ou des montures et 10 500 emplois directs », souligne de son côté Philippe Lafont, administrateur du Gifo, le Groupement des industriels et fabricants de l’optique.
Selon lui, il est impossible de fabriquer en France des montures à moins de 100 euros (le plafond que le gouvernement entend fixer pour cette partie des lunettes) et des verres simples à un coût inférieur à 350 euros. « Quant aux verres progressifs à 600 euros, il faudra aller les chercher en Thaïlande. C’est une catastrophe. Je licencie les trois quarts de mon personnel dans six mois si le décret est appliqué », s’étrangle l’administrateur du Gifo, qui est également patron d’une PME.
Commentaires
Expliquez-moi!
S'il y a de nombreux (trop?) opticiens, la concurrence entre eux devrait conduire à une baisse des prix, non?
Qu'est-ce qui ne va pas dans mon raisonnement?
Écrit par : JPD | 10/05/2014
Il s'agit tout simplement d'une entente "illicite" sur le dos de notre grand-mère la Sécurité sociale ! Il ne s'agit pas de "concurrence parfaite", au sens économique du terme.
Écrit par : jeanbart | 10/05/2014
C'est ce que je croyais comprendre; merci de me le confirmer.
Mis cette réponse appelle aussitôt la question suivante: la "concurrence parfaite" ne suppose-t-elle pas que l'être humain est parfait? Ou que le marché doit être encadré?
Écrit par : JPD | 11/05/2014
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