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13/11/2013

Bonnet d'âne ?

Le Conseil Général du Morbihan est en session "budgétaire"...

Le département du Morbihan est certes moins touché que celui du Finistère par la crise actuelle des industries agro-alimentaires. Le plan de continuation de GAD prévoit au contraire une renforcement de son abattoir morbihannais !

Les discours "politiques" de circonstance n'éclairent pas le citoyen "lambda" et ne font pas avancer les réflexions sur les raisons de la crise...

Le souci majeur aujourd'hui est celui d'une main d'œuvre, peu qualifiée, et d'un outil industriel ancien, qui est peu productif. L'accumulation des charges en tout genre, l'étouffement des marges de production par la Grande distribution (fort silencieuse en ce moment), la création d'un impôt "transport" (l'écotaxe), la déprime général du marché du travail breton (qui n'offre aucun rebond aux travailleurs) créent une crise, sans espoir de reprise, avec une cassure propre à la France et son système sans retour des entreprises en fin de vie (redressement judiciaire, liquidation ou plan de continuation)...

Sortir de ce cycle dépressif n'est possible que par un ré-investissement dans d'autres filières, plus créatrices de richesse. Encore faut-il que l'environnement administratif et financier soit porteur d'avenir. L'Etat est aujourd'hui sans moyen et sans idée !

Le mouvement des "bonnets rouges" reflète la "désespérance" des travailleurs de notre région devant un avenir gris et amer. Les bretons aiment le travail bien fait !


Conseil général du Morbihan, la crise au coeur des débats
Télégramme du 13 novembre 2013

La crise de l'agroalimentaire a alimenté les débats au conseil général du Morbihan, qui présentait ses orientations budgétaires 2014. Le modèle breton est « entravé » pour François Goulard, « pas durable » selon la gauche.

« Les craintes que nous avions depuis quelques mois pour l'économie morbihannaise étaient justifiées, nous sommes aujourd'hui en pleine tempête », a annoncé d'emblée François Goulard, qui participait, vendredi, à Rennes, à la réunion sur le Pacte d'avenir organisée autour de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. Pour lui, « une apparence de concertation ». « Nous avons besoin de décisions concrètes mais pas d'annonces avec des chiffres gonflés ».

Les « blocages » administratifs
François Goulard trouve « exaspérant d'entendre dire que le modèle agricole breton est en fin de vie ». « Ce modèle a été inventé en Bretagne et c'est devenu le modèle des pays qui nous entourent mais qui n'ont pas eu la faiblesse d'entraver les initiatives ». « Les causes majeures de la crise, analyse-t-il, se trouvent dans la stagnation des productions animales et les blocages administratifs. Elles se sont ajoutées à un manque de compétitivité et aux erreurs d'industriels qui n'ont pas anticipé la baisse des subventions européennes par un changement de stratégie ». Concernant l'écotaxe, François Goulard estime que la mesure n'est pas justifiée en Bretagne, où, précisément, l'essor économique date du plan routier breton, qui équivaut à « un droit de douane ». « Nous avons besoin que les transports s'améliorent, a-t-il dit. Comment espérer un rebond économique de l'est du Morbihan si nous n'avons pas cet élément moteur qu'est l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? ».

Signes de faiblesse
Pour Loïc le Meur, chef de file de la gauche, « le tonnerre gronde en Bretagne » mais « il nous faut capitaliser la mobilisation des Bretons et non la cristalliser comme cela a été fait autour de l'écotaxe ». Il estime que « des pans entiers du système sont à bout de souffle », en y voyant trois illustrations : les 4,6 millions de tonnes de soja importées par an en Bretagne, la consommation d'énergie de l'agriculture bretonne deux fois supérieure à la moyenne nationale et le taux de nitrates élevés dans les cours d'eau. Loïc Le Meur a interpellé François Goulard : « Le modèle, a-t-il souligné, donne depuis longtemps des signes alarmants de faiblesses et d'insuffisances financières mais aussi sociales et environnementales. Ce modèle n'est pas durable dans le temps et pas soutenable économiquement et socialement. Comment pouvez-vous alors continuer à le défendre, Monsieur le président ? ». « Les orientations budgétaires sont légitimées par cette situation », a précisé François Goulard. Réduction des dépenses de fonctionnement et soutien à l'investissement. Mais « sans vision politique pour le département et laissant les solidarités sur le bord de la route », selon Loïc Le Meur. « Une formule » que David Lappartient a qualifié de « creuse ».
Gabriel Simon

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