30/01/2014
Les députés votent la loi, les juges l'interprètent...
La loi "littoral" a 30 ans... les élus (Sénateurs et Maires) devraient retourner en Fac de Droit !
Trébeurden et son rivage compliqué !
La grande arriération mentale de certains de nos élus ne masque pas leur manque de formation juridique !
Il est tout de même scandaleux aujourd'hui de ramener une loi de "principe" à des impératifs économiques, gérés par les Régions et les Communes...
Cette loi "littoral" a certes des défauts d'imprécision, mais ses principes sont bons, face à la décentralisation des décisions d'urbanisme (Communes et Préfecture). Les élus, comme à Carnac, souhaitent éviter le pire, en colmatant les brèches des défenses marines, essentiellement pour des raisons économiques, de poursuite des constructions dans des zones inondables...
La jurisprudence, complexe, commence à se constituer petit à petit. Sa connaissance par les élus est embryonnaire et suscite des réactions conservatrices (voir les camps de camping municipaux au bord des plages ou l'absence de chemin de douanier !)
Formons les futurs élus à cette loi "littoral" !
Loi Littoral, un toilettage s'impose
Télégramme du 30 janvier 2014
La loi Littoral a freiné le bétonnage de nos côtes. Mais ces dernières pâtissent « d'un affrontement stérile entre protection et aménagement ». Odette Herviaux, sénatrice socialiste du Morbihan, préconise de toiletter la loi. Et surtout de redonner le pouvoir aux élus locaux.
Explications.
Décentraliser la loi Littoral, redonner le pouvoir aux élus locaux et régionaux : c'est ce que préconisent, dans un rapport rendu public hier, deux sénateurs, Odette Herviaux, élue socialiste du Morbihan, et Jean Bizet, élu UMP de la Manche.
Tous deux mettent en avant leur mesure phare : la création de chartes régionales d'aménagement du littoral (Cral), ce qui permettrait de confier l'interprétation de la loi aux élus locaux. Ils rédigeraient « un document simple », déclinant l'interprétation des dispositions particulières au littoral du code de l'urbanisme.
« Aujourd'hui, l'administration refuse toujours de faire confiance aux élus locaux », déplorent Odette Herviaux et Jean Bizet. Attention, pas question de faire n'importe quoi. La charte, basée sur le volontariat, ne serait adoptée qu'après avoir reçu la bénédiction du Conservatoire national de la mer et du littoral, « un garde-fou impartial ». « La charte permettrait de ne pas laisser les élus face au pouvoir du juge qui est devenu, de fait, le législateur des lacunes de la loi », estime Jean Bizet.
"Elle souffre de l'imprécision de ses dispositions"
C'est clair : il ne s'agit pas de faire exploser la loi Littoral, mais de la « toiletter ». « Nous ne voulons pas être taxés de jeter la loi aux orties ! » insiste Odette Herviaux. La loi Littoral, votée il y a près de 30 ans, a « incontestablement et heureusement freiné le bétonnage de nos côtes », soulignent les rapporteurs mais « elle souffre de l'imprécision de ses dispositions ». Ce qui a généré de multiples contentieux « dans lesquels le juge s'écarte parfois de la volonté du législateur et fait prévaloir la dimension environnementale sur toute autre considération », souligne le rapport. La vision de développement durable du littoral a disparu. « Le littoral pâtit d'un affrontement stérile entre protection et aménagement, qui fige le développement des territoires concernés », selon les sénateurs. D'après eux, les problèmes restent concentrés sur quelques départements comme la Manche et le Var. En Bretagne aussi, il y a quelques soucis.
Selon les rapporteurs, la population de départements littoraux devrait croître de 19 % entre 2007 et 2040, contre 13 % dans le reste de la métropole. « Il est donc nécessaire de poursuivre intelligemment le développement du littoral, disent-ils, ne serait-ce que pour accueillir les touristes dans de bonnes conditions. »
Les déséquilibres ne manquent pas entre communes du même littoral, les unes se sont beaucoup urbanisées, les autres ont choisi de préserver le littoral. Odette Herviaux aime à citer un maire corse : « Les grosses grossissent et les maigres maigrissent ».
Renforcer le volet économique de la loi
C'est aussi pour cela que les deux sénateurs préconisent de renforcer le volet économique de la loi. Cela passe par la mise en place d'un lissage de la rente foncière, et surtout l'introduction de la solidarité financière et fiscale entre les communes littorales.
Que vont devenir ces propositions ? « Il faut les transcrire dans la loi. On attend l'acte 3 de la décentralisation. C'est la solution », selon Odette Herviaux. Elle espère trouver des alliés à l'Assemblée. Elle sait que la partie n'est pas gagnée.
Aléas marins, la situation abritée de Carnac
Télégramme du 30 janvier 2014
Une grande marée de coefficient 113 s'annonce pour ce week-end et le prochain gros coefficient (115) est prévu en mars. « Ce sera l'occasion, précise Marc Le Rouzic, premier adjoint au maire, de vérifier que Carnac bénéficie effectivement d'une situation abritée au fond de la baie, en étant protégé par la presqu'île de Quiberon des vents dominants de Sud/Sud-ouest ». La démonstration a d'autant plus d'importance en cette période précédant les municipales où les services de l'État étudient, dans leurs moindres détails, l'élaboration de nouvelles cartes d'aléas marins qui seront rendues publiques en avril, après la tenue des élections.
Après la tempête (conjuguée à un fort coefficient ayant sévi début janvier), l'État avait demandé aux communes concernées par les intempéries de lui transmettre, avant le 6 janvier, une déclaration de catastrophe naturelle.
« Le cordon dunaire est stable et résistant »
« J'ai fait savoir immédiatement à Jean-Francis Treffel, en sa qualité de sous-préfet, que nous n'avions eu à déplorer aucune rupture des protections existantes, ni aucune vague de submersion, que les dégâts matériels avaient été limités », précise le premier adjoint. « Le cordon dunaire est stable et résistant. Le système d'évacuation des eaux pluviales a bien fonctionné. Le bilan est plus que satisfaisant comparé à ce qui a pu se passer ailleurs », lui a-t-il précisé. M. Blandin, chef de cabinet du préfet est venu sur place constater les dégâts (par exemple au Yacht-club).
À ce jour, l'adjoint précise n'avoir reçu aucune réponse à son message faisant le point sur les dégâts provoqués par la tempête de début janvier. Marc Le Rouzic en conclut : « Les travaux de consolidation, menés par la municipalité à Port En Dro et Port Bagheu, seront soumis au cabinet d'expertise Artélia pour être validés et venir ainsi étayer notre argumentation. Nous avons demandé une prise en compte de notre situation locale. Nous escomptons une appréciation plus modérée des risques à Carnac par la préfecture et avons demandé, à l'État, une révision de son analyse prioritairement à toute définition des nouvelles cartes de submersion ».
Commentaires
Toiletter la loi littoral?
Il s'agirait surtout de mettre la main sur le Domaine public Maritime (DPM) qui, inaliénable et imprescriptible depuis les Romains ("De rerum divisione" de Justinien) , l'Edit de Moulins, et les Ordonnances de Colbert sur la Marine, reste un des rares domaines de liberté dans ce Pays.
Il est certain que depuis plusieurs années certains acteurs oublieux du droit et des libertés fondamentales veulent s'approprier le bien public dans un but d'affairisme. Il faut donc y prendre garde...
Écrit par : Patrick LUCO | 30/01/2014
N'est-ce pas Racine qui faisait dire à un de ses personnages des "Plaideurs" :"Passons au déluge!"
Sans que je sois partisan, évidemment, de la suppression du sentier côtier. Simplement, Mais essayons de moderniser un peu notre argumentation.
Écrit par : JPD | 30/01/2014
Avec les derniéres tempétes ,les dunes ,cotée cote sauvages ont reculées de 2 bons metres du coté du"Mentor-Manéguen-St-Barbe"il reste 20 métres de cordon dunaire sans protection,le jour ou il cédera,la mer atteindras la route départementale,et à ce rytme ça iras trés vite,je prends des photos depuis plus de 20 ans,et rien n'arréteras la mer!Kénavo
Écrit par : jeanzyscan | 30/01/2014
Et j'oubliais aussi les réalités de la Nature: la mer monte inexorablement: 120 m depuis 20 000 ans... et c'est loin d'être fini (déphasage, inertie de la fonte des calottes glacières par rapport aux cycles de Milankovic). Normalement cela devrait monter de plusieurs dizaines de mètres d'ici 300ans...
Alors Penthièvre et toute la presqu'ile sera sous l'eau. Sans compter le décapage des côtes par les tempêtes puisque le climat changer aussi.Il faudra transformer les landes de Lanvaux en stations balnéaires.
Tu vois Jeanzyscan après nous ce sera pire que le déluge...
Madame Dadu faudra faire les bagages!...
Écrit par : Patrick LUCO | 30/01/2014
Et j'oubliais aussi les réalités de la Nature: la mer monte inexorablement: 120 m depuis 20 000 ans... et c'est loin d'être fini (déphasage, inertie de la fonte des calottes glacières par rapport aux cycles de Milankovic). Normalement cela devrait monter de plusieurs dizaines de mètres d'ici 300ans...
Alors Penthièvre et toute la presqu'ile sera sous l'eau. Sans compter le décapage des côtes par les tempêtes puisque le climat changer aussi.Il faudra transformer les landes de Lanvaux en stations balnéaires.
Tu vois Jeanzyscan après nous ce sera pire que le déluge...
Madame Dadu faudra faire les bagages!...
Écrit par : Patrick LUCO | 30/01/2014
Attentioion, monsieur Luco déja qu'elle ne sait que geindre, là le déluge va être encore plus grand
Écrit par : mari de la crevette | 30/01/2014
Les commentaires sont fermés.