14/09/2013
Robotisation des tâches routinières ?
Augustin Landier et David Thesmar donnent quelques leçon d'économie à nos stratèges...
L'avenir de la France est aujourd'hui"dans les services" et non dans la ré-industrialisation ! Le mythe de "l'emploi industriel" est tué par le retard considérable de notre pays dans la robotisation des tâches routinières !
Ces quelques mots trouvent confirmation dans la situation des "urgences médicales" dans la presqu'île ! Les gardes, effectuées par les médecins généralistes de "moins de 60 ans", n'ont plus assez de titulaires et l'ARS, dans une volonté administrative de "tout régir", concentre les appels sur le 15..., qui bien évidemment renvoie sur Vannes, à 50 kilomètres de là... Heureusement "Dragon 56", qui ne coûte pas cher, transporte en un éclair les malades à destination...Une "optimisation" au sens administratif, qui conduit "à la ruine" notre système médical, qui ne forme plus assez de jeunes médecins !
Avant de ressusciter le "Vélo Solex" à Dieppe, la France peut et doit "réformer" son système médical, archaïque et peu efficace !
Santé à Quiberon, où sont les médecins de garde sur la presqu'île
Télégramme du 14 septembre 2013
Depuis le samedi 31 août et jusqu'à l'été prochain, il n'y a plus de médecins de garde sur la presqu'île, ce qui veut dire concrètement plus de consultation possible, passé 20 h en semaine, toutes les nuits, les week-ends et les jours fériés. Selon le dernier recensement, on compte 7.418habitants à l'année sur la presqu'île pour huit médecins, soit une moyenne de 927habitants par médecin, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (950). Pourtant, il n'y a pas de permanence de soins sur la presqu'île, hors été. Certes, la pénurie de médecin de garde n'est ni nouvelle ni spécifique à la presqu'île.
Une situation géographique particulière
« C'est il y a dix ans qu'il aurait fallu réagir », explique volontiers le Dr Salaun, médecin généraliste à Quiberon. Il poursuit : « Aujourd'hui c'est un peu tard. Moi j'ai fait des gardes tous les week-ends pendant des années jusqu'à mes 60 ans, maintenant je passe mon tour ». En effet, passé 60 ans, les médecins ne sont plus astreints à prendre des gardes. Du coup, des huit médecins disponibles, seuls quatre tournent. Quand une garde se termine, une semaine de consultation commence. Et là le constat est simple : « On est sur les genoux ! On n'en peut plus », confie le docteur Philippe Le Rouzo, responsable des gardes au Conseil de l'ordre des médecins et par ailleurs trésorier et gestionnaire de la Maison médicale de garde d'Auray.Cette structure a été fondée en 2004 pour tenter de palier le problème qui existait déjà. Dans un rayon de 25 km, elle assure la permanence des soins après la fermeture des cabinets médicaux. Mais une des spécificités de Quiberon, au même titre que pour les îles, est sa difficulté d'accès. Pour exemple, le dimanche 8 septembre, un couple de touriste dont la femme se plaignait de fortes douleurs au ventre a mis 3 h 30 pour arriver à Auray alors que se déroulait le Triathlon !
Le 15 et la régulation en question
Deuxième problème soulevé et susceptible de fâcher les médecins eux-mêmes : la loi. En 2010, l'Agence régionale de santé (ARS) a été créée avec pour mission de rendre plus efficace le système des gardes. Depuis, aucun patient ne sait plus, en été, qui est le médecin de garde. Avec l'obligation de passer par le 15, la régulation envoie environ 50 % des malades directement sur Auray ou Vannes. « Nous sommes de garde, mais nous n'avons pas le droit de répondre au téléphone. L'ARS croit faire des économies en procédant ainsi mais c'est faux : entre parfois les frais d'ambulance et les frais de prise en charge des patients qui décident du coup d'aller directement à Vannes, ils sont perdants. On est tous perdants parce qu'à force d'assurer des gardes pour ne voir personne, il vient un moment où on ne répond plus présent. Franchement je crains pour l'été prochain », explique le Dr Pignon, médecin généraliste à Saint-Pierre-Quiberon.
Des élus impuissants et un avenir incertain
Face à cette pénurie de médecins de garde sur la presqu'île, dans les mairies, on déplore fortement la situation et on demande aussi des explications. Les élus tiennent « à ce qu'une sécurité médicale soit garantie pour la population ». Mais ils se déclarent impuissants : « La Ville ne peut rien face à la politique de santé mise en place sur le plan national ».
L'été : « Une situation sous contrôle, pour l'instant »
Cependant, faisant référence à l'été, le Dr Le Rouzo tente de dédramatiser la situation, car il note que le bilan estival pour la presqu'île est bon. « Nous avons su apporter une réponse médicale, épaulés par les pompiers sur place et par Dragon 56 tout au long de l'été. Toutes les nuits, deux médecins sont de garde pour le département et ils font en moyenne moins d'un acte par nuit. Donc la situation est sous contrôle ».Mais il ajoute « Attention : quelle solution allons-nous trouver pour demain, alors que les jeunes médecins ne veulent plus s'installer ici ? ». La question reste entière.
Le redressement sera tout sauf productif
Les Echos du 13 septembre 2013
Daniel Fortin
Dans un livre incisif, le duo Landier-Thesmar s'en prend vivement au mythe de la ré industrialisation.
Industrie :
Le titre est un brin racoleur mais le propos, lui, est accrocheur. Le duo Augustin Landier-David Thesmar - par ailleurs chroniqueurs réguliers dans nos colonnes - s'en prennent à ces idées reçues en économie qui, malheureusement, finissent par structurer des pans entiers de notre politique économique. Particulièrement brillante - car étayée par un vrai travail de chercheurs - est leur charge en règle contre le mythe de la réindustrialisation française. Une illusion, selon eux, qui n'a d'autre effet que d'aspirer inutilement nos maigres ressources budgétaires et de détourner notre attention des vraies priorités. Une thèse sujette à débat, mais ardemment défendue. Extraits.
La nostalgie industrielle :
« Ce condensé de nostalgie qu'est le fantasme de la réindustrialisation... est porté par le désir de retrouver l'euphorie économique des Trente Glorieuses, une période de reconstruction et de rattrapage facile où l'économie française remontait à la surface comme un bouton de liège. L'industrie, qui a joué un rôle important durant cette période, n'est plus aujourd'hui le lieu de création des nouveaux emplois en France. Ce sont, et depuis longtemps, les services qui les créent... Chercher à inverser le sens de ce basculement de l'industrie vers les services est un contresens strict. Cette volonté d'un retour à la production matérielle opposée à la virtualité du monde des services rappelle étrangement le discours agrarien d'une partie de la France au début du XXe siècle, effrayée par la rapide transition de l'agriculture vers l'industrie. »
L'Etat stratège : « Un second réservoir d'idées toxiques, c'est le culte de l'Etat stratège, ressuscité par la crise... Plombier de l'épargne des Français, l'Etat consacre son énergie à étendre les ramifications d'un système de canalisations complexe, pour irriguer les pousses vertes qui le séduisent le plus... Au vu de l'absence totale de doctrine claire organisant l'intervention publique, l'objectif affiché - faire grandir les Google à la française et les Apple de 2030 - a fort peu de chances d'être atteint. Mais la gabegie, elle, sera bien au rendez-vous. »
L'illusion de l'emploi :
« Que va devenir l'industrie française ? Il faut s'y résoudre : si elle veut rester compétitive, elle embauchera de moins en moins d'ouvriers français... La cause principale de la chute de l'emploi industriel aujourd'hui, ce n'est pas la concurrence avec les bas salaires des pays en développement : c'est la robotisation des tâches routinières. » Daniel Fortin
Commentaires
C'est volontaire de la part des médecins. Avant, pour une population a peu près semblable, il y avait moins de médecins et ceux ci faisaient des gardes à tour de role. Les quiberonnais allaient à St Pierre quand il le fallait tandis que les St Pierrois allaient à Quiberon si necessaire ...
les 2 communes se cotoient sur un territoire grand comme un mouchoir de poche et la distance à parcourir pour se rendre chez n'importe lequel des médecins ou a parcourir PAR n'importe lequel des médecins pour une visite à domicile est rarement plus grande de 4km .
Certains veulent nous faire croire qu'une maison médicale changerait quelque chose mais pourquoi nos 8 médecins ne peuvent-ils pas assurer leurs astreintes actuellement alors qu'avec une maison médicale, ils seraient obligés de les faire. De plus, c'est quand même plus confortable pour eux de le faire dans leur cabinet qui souvent, est situé à leur domicile et quand il ne l'est pas, la situation pour eux est semblable à ce quelle serait s'il y avait une maison médicale.
je crois seulement que certains d'entre eux ont la la flemme de travailler la nuit. Le temps des médecins consciencieux est vraiment terminé.
Écrit par : connie la crevette | 14/09/2013
A "Connie la crevette,quand tu a dépassé 66 ans,et que tu a fait des gardes pendand de nombreuses années ,il est tout a fait normal,que tu prenne du recul et du repos,vue les journées chargées qu"ils ont!ils le mérites amplement,moi je ne me vois pas conduire un train de nuit à 63 ans!Kénavo-Ovanek!
Écrit par : jeanzyscan | 15/09/2013
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