21/11/2013
L'export, planche de salut, dans une France, qui s'enfonce...
Dans une conjoncture récessive, les sociétés les plus fragiles disparaissent !
Le Crédit Agricole, principal apporteur de crédit de l'industrie agro-alimentaire bretonne, explique ses inquiétudes sur la solidité des entreprises bretonnes... L'Export, pratiqué par les plus grosses sociétés, est le seul espoir d'une branche, dont le tiers des entreprises ne peut plus investir !
La relance par le crédit est aujourd'hui interdite par le regard parcimonieux de l'Europe. Fuir la "viande", produire du sucre et des spiritueux... pas facile en Bretagne !
Bretagne, tremblement de terre de magnitude 4,5
20 minutes du 21 novembre 2013
CATASTROPHE - Dans la région de Vannes...
Un tremblement de terre de magnitude 4,5 dans la région de Vannes a secoué la Bretagne ce jeudi matin à 10h53, à 5 km de profondeur, selon le réseau national de surveillance sismique. D'après Le Télégramme, «un grondement et un tremblement de plusieurs secondes ont été ressentis dans le centre ville» de Vannes, dans le Morbihan. Mais la secousse a également été ressentie à Saint-Brieux, dans les Côtes d'Armor.
Selon les premiers éléments transmis par la préfecture du Morbihan, la secousse n'a pas entraîné de dégâts.
Défaillances élevées d'entreprise
Le Monde.fr du 21 novembre 2013
Les défaillances d'entreprise devraient atteindre en 2013 un niveau historiquement élevé en France et 2014 ne devrait pas connaître de réelle amélioration sur ce front, prévoit l'assureur-crédit Coface. Dans son dernier baromètre publié jeudi, il fait état de 52 222 défaillances d'entreprise pour les dix premiers mois de 2013, un total en hausse de 4,2 % sur un an et proche du record récent de 52 589 enregistré en 2009, au plus fort de la crise. La Coface table pour l'ensemble de 2013 sur 62 500 défaillances d'entreprise, soit 2 000 de plus qu'en 2012, au terme d'un troisième trimestre "qui ressemble de manière préoccupante à celui de 2009". La Coface anticipe un exercice 2014 tout aussi délicat pour les entreprises avec une croissance de l'économie française limitée (0,6 %) et une consommation qui restera faible. Sur cette base, le nombre de défaillances devrait se stabiliser à un niveau très élevé, frôlant à nouveau 62 000 cas.
L'industrie agroalimentaire affaiblie par la crise
Les Echos du 21 novembre 2013
Marie-Josée Cougard
Un tiers des entreprises du secteur n'est plus en mesure d'investir.
Dans la filière viande, une société sur quatre est en perte.
Le bulletin de santé d'une partie de l'industrie agroalimentaire française est décidément inquiétant. « Les filières agroalimentaires subissent le contrecoup d'un marché français contraint par un pouvoir d'achat morose », souligne le Crédit Agricole dans son observatoire des entreprises du secteur.
L'établissement bancaire pointe des difficultés financières. « La hausse du chiffre d'affaires liée à l'augmentation des cours des matières premières ne se traduit pas dans la rentabilité, qui est au contraire affectée par une pression sur les marges. » Plus de 16 % des entreprises présentent un risque fort de défaut de crédit.
Tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne, mais un tiers des entreprises agroalimentaires « n'est plus en mesure de réaliser le moindre investissement ». L'activité exposée aux plus graves difficultés est celle de la transformation de la viande. « Un quart de ces entreprises est en perte », selon le Crédit Agricole. La plupart des abattoirs a subi un effet de ciseaux entre le coût de leurs approvisionnements, en hausse depuis deux ans, et la difficulté de répercuter ces coûts à la distribution. Leur rentabilité d'exploitation est la plus faible de tout l'agroalimentaire avec un ratio excédent brut d'exploitation sur chiffre d'affaires de 2,4 %. Le cash-flow ne dépasse pas trois jours de chiffre d'affaires.
« Pour la grande majorité des entreprises, la capacité de désendettement se dégrade lourdement. » Globalement, « la filière viande connaît une aggravation marquée de sa situation », souligne le Crédit Agricole. Et même si quelques leaders dégagent un bon niveau de rentabilité, « une restructuration est inévitable ».
Dans les fruits et légumes, le Crédit Agricole déplore un « recul de la rentabilité de la majorité des entreprises ». Il est dû au renchérissement des approvisionnements, conjugué à une baisse de la productivité industrielle. La rentabilité d'exploitation globale (6 %) est tirée par les marchés hors d'Europe de quelques opérateurs. La filière, atomisée, exporte peu.
La rentabilité de la filière céréalière est, elle aussi, « en repli à un niveau bas » (3,2 %) bien que le chiffre d'affaires, tiré par les cours mondiaux des matières premières, ait bien progressé.
L'industrie laitière, à la fois concentrée et exportatrice, s'en sort plutôt bien grâce à son dynamisme à l'étranger. A peine 5 % des entreprises assurent 80 % des ventes et la moitié du chiffre d'affaires est réalisé hors des frontières nationales. Autre spécificité du secteur, « de nombreuses petites et moyennes entreprises conservent une place significative sur des marchés de niche ou/et locaux ».
Le sucre profite de cours élevés
Mise à mal par la crise en 2008, « l a filière vins, caractérisée par un grand nombre de petites entreprises, restaure progressivement sa rentabilité » grâce à la hausse des prix à l'export. Portés par le dynamisme de la demande asiatique et les prix élevés pratiqués sur ces marchés, les spiritueux ont une rentabilité quatre fois supérieure à la moyenne de l'industrie agroalimentaire.
Quant à la filière sucre, qui a bénéficié des cours mondiaux élevés, elle bat tous les records avec une rentabilité de 16,5 %. Très concentrée en Europe, elle tire parti de l'organisation de son offre, régulée par des quotas, dont la fin est programmée pour 2017. Mais, en dehors de l'Europe, elle doit se mesurer à une concurrence redoutable du Brésil et de la Thaïlande.
Les commentaires sont fermés.