22/11/2013
Le train sifflera "trois fois" !
Face aux aléas aquatiques et sismiques, le pouvoir, partagé entre Administration et élus "prend son temps" !
Le lobby "Carnac marnage" a obtenu un répit ! le Préfet préfère attendre le lendemain des élections municipales de 2014 pour reprendre le dossier en main !
Xynthia et ses conséquences sont déjà oubliés ! Les oreilles des habitants sifflent pourtant !
Submersion marine à Carnac, pas de carte avant les municipales
Télégramme du 22 novembre 2013
Le sous-préfet aurait tenu à rassurer Carnac Marnage au téléphone le 20 novembre à la suite des différents courriers lui ayant été adressés portant sur le PPRL (Plans de prévention des risques littoraux), les risques de submersion marine retenus pour la commune de Carnac et les cartes d'aléas associées à ces risques. Il aurait précisé à l'association, lors de cet échange, qu'aucune carte des risques ne serait arrêtée avant les prochaines élections municipales et que le comité de pilotage ne se réunirait pas avant cette échéance. Dont acte.
Cordon dunaire : ouvrage de protection exceptionnel ?
La question de savoir quels sont les scénarios de risques qui risquent d'être retenus reste donc entière à ce stade du calendrier. Carnac Marnage souhaitait par ailleurs s'entendre confirmer que le cordon dunaire de Carnac Plage était bien considéré comme un ouvrage de protection exceptionnel au regard de la circulaire du 27 juillet, comme le maire Jacques Bruneau l'avait laissé entendre lors du dernier conseil municipal d'octobre. Aucune confirmation à ce jour de la part des services de l'Etat. Une affaire que les riverains rassemblés au sein de Carnac Marnage, des Amis de Carnac et du littoral carnacois ne manqueront pas de continuer à suivre de très près, compte tenu de son incidence sur le prix du foncier et le développement économique de la commune.
Bretagne, un tremblement de terre de magnitude 4.7 touche la région
Télégramme du 21 novembre 2013
Selon le Réseau national de surveillance sismique, basé à Strasbourg et dont les capteurs localisent automatiquement les tremblements de terre d'importance, la secousse enregistrée à 10 h 53 (47.74° en latitude, 2.79° en longitude), ce jeudi, était d'une magnitude de 4.7 sur l'échelle de Richter. Un tremblement "très modéré mais ressenti par la population", estiment les spécialistes. L'épicentre était situé à 15-20 km au nord de Vannes. Premiers témoignages...
Ce jeudi, à 10 h 53, une forte déflagration a été entendue dans toute la ville de Vannes et jusqu'à Ambon. Plusieurs habitants en divers points de la cité ont contacté notre rédaction pour en témoigner. Selon le RéNaSS, il s'agit d'un tremblement de terre de magnitude 4.7. La secousse sismique a également été ressentie à Saint-Brieuc, au centre-ville.
"Cela m'a réveillée en sursaut, mon lit tremblait"
Même chose à Lorient. De Lorient à Plouhinec, en passant par Inzinzac-Lochrist, Nostang et Hennebont, il a, en effet, été ressenti par de nombreux habitants. "Cela m'a réveillée en sursaut, mon lit tremblait", a témoigné cette habitante de Plouhinec. Pour l'instant, aucune intervention des pompiers n'a été recensée.
"Comme si un métro était passé sous la maison"
Claudine, de Caudan (56), a aussi réagi : "C'est comme si un métro était passé sous la maison. C'était très fort. On a eu le sentiment que la maison glissait sous le terrain. Ce qui est surprenant, c'est cette impression d'électricité au sol qui a duré de longues minutes après la secousse".
"Comme un bruit sourd et grave"
Anne, de Languidic, a également apporté son témoignage : "Avec mes voisins, nous nous sommes tous retrouvés dehors pour savoir ce que c'était. Ça créé des liens, croyez-moi ! Cela a duré entre trois et cinq secondes, il y a eu comme un bruit sourd et grave, comme une grosse détonation ou un camion qui passe juste à côté. Cela a tremblé et ça s'est répercuté dans les combles. Cinq secondes, ça paraît pas long, mais ça l'est ".
"J'ai eu peur, ça a été très, très fort"
A Plescop, ville proche de l'épicentre, Rolande Liagre, une employée de mairie jointe par téléphone, a déclaré : "J'ai eu peur, ça a été très, très fort". Des secousses sismiques sont parfois ressenties dans la région, "mais jamais aussi fort", a-t-elle ajouté, tout en précisant qu'aucun dégât n'avait été signalé dans la commune.
En fin de matinée, le préfet du Morbihan a, de son côté, tenu à rassurer la population, indiquant qu'a priori, aucun dégât n'avait été enregistré.
A Concarneau et dans sa région aussi
Le séisme a été ressenti de manière inégale d'un quartier à l'autre de Concarneau. "Les fenêtres ont tremblé", a-t-on indiqué dans le secteur de Maison Blanche et Kerandon. Cela a été vécu de manière plus intense à Rosporden, le long de la RD782 : "J'ai cru qu'un camion était rentré dans la maison ou que quelque chose avait explosé", a fait remarquer une habitante. Il a également été perçu à Melgven et Elliant.
Un bruit sourd à Loudéac
«J’étais au deuxième étage de maison quand, juste avant 11 h, j’ai entendu un bruit sourd qui n’avait rien d’un bang d’avion. C’était un bruit sourd anormal », témoigne Isabelle, une Loudéacienne qui a ressenti le tremblement de terre de 10 h 53. D’autres personnes qui se trouvaient chez elles ont perçu la même sensation. Par contre, celles qui travaillaient à l’extérieur ne se sont rendu compte de rien.
Pour rappel, un tremblement de terre de magnitude 3.9 s'était produit mi-octobre, dans le Finistère, à l'est de Brest, sans faire de dégâts.
Nathalie André avec les rédactions du Télégramme et l'AFP
Une dizaine de séismes de plus de 4.0 depuis 1960
Depuis 1960, la Bretagne a connu une dizaine de séismes de magnitude supérieure à 4.0, indique la base de données en ligne sur Bretagne-environnement. "La menace sismique en Bretagne est faible, mais le risque n'est pas pour autant nul".
Le dernier séisme important ressenti en Bretagne avait eu lieu le 30 septembre 2002, à 8 h 44. Un grondement, accompagné de vibrations, annonçait un séisme d'une ampleur inégalée depuis plusieurs décennies. La magnitude évaluée à l'époque était de 5.4, mais avait été ramenée à 4.3.
Selon les spécialistes, la terre avait alors bougé de cinq centimètres sur une longueur de 1 km, à 10 km de profondeur. A titre de comparaison, pour un événement de magnitude 7, la propagation se fait sur 100 km avec un mouvement de deux à trois mètres.
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