Les Secrets de Saint Pierre

Loisirs et culture, c'est l'heure des inscriptions pour 2013, 2014
Télégramme du 14 septembre 2013

Forte de plus de 400 adhérents et de 40 ans d'expérience, l'association Loisirs et culture propose des activités culturelles, créatives, sportives tout au long de l'année et pour tous les publics.La rentrée des sections a commencé. Avec Loisirs et culture, le plus dur c'est de choisir son activité. Il y a le club d'anglais avec deux niveaux, le bridge, tarots, belote, la chorale, et l'initiation à l'informatique. Le club photo a su prendre sa place tandis que le rami des chiffres et le Scrabble ont toujours leurs fidèles.Du côté des activités créatives et récréatives, c'est la même affluence avec le cartonnage- gainerie- tableau 3D, couture, peinture-patine, peinture sur soie, la peinture tous supports, tapisserie-réfection de fauteuil, travaux manuels. Pour ceux qui préfèrent bouger, les activités sportives ne sont pas en reste avec l'aquagym, l'aquabike (nouveauté 2013), la danse bretonne, et les danses de salon.

Aussi des activitésen soirée pour les actifs
Pour la gymnastique, il y a trois niveaux, mais on peut préférer le hatha-yoga ou les randonnées en journée ou demi-journée. « Ces activités sont programmées en journée, mais aussi en soirée pour répondre aux besoins des actifs, insiste la présidente, Bernadette Toloton. Nos animateurs sont, pour la plupart, des bénévoles ayant le souci de transmettre leurs connaissances et compétences en toute simplicité ».

Pratique Renseignements, à la permanence les mardis et jeudis, de 10 h à 12 h, au centre culturel. Tél. 02.97.30.73.72 ou sur www.loisirsetculture.fr.

Vannes, le collectif Aït'a ! "bretonnise" un bus
Télégramme du 14 septembre 2013

Pour célébrer à leur façon les trois ans de la signature de la charte Ya d'ar Brezhoneg par la communauté d'agglomération de Vannes, une vingtaine de membres du collectif Aï'ta ! ont stoppé un bus Kicéo de dernière génération, place Joseph-Le Brix, à 11 h ce samedi matin. Ils ont alors collé des mots bretons à côté des pictogrammes en français, pour créer une signalétique bilingue.

"Rien a été fait depuis trois ans pour le bilinguisme dans la vie courante, comme la signalétique dans les transports en commun, alors que l'agglomération s'y était engagée", explique le collectif. Une action symbolique, qui a duré une quinzaine de minutes, avec le soutien d'élus comme Nelly Fruchard, maire de Plescop, une des communes les plus avancées dans l'application de la chart Ya d'ar Brezhoneg.
Le collectif, qui se veut apolitique, a annoncé que ce type d'actions allait se multiplier à l'approche des élections municipales.

Esperanto, une cure de jeunesse en Anjou
Télégramme du 13 août 2013

Vieille utopie, cette langue à vocation universelle s'offre une cure de jouvence en Anjou, où une vingtaine de jeunes communiquent en esperanto, le temps d'une rencontre.

« Masko farado » ou « banado ce la lageto » ? Non, ce n'est pas le dernier jeu à la mode. La scène se passe dans le parc d'un château, en Anjou : la Chinoise Yuan-Yuan, 10 ans, et la Française Anaïs, 14 ans, discutent en esperanto du programme de leur après-midi, maniant avec un naturel étonnant cette langue à vocation universelle... mais restée rare.
À l'unanimité, la vingtaine d'enfants rassemblés au château de Grésillon, à Saint-Martin d'Arcé (Maine-et-Loire), pour une rencontre internationale de jeunes locuteurs, optent finalement pour l'atelier de « fabrication de masques », plutôt que pour la « baignade au lac », temps frisquet oblige.
« La moitié d'entre eux sont des "denaskulo" », c'est-à-dire que l'esperanto est une de leurs langues maternelles. L'intérêt ici est de leur permettre de pratiquer avec d'autres enfants, hors du strict cadre familial », explique Cyrille Hurstel, l'un des organisateurs de la rencontre.
L'esperanto a été conçu à partir des années 1870 par Ludwig Zamenhof, à Bialystok (aujourd'hui en Pologne), où des communautés de langues polonaise, yiddish, russe et allemande coexistaient sans guère se parler. Il est principalement construit à partir d'éléments de langues romanes, germaniques et slaves.


Grâce à la mondialisation
Aujourd'hui, l'esperanto s'est diffusé dans le monde entier mais reste loin d'avoir acquis l'universalité dont rêvait le linguiste polonais. « On peut considérer que quelques millions de personnes dans le monde ont des notions, mais il n'y a sans doute guère plus de 100.000 locuteurs au quotidien », estime Cyrille Hurstel.
À la différence de l'hébreu moderne, du filipino ou du swahili, langues qui ont prospéré après avoir été, elles aussi, (re)créées artificiellement, « l'esperanto n'a jamais pu s'appuyer sur une structure étatique ou officielle », regrette cet ingénieur, examinateur agréé du Cadre européen de référence pour les langues du Conseil de l'Europe. Proposé dans des écoles de 25 pays, de l'Inde à l'Albanie en passant par les États-Unis et la Hongrie, où il est reconnu à l'université, l'esperanto reste snobé par le système scolaire français, à l'exception de la faculté de lettres de Mulhouse. Mais ses promoteurs ne désespèrent pas de voir cette langue internationale prendre, enfin, son essor à la faveur de la mondialisation.

Une « porte d'entrée »
Avec sa grammaire et sa syntaxe simples, tout en permettant d'exprimer toutes les nuances de la pensée, l'esperanto est infiniment plus facile à apprendre que l'anglais et a tous les atouts pour devenir la langue franche du XXIe siècle, plaident ses partisans. Cyrille Hurstel ne mâche pas ses mots : « Un Chinois et un Brésilien qui veulent commercer ensemble gagneraient beaucoup de temps à apprendre l'esperanto plutôt que l'anglais ». D'ores et déjà, et ce « depuis bien avant la création d'internet, l'esperanto est une formidable porte d'entrée dans un pays », assure-t-il.

Au château de Grésillon, les jeunes espérantistes réunis après le « tagmango » (déjeuner) communiquent sans barrière avec leurs camarades. « C'est cool de pouvoir parler dans sa langue avec des enfants d'autres pays », se félicite Stella, une Allemande de 14 ans. Alors, si tous les enfants du monde voulaient se donner la peine...
Pour en savoir plus
gresillon.org/fr
esperanto-france.org/