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01/04/2013

73.000 résidences secondaires ?

325.000 lits à remplir en Morbihan...

Camping en 2012 = -8% juillet-août = 54% des recettes touristiques !

Non seulement le tourisme a changé, mais surtout nos élus de Saint Pierre ont conservé leur bottes d'antan !

La mutation du camping vers plus de confort est patente, avec l'arrivée plus nombreuse des camping-cars ! Séjours plus mobiles, moins longs et plus actifs ! La plage n'attire plus forcément autant avec des déplacements orientés vers la découverte.

La promotion "communale" solitaire est une aberration, notamment dans les randonnées, qui tracent la "presqu'île dans son entier ".

Pourquoi ne pas orienter les efforts vers ce "peuple secondaire", qui vient remplir les poches des commerçants locaux ? Pourquoi ne pas leur proposer des animations "haut de gamme", comme les "folles journées", le "festival lyrique de Belle-Ile" ?

A Saint Pierre, les "duchentils" pourraient financer un peu plus la réparation des "trous" de nos routes...


Tourisme en Morbihan, coup d'envoi de la saison
Télégramme du 1er avril 2013

Le week-end prolongé de Pâques lance traditionnellement la saison touristique. Riche en événements, Jean-Jacques Micoud, le directeur du comité départemental du tourisme, l'espère positive.

Peut-on dire que le week-end prolongé de Pâques donne le coup d'envoi de la saison touristique ?

On essaye de dire que le Morbihan se visite toute la saison mais on sait que janvier représente 1 % de la fréquentation annuelle. Dès qu'on est en vacances scolaires, ça réagit, il y a du monde. Et cela monte à l'approche de l'été. Il y a une offre importante de biens non-marchands, que l'on occupe dès qu'on a des week-ends et des vacances : le Morbihan représente un tiers des résidences secondaires en Bretagne (73.000), soit 325.000 lits. Mais c'est vrai : si on voit un peu de monde dès les vacances de février, on voit un frémissement plus important à partir de ce week-end de Pâques.

L'image du beau temps qui va de pair avec le tourisme est donc cassée ?
Juillet et août représentent 54 % de la fréquentation annuelle, mais 2012 est le taux le plus faible de ces dernières années, car la météo n'était pas au rendez-vous. Le taux est d'ordinaire autour de 55,5 %, ce qui fait un manque de 1,3 million de nuitées. Il y a là l'effet de la crise et aussi le mauvais temps. Mais nos 73.000 résidences secondaires constituent un matelas confortable. On a mieux résisté que d'autres grâce à cette clientèle captive.

Qui a le plus souffert de cette baisse de la fréquentation ?
Les campings, qui représentent 62 % des hébergements marchands, sont à - 8 % en 2012 et quand ils toussent, c'est tout le Morbihan qui tousse. Les hôtels, eux, sont à - 1,4 %. La conjoncture économique fait qu'on part mais on reste moins longtemps et si possible, on se déplace plus près de chez soi.

Les grands événements à venir sont-ils annonciateurs d'une belle saison ?

C'est vrai qu'on va accueillir de grands événements en mai et juin avec la Semaine du golfe, le championnat du Monde de rugby, l'Eurobasket féminin et je n'oublie pas le Raid du golfe. Le Festival photo de mer va contribuer au bon déroulement du séjour, mais ce n'est pas lui qui va faire venir des touristes. Il concourt à la notoriété de notre territoire. Ces événements sont intéressants en tant que tels, ils vont faire venir des supporteurs, mais c'est surtout leur exposition qui va démontrer le dynamisme du territoire. Pour dire aux gens que même s'il fait gris, il y a toujours des choses à faire ici. On est donc plutôt confiant pour un lancement de saison positif.

Et pour le reste de la saison ?
En observant les éléments calendaires, on a des faisceaux. Pâques est placé hors vacances scolaires et les quatre ponts potentiels du printemps sont concentrés sur mai. Ensuite, il y a la conjoncture avec des Français qui prévoient de dépenser moins. Sachant qu'ils ont déjà compensé la baisse de fréquentation de la clientèle touristique.

Pourquoi le Morbihan séduit-il moins d'étrangers ?
C'est le cas depuis 2008, parce que la parité livre-euro est moins avantageuse, parce qu'il y a une programmation des compagnies low-cost sur toute l'Europe avec une offre qui se développe parfois au détriment de la Bretagne. Les Britanniques sont nos premiers clients : un travail est mené avec le comité régional du tourisme pour leur dire que notre territoire est l'endroit le plus proche de chez eux, pour un dépaysement et de vraies vacances. À nous de bien les accueillir.

Que représentent-ils dans la fréquentation totale ?
Dans le Morbihan, 85 % de la clientèle est française. Il y a peu d'étrangers car on n'est pas sur des voies de passage, contrairement au Rhône-Alpes par exemple. On en a perdu beaucoup à cause de la concurrence et certains, Britanniques en particulier, ont acheté des résidences secondaires. Derrière, on retrouve les Belges, dont la fréquentation a pas mal progressé grâce à des opérations de communication, puis les Allemands et les Néerlandais. Les Latins (Italiens et Espagnols) viennent découvrir des paysages, la gastronomie et les marées car ils n'en ont pas chez eux.

Quel est le profil du touriste morbihannais ?
On a une clientèle familiale qu'il faut savoir renouveler, mais ça ne doit pas se faire au détriment de celle qui nous faire vivre, les seniors. Ceux-ci dépensent 2,5 fois plus que les trentenaires par exemple, et ils bougent hors saison. On sait que le taux de non-départ en vacances, pour des raisons économiques, professionnelles ou par choix, devrait être de 50 % en 2013. La règle des trois « R », rupture, ressourcement et retrouvailles est valable depuis une cinquantaine d'années. Les touristes se déplacent et il y a sept points de notoriété dans le département : Carnac, Belle-Ile, Quiberon, Lorient, Vannes et le golfe, Brocéliande et la Trinité-sur-Mer.
Propos recueillis par Emmanuel Nen

Quelle est la température sur le littoral Est ?
Le littoral concentre l'afflux touristique, sans aucune comparaison possible avec l'intérieur des terres. Et ce, malgré la progression du tourisme vert ces dernières années. Les chiffres avancés par Jean-Jacques Micoud le prouvent (lire ci-dessus). C'est encore plus vrai de la presqu'île de Rhuys à La Roche-Bernard. Comment s'annonce la saison ? Eléments de réponse avec Elisabeth Sail, du bureau d'intérêt touristique de Sarzeau, soit l'office de tourisme intercommunal de la presqu'île de Rhuys, et avec Laury Le Trionnaire, directrice de l'office de tourisme intercommunal de l'Arc Sud Bretagne (Muzillac, Damgan, La Roche-Bernard). « La saison s'annonce mitigée. Nous n'avons pas de grosses réservations pour les vacances de Pâques, le mauvais temps n'aide pas », juge la Sarzeautine. Même tendance que l'année dernière avec des gens qui attendent la dernière minute. Le taux de réservation dans les campings est « assez bas », même si tous n'ont pas encore ouvert.

Les randonneurs du GR 34

Mais le tourisme en presqu'île de Rhuys ne se limite pas au farniente sur la plage. « Nous avons un parc d'environ 200 locations. Les chambres d'hôte sont prisées des randonneurs durant l'avant-saison. Ils viennent profiter du GR 34 et ses 180 km en bordure de golfe. Ils se fichent du mauvais temps, car ce qui les intéresse c'est de marcher. En venant durant l'avant-saison, ils évitent le rush estival et ils bénéficient de tarifs plus intéressants pour les locations ».

Damgan : 5 % de touristes étrangers

De son côté, Laury Le Trionnaire envisage avec optimisme la perspective des grands événements, « en espérant que la météo sera favorable ». Elle aussi constate « les réservations de dernière minute pour bénéficier de meilleures offres. Mais nous avons énormément de résidences secondaires qui jouent le rôle d'amortisseur pour l'activité ». A Damgan et Ambon, « c'est plutôt une clientèle française. Il y a un recul des étrangers, qui ne représentent que 3 à 5 % de la fréquentation. Ce phénomène est moins ressenti à La Roche-Bernard : au port, 40 % des contrats sont conclus par des Britanniques. La Vilaine est la porte d'entrée des canaux de Bretagne, ils aiment ces paysages estuariens ».
«Le taux de non-départs en vacances est en progression pour des raisons économiques, professionnelles ou par choix ». »
• Jean-Jacques Micoud, directeur du comité départemental du tourisme.

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