07/06/2013
Plus à gagner, qu'à perdre
La Lettonie entre dans la zone Euro le 1er janvier 2014
Peu connu en France ce petit pays magnifique est étonnant. Ses ressources agricoles, ainsi que celles de ses forêts, sont redevenues "privées", après la deuxième indépendance de 1991. En dehors de Riga, ville "art nouveau", le pays est très peu peuplé... Les "russophones" représentent parfois plus de 50% de la population, les dernières élections municipales leur étant favorables...
Le tourisme y est en plein développement et l'arrivée de l'Euro, déjà présent en Estonie, devrait être un facteur d'accélération.
Restera donc la Lituanie parmi les pays baltes à pratiquer une monnaie locale ! Jusque probablement en 2015...
Les grands voisins, la Russie et l'Ukraine, y sont toujours craints ! Kaliningrad, importante base russe sur la Baltique, reste un point noir dans cette région pacifique, qui aspire à se développer sous l'ombrelle de l'Europe occidentale.
La Lettonie est apte à entrer dans l’euro, dit Bruxelles
Le Figaro du 6 juin 2013
La Commission européenne a donné son feu vert à l’entrée de la Lettonie dans la zone euro en 2014. La BCE a émis quelques réserves. La décision finale revient aux États membres.
Anne Cheyvialle
C’est un signe positif pour l’avenir de la zone euro. La Commission européenne a donné son feu vert à l’entrée de la Lettonie dans la zone euro, au 1er janvier 2014. Pour être effective, la décision doit encore être validée par les États membres de l’UE. Le petit État balte deviendra alors le dix-huitième État membre à adopter la monnaie unique.
Dans son rapport d’évaluation, la Commission estime que Riga « a atteint un haut degré de convergence économique » et propose que le « Conseil décide de l’adoption de l’euro au premier janvier 2014 ». « L’expérience de la Lettonie montre qu’un pays peut surpasser avec succès des déséquilibres macroéconomiques, même sévères, et en sortir plus fort », indique Olli Rehn, le vice-président de la Commission européenne.
Appelée à se prononcer sur le respect des critères officiels, la Banque centrale européenne a donné son feu vert, avec quelques réserves. Francfort met en garde Riga contre « les risques inflationnistes », en raison de la grande volatilité au cours des dix dernières années, entre -1,2 % et + 15,3 %. L’institution monétaire, qui sera bientôt chargée de superviser les banques européennes, met en alerte contre l’importance des dépôts étrangers dans les banques lettones, source, selon Francfort, « de risques importants pour la stabilité financière ».
Pour le reste, Riga respecte les critères officiels d’entrée dans la monnaie unique : une inflation limitée, maîtrise des finances publiques et stabilité du taux de change. « Le taux moyen d’inflation sur les douze derniers mois était de 1,3 %, soit bien inférieur à la valeur de référence de 2,7 % », souligne la BCE. Sur le plan budgétaire, le déficit public, après avoir grimpé à 8,1 % en 2010, est tombé à 1,2 % dès 2012. Quant à la dette publique, elle atteignait 40,7 % fin 2012, soit bien en dessous du seuil de tolérance de 60 % du PIB.
Enfin, la monnaie lettone, le lat, qui est en parité fixe avec l’euro depuis 2005, n’a pas dévié de la marge de fluctuation autorisée de 1 % depuis plus de deux ans, comme l’impose le règlement européen.
Pour en arriver là, après avoir été très durement frappée par la crise financière - le PIB letton a chuté de 22 % en deux ans - la Lettonie a infligé à sa population la plus sévère cure d’austérité de l’Europe. Au prix de réformes drastiques qui ont fait chuter les salaires, le petit État balte a renoué avec la croissance (plus de 5 % en 2011 et 2012), le chômage est retombé de 20 à 10 %. « Cette année, la Lettonie devrait être le pays qui connaît la plus forte croissance dans l’UE », insiste Olli Rehn.
Du côté des autorités lettones, les arguments ne manquent pas pour défendre l’adhésion à l’euro, malgré les réticences d’une population échaudée par la crise européenne. Fervent partisan de l’euro, le premier ministre Valdis Dombrovskis cite pêle-mêle les investissements étrangers dopés, la réduction des frais de change et bancaires et des taux d’intérêt, tout ceci favorisant la croissance. L’exemple du voisin estonien, qui a franchi le cap depuis janvier 2011, le montre bien : il y a plus à gagner qu’à perdre. La Lituanie est aussi sur les rangs pour entrer dans l’euro en 2015. Olli Rehn s’en félicite : « C’est un signe de confiance dans notre monnaie commune qui montre à l’évidence que ceux qui prédisaient l’explosion de la zone euro se trompaient ! »
Commentaires
Et encore un pays qui entre dans l'europe et oriente celle ci vers l'est avec les salaires hypers bas qui vont faire une super concurrence aux notres.
l'europe qui se fait depuis l'intégration de la roumanie est l'europe des gros capitalistes car ça leur permet de délocaliser sans avoir à payer les frais de douanes, c'est du made in CEE.
Alors est-ce une bonne chose réellement ?
Écrit par : Connie la crevette | 07/06/2013
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