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13/03/2014

Madame G, appelée d'urgence à Houat...

L'île de Houat ressemble de plus en plus à La Sicile...

Luc et Jean-Pierre Le Gurun.jpg

Dans la "famille Le Gurun", je demande Jean-Pierre et Luc ! Deux frères, totalement différents, l'un Capitaine au long cours, l'autre, syndicaliste des Postes, encarté au Parti socialiste, interdit d'élections aux dernières législatives pour compte de campagne litigieux...

Luc, le copain de Madame G aux dernières cantonales ! un moustique, à la franchise molle, et qui passe une journée par semaine à Houat, le reste du temps à Vannes ! un champion de la gestion rose dans une île, qui dégringole plus vite que Saint Pierre Quiberon, un demandeur de subventions extérieures, îlien malheureux et quémandeur !

Ici, le compte administratif 2013 n'a pas été voté "à l'unanimité" comme à Saint Pierre ! L'arrivée des "étrangers" est redoutée, comme chez nous, car le patrimoine des insulaires est la seule ressource, valorisable en fin de vie !

Pour les municipales 2014, il vaut mieux choisir Jean-Pierre !


Ile d'Houat, deux frères pour une écharpe
Télégremme du 13 mars 2014


Les deux frères Jean-Pierre Le Gurun (à droite) et Luc Le Gurun (à gauche) - le maire sortant - s'affrontent pour la mairie de l'île d'Houat. Photos D.D.

À Houat, le maire, Luc Le Gurun, brigue un nouveau mandat. Il aura face à lui, Jean-Pierre, son frère aîné, à qui il a ravi la mairie en 2008. Les deux hommes sont différents. Comme leurs projets. Une situation étonnante. Vue du continent...

« Duel fratricide à Houat » ou encore « Deux frères s'écharpent pour la mairie ». Titrer d'une manière racoleuse cet article aurait été travestir la réalité des municipales sur l'île. Car Luc Le Gurun, le maire sortant, et son frère, Jean-Pierre, qu'il a détrôné de la mairie en 2008 après deux mandats, se respectent dans ce qui fait leur différence. À droite (c'est ainsi que le classent des habitants), Jean-Pierre Le Gurun, l'ancien maire, refuse toute étiquette. « Ma liste est apolitique. Mon frère, lui, il est socialiste et ne s'en cache pas. Moi je suis un fonceur, un bâtisseur. Durant mes deux mandats, 8 M€ ont été investis sur l'île. Et il restait 1,5 M€ dans les caisses quand j'ai laissé mon fauteuil de maire. J'ai aussi décidé de faire appel dans le procès de l'Erika. On a obtenu 700.000 € de dommages et intérêts », souligne l'ancien capitaine au long cours de 67 ans, au regard aussi bleu que la mer qui l'entoure.

Convergence sur le logement

Ses racines socialistes, Luc Le Gurun, le maire actuel, ne les cache pas. « Effectivement j'ai déjà reçu l'investiture du PS pour les cantonales. Mais pour les municipales, je veux faire sans. On ne gère pas une petite commune de cette façon. Rien ne se fait sans l'adhésion des habitants. Et pour y aboutir, je mets un point d'honneur à travailler dans la transparence. Tous les comptes rendus du conseil municipal sont consultables par la population. Ça n'était pas le cas avant ». Malgré ces petites banderilles, les deux frères savent se rejoindre quand l'avenir de leur île est en jeu. Mardi, par exemple, lors du dernier conseil municipal de la mandature, et après avoir voté contre le compte administratif 2013, Jean-Pierre a suivi son frère dans sa volonté de relancer un appel d'offres pour la construction de quatre logements sociaux. Le bailleur social qui devait suivre ce projet (Bretagne Sud Habitat) s'étant désisté. Le logement est un sujet extrêmement sensible sur l'île où la spéculation immobilière fait des dégâts. « Il faut savoir qu'ici, une ruine de 37 m² au sol, aux murs effondrés se négocie 240.000 € ! Les surcoûts des travaux sont énormes », explique le maire. Résultat : la plupart des biens sont achetés par des gens de l'extérieur. « Comment, dès lors, attirer des jeunes couples d'actifs avec des enfants qui garantiraient l'avenir de l'île ? »

Divergence sur la méthode

Sur ce sujet, les deux frères sont sur la même longueur d'onde. Reste que chacun a sa méthode pour y parvenir. « Moi, j'avais accompagné une entreprise qui voulait ouvrir une structure de prégrossissement d'huîtres en pleine mer. Sept emplois auraient pu être créés dans un premier temps et autant après. Ce projet n'a pas été suivi par mon frère », souligne Jean-Pierre pour qui le salut économique ne peut venir que de l'extérieur. Luc, lui, se félicite d'avoir inauguré la Maison des pêcheurs, sur le port de Saint-Gildas, où les professionnels trouvent des viviers, des chambres froides et d'autres services qui leur facilitent la vie. « On est une quinzaine à s'en servir, explique un pêcheur sur le port. Si on n'avait pas eu cet outil, c'en était fini de la pêche sur l'île. Il y a vingt ans, on comptait 50 bateaux sur les quais ». Le port n'a pas été le seul à se vider. L'école primaire et le collège sont aussi concernés. « La plupart des élèves du collège habitent à Hoëdic », se désole Bernard Favot, un juriste retraité installé depuis six ans sur l'île qui part, en solitaire, à l'assaut de la mairie. Sur les tracts qu'il placarde sur l'île - il est le seul à utiliser les panneaux d'affichage -, ce candidat indépendant parle de « gouffre financier » quand il évoque la gestion municipale. Même si les comptes 2013, eux, font état d'un excédent de 173.000 € et d'une dette contenue de 80.000 €. « Soit le même niveau qu'en 2008. Faut le dire ! », fait remarquer fièrement, en séance du conseil municipal, Jean-Pierre en fixant son frère Luc. Les deux frères le confient volontiers : le cadre familial leur offre, de temps en temps, un terrain neutre qui leur permet de se retrouver. Et de couper les ponts avec cette île qui leur est chevillée au corps. Luc Le Gurun, 69 ans, ancien conducteur de travaux pour France Telecom, est maire de l'île d'Houat depuis 2008. Il brigue un second mandat. Il a succédé à son frère, Jean-Pierre, ancien capitaine au long cours qui était maire depuis 1995. Ce dernier siège actuellement dans l'opposition et conduit une nouvelle liste aux municipales. L'île d'Houat compte officiellement 240 habitants en hiver. Elle fait 3,3 km de long pour 1,5 km dans sa portion la plus large. On y trouve, à l'année, une Poste, un médecin, une infirmière, deux épiceries et une boulangerie. Quatre enfants sont actuellement scolarisées en primaire. Les effectifs n'ont jamais été aussi bas. Au collège, les enfants d'Hoëdic sont désormais majoritaires. Ils sont huit, pour cinq Houatais.

Commentaires

et ça serait un des secrets de saint pierre ?

Écrit par : jamie | 14/03/2014

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