Les Secrets de Saint Pierre

Municipales de Vannes, pique-nique de l'alternance autour de Simon Uzenat
Télégramme du 1er octobre 2013

Un pique-nique de l'alternance était organisé samedi midi au parc de Kermesquel dans le cadre de la campagne de la gauche rassemblée (PS, VPC, EELV, PRG, UDB, CAP21) pour les municipales 2014. De nombreux militants et sympathisants ont participé, malgré le temps incertain, à ce rendez-vous convivial et festif. Des élus locaux, dont le député Hervé Pellois, le sénateur Joël Labbé et le conseiller régional Gildas Dréan, étaient présents pour manifester leur soutien à Simon Uzenat et Marion Le Berre.

Municipales à Vannes, Gilles Dufeigneux à disposition de David Robo
Télégramme du 7 octobre 2013

Conseiller municipal de la majorité actuelle, Gilles Dufeigneux a justifié samedi sa démission de la présidence de l'association Vannes Golfe Avenir (VGA), qu'il avait lui-même contribué à créer il y a un an, par son engagement politique. Désigné entre-temps délégué départemental de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), le nouveau parti centriste lancé au printemps dernier à Arradon, autour de Jean-Louis Borloo et Jean Arthuis, il souhaite ainsi formaliser son engagement auprès de David Robo, le maire sortant de Vannes. « Je veux être complètement à disposition de la campagne, qui s'annonce difficile avec la présence d'une liste Front national ». Au sein de VGA, « qui ne doit pas être identifiée à un parti », il passe ainsi la main au vice-président, Vincent Thomas, un chef d'entreprises (Noctampub, Desplousse) de 37 ans. L'association organise une fois par mois des journées d'information à destination des électeurs et des candidats aux élections municipales.

Morbihan, 1.000 emplois en moins dans l'artisanat
Télégramme du 28 septembre 2013

L'artisanat du Morbihan a perdu 1.106 emplois cette année. Parallèlement, le nombre de créations d'entreprise décroche aussi pour la première fois.

La chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) du Morbihan observe, pour la première fois, une baisse du nombre d'emplois chez les artisans. Les années passées, les effectifs avaient réussi à se maintenir, voire progresser, malgré la crise mais, en 2013, les chiffres dévissent, faisant apparaître une baisse de 4 % du nombre des salariés. À ce jour, les entreprises artisanales morbihannaises emploient 28.610 salariés, soit 1.106 de moins qu'en 2012.

Des effectifs rajustés
À noter que la baisse se fait sentir dans tous les métiers mais qu'elle est particulièrement significative dans le bâtiment qui représente 42 % des entreprises artisanales du département ; ce qui, en volume, génère une perte de près de 500 emplois dans ce secteur. « C'est la première année que l'on observe un décrochage et il est significatif. Il s'explique par les événements conjoncturels. Jusqu'à présent, l'artisanat avait bien résisté parce que l'impact de la crise a été différé. La consommation des ménages avait jusqu'ici assez bien résisté mais aujourd'hui, c'est moins le cas et on est dans une ambiance de prudence qui fait que les gens reportent leurs projets. Dans ce contexte, les entreprises ont rajusté leurs effectifs », indique Philippe Guyot, directeur du développement économique et territorial à la CMA. 63 % des entreprises ont au moins un salarié et l'effectif moyen de celles qui emploient est de 3,81.

Moins de créations en 2012
Parallèlement, l'enquête de l'Observatoire 2013 de l'artisanat et de son environnement révèle une baisse du nombre de créations d'entreprise au cours de l'année 2012. On en compte aujourd'hui 13.347 dans l'artisanat du Morbihan, c'est 185 de plus qu'en 2012, dont 1.452 auto-entrepreneurs. La CMA note que « le nombre d'entreprises inscrites au Répertoire des métiers progresse, cependant celles qui sont au régime normal diminue de 2,2 % en 2013 ». 1.220 entreprises ont été créées en 2012 contre 1.414 en 2011, soit une baisse de 11, 6 %. La part des auto-entrepreneurs progresse dans tous les secteurs. 73 % des entreprises se situent au sud du département. Les représentants de la CMA soulignent que deux territoires décrochent particulièrement : le pays de Lorient et le pays de Pontivy, « sans explication particulière ». Des éléments qui, à la CMA, « génèrent de l'inquiétude ». Toutefois, son président, Olivier Le Couviour, explique qu'« il y aura forcément à un moment une reprise car les gens ne pourront pas toujours reporter, par exemple, le changement d'une veille voiture ou d'une chaudière fatiguée ».
Stéphanie Le Bail

Écotaxe, une bataille de communiqués politiques
Télégramme du 28 septembre 2013

Europe Écologie Les Verts Bretagne rappelle que cette « écotaxe actée dans la loi Grenelle 1 et votée à la quasi-unanimité du Parlement » existe déjà en Allemagne, Autriche, République tchèque. « Les retours d'expérience de nos voisins montrent que ce péage permet une meilleure utilisation du transport routier. Pour l'absorber, les transporteurs optimisent leur logistique, roulent moins pour le même volume de marchandises et sont donc plus efficaces ». Pour Europe Écologie Les Verts, il ne s'agit pas d'« un impôt sur le transport routier mais un péage d'utilisation de l'infrastructure routière, comme les opérateurs ferroviaires acquittent un péage d'utilisation des voies ferrées. C'est tout simplement l'application du principe d'utilisateur-payeur ».

Pas dans ces conditions
L'Union démocratique bretonne (UDB) s'oppose, elle, à l'écotaxe dans les conditions actuelles de son application. Car « même avec son abattement de 50 % », elle « ne prend pas en considération la péninsularité caractéristique » de la Bretagne. Cette fiscalité écologique doit accompagner des « stratégies territoriales visant à construire (...) une offre de transport alternative à la route (...) et un modèle de production d'énergie renouvelable décentralisé ». Sinon, elle « fragilisera des secteurs économiques et des territoires en difficulté et accélérera la concentration des activités dans quelques grandes agglomérations et métropoles ». L'UDB demande « qu'une part significative du produit de l'écotaxe revienne aux régions (elles en sont actuellement exclues) », pour leur permettre de mener ces nouvelles politiques.

Des filières en difficulté
« Comment ce gouvernement peut-il travailler sur des plans d'action pour l'élevage et lui imposer encore un nouvel impôt qui se traduira par un surcoût " moyen" pour l'éleveur de 50 centimes d'euros par tonne livrée ? », s'interroge le Mouvement de la Ruralité-CPNT 29. « Cette augmentation de 50 centimes par tonne (...), mettra en difficulté toutes les filières de l'élevage. L'ensemble des coopératives françaises et leurs filières s'engageaient à recruter 30.000 salariés de moins de 30 ans et 4.500 de 50 ans et plus, dans les trois prochaines années si le secteur obtenait des allègements (...). Vont-elles maintenir ce plan avec l'apparition de ce nouvel impôt écologiste ? ». Et le Mouvement de la ruralité-CPNT 29, de demander le retrait de cette taxe qui « va handicaper l'économie territoriale et les circuits courts, plus que le camion qui fait Rotterdam-Barcelone ou qui importe des marchandises étrangères ! ».