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21/06/2013

Public, privé, mêmes soucis...

Les "accords de compétitivité" sont la clé du redressement de la productivité dans toutes les branches industrielles.

La nocivité de la réglementation de la durée hebdomadaire du travail (35 heures, Martine Aubry) est aujourd'hui visible à l'Agglomération de Lorient et à la Fonderie de Bretagne.

Les "accords de compétitivité" pourraient permettre une sortie par le haut d'une question, qui mine les directions d'entreprise et les organisations syndicales... Comment maintenir l'emploi existant, si les efforts d'organisation sont contestés (d'une manière peu démocratique chez la CGT). Organiser et réorganiser les tournées de collecte des ordures ménagères est le seul moyen pour l'Agglo de Lorient de contenir les charges de personnel...

En bref, l'organisation du travail relève de la Direction, jusqu'aux mouvements de grève, qui, eux paralysent définitivement tout projet de réorganisation !

Le "dialogue social" fonctionne vraiment très mal !


Centre de tri de Caudan, la grève se durcit et se poursuit
Télégramme du 21 juin 2013
Le mouvement couve depuis mai. Hier, il s'est durci. Les agents de collecte ont bloqué le centre de tri de Caudan. De son côté, Lorient Agglomération a déclaré engager une procédure en référé pour blocage illicite.


Les voitures arrivant à la déchèterie de Caudan, hier, ont eu la surprise de ne pas pouvoir y accéder. À la place, la quarantaine d'agents de collecte grévistes a déchargé des ordures devant l'entrée du centre de tri.

Blocage
Aucun camion-benne de Lorient Agglomération n'a pu rentrer au dépôt pour vider son contenu. En cause, un conflit sous-jacent depuis un mois. Les agents de collecte demandent la prise en charge des frais de restauration, une revalorisation salariale et des embauches. De nombreuses réunions ont eu lieu entre les délégués syndicaux et Lorient Agglomération comme le rappelle son président, Norbert Métairie. Mais aucune n'a permis de trouver une solution à ce conflit social. « Le dialogue existe. À partir du moment où ils n'acceptent pas les propositions qu'on leur fait, c'est compliqué ». De son côté la CGT conteste ces propositions : « Ils veulent repartir sur une période de test de deux mois sur l'ensemble des tournées. Nous estimons que les sept mois et demi écoulés depuis octobre suffisent à dresser un diagnostic », explique Dominique Guillemot secrétaire syndical CGT de Lorient Agglomération.

La détérioration des conditions de travail

La réorganisation de la collecte est effective depuis octobre 2012 et pour les agents elle est la cause directe « de la détérioration des conditions de travail. Après les tests, la collectivité doit procéder à des embauches ». En cause également, la prise en charge des frais de restauration. « Nous travaillons en décalé et lorsque nous avons terminé, nous ne pouvons pas nous rendre à la cantine municipale. Nous sommes prêts à discuter sur les montants », déclare Dominique Guillemot. Le mouvement a pris une nouvelle dimension, hier, et Lorient Agglomération ainsi que les deux exploitants du site de traitement ont engagé des procédures en référé pour blocage illicite.

Quatorze secteurs sur 24 touchés
Pour les grévistes cette décision n'a qu'un but : « décourager et faire peur aux agents ». Ils devraient tout de même être de nouveau une quarantaine à bloquer le site aujourd'hui, le préavis de grève actuel court jusqu'au 30 juin. Lorient Agglomération déclare que « Quatorze secteurs sur 24 ne sont pas collectés quotidiennement dans les douze communes ».

Fonderie à Lorient, le non de la CGT met le feu aux poudres
Télégramme du 21 juin 2013

Situation explosive à la Fonderie de Bretagne. Le syndicat CGT a voté, hier, contre l'accord de compétitivité et indiqué qu'il ne signerait pas. « Une position dogmatique », pour la CGC, qui « compromet l'avenir du site ».

« On a fait notre travail de syndicat. Le premier collège composé de 300 ouvriers voulait s'exprimer par vote sur l'accord de compétitivité. Le résultat est sans appel, 58,5 % se sont prononcés contre, 39,9 pour et 6 % ont voté nul. Les salariés se sont exprimés. On respecte leur choix. On ne signera pas l'accord ».

« Pas 32 heures mais 40 heures par semaine »
Maël Le Goff, délégué CGT est resté ferme hier soir, à l'issue du scrutin que le syndicat a organisé sur 24 heures. Elle ne signera pas l'accord, dont la date limite de signature avait été reportée au jeudi 20 juin. « On va se battre pour avoir la nouvelle ligne de moulage, a ajouté Maël Le Goff. Les efforts, les salariés les ont déjà faits, les années passées. Contrairement à ce que dit la direction, on ne travaille pas 32 heures par semaine, mais 40 heures, à la fonderie ». La direction a pris bonne note du scrutin, en soulignant que toute une partie des 450 salariés de la fonderie n'avait pas été consultée. Selon les chiffres fournis par la CGC, sur 311 votants du premier collège, 180 ont voté non, 130 oui. « En considérant que les électeurs de la CFE-CGC, qui a signé, l'accord, s'exprimeraient favorablement sur le projet d'accord, le projet proposé obtiendrait la majorité », a souligné Hervé Wibaux, directeur de la fonderie. « La CGT a une décision à prendre. Les enjeux sont cruciaux pour l'usine. Nous n'avons pas les moyens de contourner la signature de la CGT qui est décisive ».

Débrayage aujourd'hui
La CGC dénonce sur un ton virulent l'attitude de la CGT. Une centaine de salariés ont débrayé, hier, à son initiative et a demandé à être reçue par la direction. La CGC appelle à un débrayage aujourd'hui à 13 h 30 pour essayer d'infléchir la position de la CGT. « En s'abritant derrière le vote des salariés, la CGT démontre ainsi son incapacité à assumer ses responsabilités de représentation, soit pas dogmatisme ou par incompétence », dénonce la CGC dans un communiqué. « La CFE-CGC dénonce un scrutin partiel s'adressant uniquement au premier collège ouvrier soit 311 votants, alors que cet accord concerne l'ensemble des salariés de la fonderie soit 450 personnes. Considérant les 140 personnes du second collège majoritairement favorable et les 130 personnes du premier collège, le résultat d'un vote de l'ensemble des salariés aurait été tout à fait différent avec un oui majoritaire et significatif à 53 % ».

« L'avenir du site compromis »
Pour la CFE-CGC, « l'avenir du site est compromis car sans cet accord, Renault et la direction de FDB peuvent décider de renoncer aux investissements, de bloquer la commande pour une nouvelle ligne, de dénoncer des accords en vigueur. Autant dire qu'il s'agirait à termes, d'une mort lente du site et d'une précarisation des salariés de FDB qui il y a un peu plus de quatre ans se réjouissaient de se retrouver dans le groupe Renault, sans oublier les emplois induits des sous-traitants dans un rapport de 1 pour 3, » conclut le communiqué.

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