09/05/2014
Un voisin, qui ferait du bien à la presqu'île...
La principauté de Monaco vit dans "l'euphorie économique" !
Des qualités, que l'on ne retrouve qu'en Suisse ! La preuve "en négatif", que notre système social est pernicieux et dépressif sur le plan économique...
Attirer, faire travailler la main d'œuvre locale, distribuer des revenus, un objectif de "nation" développée classique !
C'est possible dans le Sud-Est de la France ! Puissions nous créer en Pays d'Auray, une "Principauté" aussi active !
La Principauté de Monaco, eldorado de l'emploi pour les Alpes-Maritimes
Les Echos du 7 mai 2014
Christiane Navas
La Principauté, sortie plus rapidement de la crise que ses voisins français et italien, continue à créer des emplois.
Venus des Alpes-Maritimes, où le taux de chômage dépasse les 10 %, plus de 30.000 salariés y travaillent chaque jour.
Les trois quarts des 50.792 actifs de Monaco viennent des Alpes-Maritimes. Ceux qui ont trouvé un emploi dans la Principauté sont satisfaits de bénéficier de salaires supérieurs à ceux qu'ils pourraient toucher sur la Côte d'Azur.
Des trains bondés, des axes routiers saturés. Pour rejoindre Monaco en début de journée, il faut se lever tôt, très tôt, pour être à l'heure. Les touristes, toujours aussi fascinés par le célèbre Rocher, n'y sont pour rien. Ce sont les Français du département voisin, les Alpes-Maritimes, qui galèrent pour aller chaque jour travailler en Principauté. Ils sont plus de 30.000 à s'y rendre, plutôt satisfaits d'avoir trouvé un emploi qui leur assure une solide couverture sociale et un salaire net supérieur à celui qu'ils pourraient toucher sur la Côte d'Azur.
Une Principauté où les charges salariales sont inférieures de 10 points par rapport à la France.
Face à une économie azuréenne qui tourne au ralenti avec 85.374 demandeurs d'emploi recensés dans les Alpes-Maritimes, fin février (+ 7 % sur douze mois), Monaco présente un solde positif de 1.270 emplois en 2013 (+ 2,7 % par rapport à 2012). Pas de déficit budgétaire. Pas de dette publique. La Principauté peut continuer à investir. Elle n'a pas échappé à la crise ; en 2009 et 2010 les dépenses ont été supérieures aux recettes, mais le fonds de réserve souverain a permis de faire face. Depuis 2011, tout est rentré dans l'ordre.
La Principauté a besoin de la main-d'oeuvre hexagonale. Les citoyens monégasques ne sont que 8.675 sur une population totale de 36.980 personnes incluant des résidents étrangers, souvent fortunés. Les actifs, recensés par l'Institut monégasque de la statistique, fin 2013, ne comptaient pas moins de 50.792 personnes, dont 46.600 pour le secteur privé. Moins de 15 % d'entre eux habitent Monaco. Les trois quarts viennent des Alpes-Maritimes, dont un quart seulement des communes limitrophes, Roquebrune-Cap-Martin, Capd'Ail, Beausoleil et La Turbie, où la pression foncière et le coût du mètre carré limitent de plus en plus les possibilités de logement. D'où la saturation des axes de communication.
Un accord a été signé pour développer le télétravail. Selon Stéphane Valeri, conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales, de 7.000 à 10.000 emplois, créés ou transformés, pourraient être concernés à l'horizon 2016. Monaco, qui a mis en place un conseil stratégique pour l'attractivité, multiplie les campagnes pour attirer sur son territoire de 2 kilomètres carrés entrepreneurs et investisseurs. Le prince Albert II vient de relancer le projet d'extension en mer, suspendu lors de la crise. Et l'îlot Pasteur, qui accueillera de nouveaux aménagements sur les « délaissés SNCF » offre un potentiel de développement aux entreprises.
Une économie en mutation
Face au manque de place, malgré une prime pour compenser la cherté des loyers, l'industrie rencontre à Monaco comme partout ailleurs, des problèmes de compétitivité qui se traduisent par des plans sociaux. Après Théramex et Mecaplast en 2012, l'équipementier BorgWarner, qui vient d'annoncer la fermeture de son usine à l'horizon 2015, va supprimer 153 emplois. Si l'emploi industriel est orienté à la baisse (- 2 % en 2013 sur un total de 3.104 emplois), d'autres secteurs comme la banque ou la construction recrutent. « Monaco présente un tissu économique très diversifié, cela permet de mieux absorber les chocs », explique Jean Castellini. Développer les activités tertiaires à forte valeur ajoutée, moins gourmandes en mètres carrés, devient une priorité avec des incitations à l'innovation, dont un dispositif voisin de celui du crédit impôt recherche français. « Monaco 2029 », le Livre blanc sur le modèle de développement à suivre, cible, entre autres, les écotechnologies et le numérique. Deux secteurs en pointe à Sophia Antipolis et pour l'Eco-Vallée. Un argument supplémentaire pour Monaco en faveur d'une coopération territoriale plus poussée avec ses voisins de la Côte d'Azur.
Christiane Navas
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