22/02/2014
34 zones d'activité et 500 entreprises...
AQTA propose un budget 2014, alors que les élus changent dans un mois et demi !
Le Président, qui n'est libre qu'en fin de semaine pour cause de cumul des mandats, fait penser à un général "mexicain" : "il faut être sérieux sur les dépenses d'argent public, la situation financière est saine, l'indemnité des élus représente 210.000 euros seulement !"
Au fond on "cumule" tous les budgets actuels des intercommunautés et autres EPCI et on déclare, que l'on fera le tri "après les élections municipales de mars 2014" ! Cocorico, vive la gestion à la française...
Tout va bien, sauf à Pluvigner, où l'une des plus grosses entreprises du Pays d'Auray est en train de "dégraisser". Mais AM n'est pas loin !
Pour la plus grande gloire du Père François, qui sollicite un programme de première, AQTA instaure un "guichet unique" pour accueillir les entreprises sur le territoire ! Les "requins" de Plouharnel, de La Trinité et d'Auray sont déjà sur le terrain...
Ce que nous raconte le Père François sur son blog, c'est un peu un journal de patronage !
Aqta, budget de continuité, voté à l'unanimité
Télégramme du 22 février 2014
« Il faut être sérieux sur les dépenses d'argent public, » a déclaré Philippe Le Ray, le président, entouré de ses vice-présidents..
La communauté de commune Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta) a voté hier son premier budget. Deuxième étape importante après l'acte de naissance du début d'année. Avant la troisième en avril, à la suite des élections municipales. Ce sera le temps de la feuille de route politique de l'intercommunalité.
« On est dans une situation financière saine. On compile tout ce qui a été fait dans les précédentes structures. Tous les investissements ont été repris. On repart avec ce qui existait auparavant. C'est un budget de continuité ». Pour Philippe le Ray, président de la nouvelle communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta), le conseil communautaire qui se déroulait hier à Locoal-Mendon, avait des petits airs d'oral de bac. Il présentait le premier budget d'Aqta qui réunit depuis le 1er janvier 26 communes et compte plus de 83.000 habitants. « Aqta fonctionne maintenant à plein régime, a-t-il précisé, entouré de ses 15 vice-présidents et devant les 56 conseillers. Les agents sont en place. L'objectif, c'est d'être sérieux sur les dépenses de l'argent public. Sérieux sur la fiscalité. la population est attentive à la pression fiscale ».
Un budget de 120 M€
Le budget global pour faire fonctionner la nouvelle intercommunalité est de 120 M€. Près de 53 M€ inscrits dans le budget de fonctionnement et 67,8 M€ dans le budget d'investissement. Les principaux investissements porteront sur l'aménagement des zones d'activités (4,6 M€), le plan d'accès à Internet à haut débit (3,2 M€), la construction d'un centre de valorisation énergétique et l'aménagement des déchetteries (5,8M€), renouvellement du réseau d'eau potable (4,3 M€), travaux d'assainissement (20,2 M€), pistes cyclables (1,1 M€), centre aquatique Alré'O (830.000 €), construction d'une salle de gymnastique (500.000 €), construction d'un local jeunesse (120.000€). Un des enjeux désigné de l'intercommunalité est la maîtrise du foncier : 1,6 M € seront attribués à l'achat de terrain.
Une dette de 41 M€
Tous budgets confondus, la dette est de 41 M€ et de 8 M€ sur le budget principal, ce qui porte la dette à 507 € par habitant. « C'est une dette saine. Essentiellement à taux fixe. 75 % de la dette porte sur l'eau et l'assainissement ». Un niveau d'endettement qui a pourtant interpellé un conseiller de Locmariaquer : « Pourquoi un tel écart par rapport aux projections faites avant la fusion, » s'est-il étonné. « Les choses se sont accélérées entre 2012 et aujourd'hui », a répondu Philippe Le Ray.
Un taux d'imposition harmonisé
L'augmentation du taux de fiscalité des ménages, imposé par la loi de finances est de 0,9 %. Dans le cadre de la fusion, les taux de fiscalité ménages et entreprises des communes vont être harmonisés. Un lissage sera fait sur six ans. Les ménages constateront une augmentation de 2 ou 3 € sur la feuille d'imposition.
Indemnités des élus
Un des effets positifs de la fusion est une économie substantielle sur l'indemnité des élus. L'enveloppe passe de 262.000 €, à 210.000€. L'indemnité accordée au président est de 2.100€. Les deux premiers vice-présidents touchent 900 €, du 3e jusqu'au 15e, 800 €.
En complément
Priorité à l'économie et à l'environnement
« On va se mettre en mode projet ». Avec cette déclaration volontariste, Yves Normand, vice-président en chargé du développement et de la stratégie affirme clairement les objectifs de l'intercommunalité. Les priorités d'Aqta porteront sur l'environnement et le développement économique. « Garder un lien fort avec les communes » est l'esprit. L'outil sera le schéma de cohérence territoriale (Scot), adopté la semaine dernière par le pays. « L'intercommunalité est le bras armé du Scot », précise Philippe Le Ray. « Il y a tout dans le Scot : l'habitat, le développement économique, le transport... Notre boulot va être de faire des arbitrages. On va planifier des échéances, et des priorités. On est sur un territoire en pleine croissance. La masse globale des bases fiscales augmente chaque année. L'avantage d'Aqta est l'effet de taille. On est sur du long terme ». Le but de l'exécutif d'Aqta (Philippe Le Ray, Yves Normand et Daniel Gentil) est de conforter les entreprises en place, pour ensuite en accueillir de nouvelles.
Un guichet unique
« Il faut un guichet unique pour accueillir les entreprises, explique Yves Normand. On a subi sur les zones d'activités l'utilisation de l'espace par des zones de stockage qui ne sont pas créatrices d'emploi. Il faut travailler en partenariat avec les chefs d'entreprise. Savoir quelles sont les populations qui arrivent sur le territoire. Il faut bien se connaître. On a maintenant les services qui pourront apporter les réponses. On s'est peut-être un peu endormi, alors que nous sommes un territoire très attractif, qui regroupe 34 zones d'activités et 500 entreprises ». Premier cas d'école pour les élus d'Aqta. Le spectre de la délocalisation d'une partie de la production d'Hill-Rom, à Pluvigner. « On est en train de préparer un dossier, avec le préfet et les élus qui sera présenté début mars », précise Philippe Le Ray.
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