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05/10/2013

Département, une gestion réaliste !

La session du Conseil Général du Morbihan des 24 et 25 septembre 2013 a abordé 28 sujets !

Le côté "politique" de ces sessions est toujours comique : c'est un peu le mercredi de l'Assemblée Nationale, pour ceux qui n'y vont plus ! et en général un échange droite/gauche très peu apaisé !

L'axe Vannes Saint Brieuc, prioritaire dans le Morbihan, gagnera bientôt six kilomètres de 2 fois deux voies ! une promesse de mieux relier le Nord et le Sud de la Bretagne...

Le port de Vannes, futur port des îles et concurrent probable de la presqu'île, se modernise. Il assure déjà le fret vers Belle-île...

Moustoir-Ac, village inconnu, est la bête noire des installateurs d'antenne de télévision du Morbihan. Le projet de construction d'une deuxième antenne risque d'améliorer la couverture actuelle, et les désagréments pour les habitants locaux !

L'eau est devenue une question départementale. L'usine à gaz du SDAGE, des SAGES et des CLES perturbe les conseillers, qui défendent ici l'agriculture en lopins. Légumes ou pas, that is the question...

Le RSA connaît en 2013 une augmentation de 13,5% ! soit 62 millions d'euros pour l'année 2013...

Les autres sujets : Abribus, Château de Suscinio, Sainte Hélène sur Mer, Zones blanches Internet, EADM...


Conseil général du Morbihan, des débats de rentrée animés
Télégramme du 25 septembre 2013

Le conseil général du Morbihan faisait, hier, sa rentrée dans une ambiance toujours électrique entre le président, François Goulard et la gauche qui a fort à faire face à ses assauts. Vingt-huit questions sont à l'ordre du jour de cette session qui se poursuit aujourd'hui.

Un François Goulard offensif. D'entrée, François Goulard n'y est pas allé avec des pincettes sur la situation économique du moment. « Les mauvaises nouvelles se succèdent en Bretagne », a-t-il dit en évoquant Doux, puis Gad et répétant à propos de cette dernière entreprise que le plan de la Cecab est « la seule solution ». Pour François Goulard, c'est toute l'industrie agroalimentaire bretonne qui est menacée à cause de la baisse de production animale due à « une politique agricole et environnementale erronée » et à « la faible compétitivité des entreprises ». S'y ajoutent une situation difficile du secteur bâtiment/travaux publics et des menaces sur l'arsenal de Lorient avec « une réduction des commandes de frégates ».

La gauche soutient du gouvernement
Loïc Le Meur a répondu en présentant l'action gouvernementale : économies budgétaires, crédit d'impôt, compétitivité emploi, plan régional et agroalimentaire breton. Sur le dossier Gad, « vos déclarations du 17 août concernant le plan de continuation de la Cecab ont manqué de tact », a-t-il déclaré, avant de préciser que la commande de onze frégates « est garantie pour Lorient ». Et de contre-attaquer sur la politique départementale. Il a, notamment, cité la candidature des mégalithes à l'Unesco, jugée trop coûteuse ou encore la dissolution du syndicat mixte du port de pêche de Lorient, ajoutant que « les élus sont mis devant le fait accompli ».

Petites phrases
Elles ont émaillé le débat. « La Région, c'est l'antimodèle qui consiste à beaucoup écrire, à beaucoup parler, tout ça pour amuser la galerie » (François Goulard à propos de la politique de communication du conseil régional). « Vous avez avancé que la gauche ne peut envisager la réduction des dépenses publiques sous l'argument hautement scientifique que ce ne serait pas génétique. Nous serions curieux de connaître quel gène nous distingue » (Loïc Le Meur). « Les Français sont cocus des promesses non tenues » (David Lappartient).
Gabriel Simon

Axe Triskell, 6 km de 2x2 voiesentre Locqueltas et Colpo
Télégramme du 14 septembre 2013

L'axe Triskell, la 2x2 voies qui, à terme, doit relier Vannes à Pontivy, est un investissement lourd pour désenclaver le Centre-Bretagne. Les élus se sont rendus jeudi sur le chantier Locqueltas-Colpo, pour lequel 7 M€ sont budgétés en 2013. Le conseil général y réalise une portion de 6 km entre l'échangeur de Collec, à Locmaria, et celui du Rhodu, à Colpo. Outre la 2x2 voies, il est également nécessaire d'aménager 5 km de voies de desserte locale, quatre bassins de décantation, un échangeur, au Pont du Loc'h, ainsi que des ouvrages d'hydraulique pour franchir le Loch... Une dernière section de 2 km sur la commune de Colpo devrait démarrer en 2015 avec l'ouvrage d'art du Rhodu pour une mise en service en 2017. Au final, le montant global de l'opération s'élève à 30 M€.

Des mesures compensatoires
L'insertion du projet est également prise en compte dans l'environnement naturel. Des mesures compensatoires sont mises en oeuvre pour limiter les impacts qu'il engendre sur l'eau, la faune, la flore et les habitats naturels. Ainsi, au droit de l'échangeur du Pont du Loch, le ruisseau de Loméren sera déplacé sur 350 m² et une zone humide de 6.000 m² sera aménagée. Au droit de l'échangeur de Collec, le ruisseau passant sous les voies sera réhabilité et la buse sera remplacée par un pont cadre de 300 m environ permettant l'aménagement d'un lit de ruisseau.

Moustoir-Ac, une seconde antenne qui crée de la friture
Télégramme du 14 septembre 2013

Un deuxième émetteur de télévision devrait voir le jour à Moustoir-Ac, d'une hauteur de 155 m. Des riverains sont en colère et comptent attaquer le projet, pointant du doigt les nuisances sur le paysage.

L'association « Les Amis des landes de Lanvaux », a été créée il y a une semaine pour empêcher la mise en place d'un second relais de télévision dans la commune de Moustoir-Ac. La contestation n'en est qu'à ses débuts et, à l'issue de la réunion organisée aujourd'hui, les trois riverains à l'origine ne devraient plus être seuls.

Huit mètres plus haut
L'objet de leur courroux : le permis de construire déposé, et obtenu en juillet après une délibération du conseil municipal, par la société Towercast pour établir un deuxième émetteur de télévision, pour la TNT et la radio FM en numérique. D'une hauteur de 155 m, il serait installé à côté du pylône existant, culminant, lui, à 147 m et appartenant à TDF, en fonction depuis les années 60.« Il n'y avait aucune raison pour qu'on ne l'accepte pas. Je regrette simplement qu'on ne puisse pas s'arranger et utiliser un seul émetteur », indique le maire de Moustoir-Ac, Alain Jouan, qui met en cause « l'ouverture des règles à la concurrence ». Sans nier, évidemment, la possibilité, pour la commune et la communauté de communes, de percevoir de nouvelles recettes.Si Moustoir-Ac, dans ce domaine, est attractive, c'est bien en raison de sa topographie. Située à 325 m au-dessus du niveau de la mer, elle est « l'un des points les plus hauts, ce qui permet une couverture de tout le département, et même au-delà », note Alain Jouan.

« On veut défendre notre joli coin »
Problème : le ou probablement les pylônes ne sont pas très esthétiques. Ce que dénonce le collectif de riverains : « Ce deuxième poteau sera encore plus grand que l'ancien. Nous voulons juste défendre notre joli coin. On n'est pas des esprits belliqueux, on n'a pas la volonté d'embêter le maire, mais pourquoi a-t-il fait tout cela en catimini ? », exposent ses représentants, prenant en exemple l'affichage du permis de construire, dont le panneau a été « installé sur un petit chemin, en impasse, comme si on voulait le cacher ».Alain Jouan les rejoint sur l'impact paysager. « Je comprends leur problème et la perte de valeur de leur maison. Mais je suis le maire et je dois faire passer l'intérêt général avant le particulier. Le dossier a été instruit dans les règles, par les services de l'État (DDTM). Il y a eu une étude d'impact. On a bien regardé aussi les risques éventuels sur la santé et, logiquement, il n'y en a pas ».Et s'il n'y a pas eu d'enquête publique, c'est parce que « la loi n'oblige pas » à en faire une. À sa demande, l'opérateur pourrait très prochainement organiser une réunion de concertation avec les riverains. Des riverains qui ne lâcheront pas : « On est prêt à attaquer le projet auprès de la préfecture ».
Emmanuel Nen

Port de commerce, les travaux touchent à leur fin
Télégramme du 20 septembre 2013

Les travaux de reconstruction du port de commerce sont finis. Six mois de travaux ont été nécessaires pour le déplacer de 70 mètres. Un transfert rendu nécessaire par l'aménagement du tunnel de Kérino.

Débuté en janvier, le chantier a respecté le planning malgré les intempéries qui ont marqué le premier semestre de l'année. Il a aussi respecté un budget qui s'élève à 3,5 millions d'euros hors taxes. C'est le conseil général et la ville de Vannes qui supportent à eux deux l'investissement, à part égale. Le déplacement de 70 mètres du port de commerce se justifiait par les travaux d'aménagement du tunnel de Kérino. « Il n'y avait pas d'autre solution. Sans cela, le tunnel n'aurait pu se faire », a expliqué hier le maire David Robo, lors de la réception des travaux. Président du conseil général et, en tant que tel, cofinanceur du projet, François Goulard a indiqué pour sa part que des travaux auraient de toute façon été nécessaires. « Dans les dix ans qui viennent, il aurait fallu faire quelque chose. Les quais, l'espace portuaire, tout cela était en mauvais état ».

Le site clôturé
Le port de commerce est maintenant complètement clôturé. Une obligation légale qui n'est pas pour déplaire au nouveau directeur de TMC (Transport maritime côtier), François Moriceau. « Ce n'est pas l'idéal de voir traverser des piétons quand il y a des grues en activité et que des camions qui circulent. Maintenant les quais sont sécurisés. En plus de cela l'amarrage a été amélioré ». L'emprise globale du port de commerce est un peu plus réduite que par le passé « mais plus fonctionnelle, la gestion de l'espace a été optimisée ».Long de 70 mètres, le quai permet aux deux caboteurs de TMC - « Guedel 3 » et « Taillefer 3 » - d'accoster simultanément. Tout n'est pas encore fini côté travaux. Il reste encore à finir le bâtiment d'exploitation de l'entreprise, qui offrira outre des bureaux pour les services administratifs, de meilleures conditions de stockage des matériaux. À la demande de l'architecte des bâtiments de France, il sera recouvert d'un bardage en bois, comme la gare maritime attenante.

Politique de l'eau, le conseil général du Morbihan réservé
Télégramme du 26 septembre 2013

Le conseil général du Morbihan est plus que réservé sur trois nouveaux Sage, ces schémas de gestion des eaux mis en place pour protéger la ressource. Il craint de nouvelles contraintes pour l'agriculture.

Établis sous l'égide d'une commission locale de l'eau (Clé), ces Sage (schémas d'aménagement et de gestion des eaux) sont destinés à formuler des recommandations sur l'utilisation de l'eau et la protection des milieux aquatiques au niveau d'un bassin-versant. Le Morbihan en a sept qui couvrent presque toute sa superficie, à l'exception de Belle-Ile, Groix, Houat et Hoëdic. Deux sont en application : Elle-Isole-Laïta et estuaire de la Loire. Deux sont en cours d'élaboration : Golfe du Morbihan-ria d'Étel. Et trois en cours de révision : Blavet, Vilaine et Aulne.

Craintes pour l'irrigation
Ce sont ces trois derniers Sage qui étaient au menu du conseil général, hier. Les élus devaient donner leur avis sur leur mise en place. Résultat : avis défavorable pour le Blavet, avis réservé pour la Vilaine, favorable excepté un point pour l'Aulne. La gauche n'a pas voulu suivre. Le conseil général y voit, dans l'ensemble, des objectifs difficiles à atteindre en matière de réduction des nitrates, des objectifs trop ambitieux en matière de réhabilitation des zones humides, et trop de contraintes pour la constitution de retenues d'eau collinaires destinées à l'irrigation. On ne pourra plus intercepter les eaux de ruissellement, ce qui pourrait entraver le développement des cultures légumières, une production importante dans le Morbihan, à un moment où les secteurs porcin et de la volaille sont en difficulté.

« Désert écologique »

C'est Pierre Le Teste qui est monté au créneau : « Des dossiers nébuleux, volumineux. Les agriculteurs sont soucieux de l'environnement, quoi qu'on en dise (...) En 15 ans, on a réussi à baisser de 20 % (10 mg) la quantité de nitrates dans le Morbihan. Sur le Blavet, les objectifs sont impossibles à réaliser (...) Veut-on faire du Morbihan un désert écologique peuplé de chardons ? ». Loïc Le Meur, porte-parole de la gauche, a, inversement, salué ce travail d'élaboration des Sage, « hors des partis pris démagogiques et des postures caricaturales (...) Ils visent au contraire à instaurer un dialogue » et vont vers un assouplissement des règles par rapport aux directives régionales sur l'eau.

L'Odem supprimé
« Il n'y a pas de condamnation de principe », a répondu le président, François Goulard, mais ces Sage « surréglementent ». « On peut avoir une agriculture qui se développe tout en protégeant l'environnement », a-t-il dit. Un autre dossier environnemental a montré le clivage droite gauche. Le conseil général va supprimer l'Odem (Observatoire départemental de l'environnement du Morbihan) dont les cinq salariés poursuivront leur travail au sein des services départementaux. Mais le conseil scientifique est maintenu. Objectif : « Faire des économies ».
Gabriel Simon

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