06/11/2013
Les eaux usées seront évacuées par camion-citerne !
L'Ex-SAGEMOR fait encore parler d'elle ! L'intérêt du Président du Conseil Général peut-il permettre de construire un Port à sec dans un espace "protégé"...
Les prochaines cantonales de 2015 risquent de renvoyer François Goulard à ses occupations précédentes de banquier !
Les choix de création de ports, notamment de port à sec dans le Golfe du Morbihan sont incompatibles avec le respect de cette zone protégée.
A Saint Philibert, le port à sec en face de la Trinité sur Mer est un enfer pour le voisinage. les bruits de "tracteur" sont permanents à la Haute saison. C'est une nuisance, dont on ne parle pas trop aujourd'hui.
A Baden, on revient au Moyen Age avec un transport des eaux usées par camion-citerne...
Construire un port à sec, pourquoi pas ! A Baden, ce projet est inopportun !
Port à sec à Baden, les associations vent debout
Télégramme du 6 novembre 2013
Après l'agglo et la base nautique de Toulindac, ce pourrait être au tour de l'ex-Sagemor d'avoir un projet battu en brèche. Les associations environnementa- les et d'usagers font front contre le futur port à sec de Bois-Bas à Baden.
Mercredi 13 novembre, le comité de gestion du SMVM se réunira en préfecture. En clair, l'outil d'aménagement du golfe du Morbihan tient son assemblée générale. À l'ordre du jour, un point fait bondir les associations participant au Schéma de mise en valeur de la mer : le projet de port à sec de Bois-Bas à Baden. Car cette présentation devant le comité de gestion est la dernière étape avant l'avis du préfet et l'éventuelle mise en route concrète du projet. Le 28 juin déjà, toutes les associations ont dit leur opposition à ce projet. « Nous n'avons jamais été aussi unis », constate Michel Chauvin, de l'Umivem (Union pour la mise en valeur esthétique du Morbihan). Le voir revenir si rapidement sur la table les inquiète donc.
Les raisons de la colère
« C'est un site enclavé, voisin de parcs ostréicoles », explique Jean-Yves Guyomar, des Amis du golfe du Morbihan. « Il n'est facilement accessible ni par la mer, ni par la terre. Il est situé dans un espace remarquable protégé par la loi Littoral et Natura 2000. Il n'est pas relié à l'assainissement collectif. Les eaux usées seront évacuées par camion-citerne ! L'ex-Sagemor a eu l'opportunité d'acheter le site, elle veut à tout prix le rentabiliser ». Le collectif estime le site inadapté et exigu. « François Goulard, président de la Compagnie des ports du Morbihan, se contredit », estime Louis-François Colboc, de la Fédération des associations de protection de l'environnement du golfe du Morbihan. « Quand il était ministre des Transports, il a fait réaliser une étude qui préconise un terrain de 4.500 m² pour 200 places. On est loin du compte... ». Les associations craignent également un envasement dû à l'extension du terre-plein.
Les revendications
Henri Girard, de la FAPEGM (Fédération des associations de protection de l'environnement du golfe du Morbihan), réclame un report de ce dossier et le retour à la feuille de route inscrite dans le SMVM : élaborer un schéma directeur sur les ports à sec et lancer une réelle étude approfondie si aucun des sites mentionnés dans le SMVM (Le Parun à Baden et Barrarac'h à Séné) n'est retenu. « Depuis 2006, le SMVM a permis de pacifier le golfe. Ce projet va lui créer de nouveaux conflits d'usages », estime Henri Girard. Les associations sont particulièrement mobilisées contre ce projet. La Fédération nationale des pêcheurs plaisanciers (FNPPSF) est déjà montée au créneau sur l'aspect financier. « L'ex-Sagemor gère douze ports dans le département. Elle a pioché dans les fonds de ses usagers pour financer ce projet. C'est illégal : les redevances doivent financer les aménagements du port où elles sont perçues », affirme Alain Bayaer. La fédération a engagé une procédure devant le tribunal administratif. « On ne remplacerait par le golf de Baden par un terrain de moto-cross ! Alors pourquoi vouloir stocker 200 bateaux conçus pour naviguer à plus de dix noeuds, vitesse maximale autorisée dans le golfe ? », interroge Philippe Robin, de Golfe Clair. Les associations doutent en effet de la pertinence d'un port à sec dans le golfe.
• Catherine Lozac'h
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