Les Secrets de Saint Pierre

L'égalité numérique est-elle une nécessité
Radio Kerhostin du 25 février 2013 14h37

Il y a quelques jours, le chef de l’État dévoilait « son ambition numérique » pour la France. Du haut débit du nord au sud et de l’est à l’ouest. Pour ceux qui ne jurent que par le very ultra hyper fast ADSL 12.0 à retro pédalage quantique inversé, voici une déclaration qui pourrait les conduire dans l’instant à s’encarter au PS ! Pour autant, l’internet à très haut débit est-il aussi nécessaire que l’eau et l’électricité ?

Personnellement, j’en doute tant il est vrai que l’ADSL « de base » reste pour de longues années encore une réponse largement satisfaisante à nombre d’usages y compris les plus novateurs.

Il y a une sorte de folie économique à vouloir équiper des villages, des cantons dans lesquels habitants et forces économiques se tamponnent de l’ADSL comme de leur première disquette 3,5 pouces.

D’ailleurs, en y réfléchissant à peine deux secondes, les besoins de la ZA de Saint-Pierre Quiberon sont-ils les mêmes que ceux de l’EPAD ? Et à supposer que demain l’ambition numérique de notre Président atteigne notre commune ainsi que les petits villes les plus proches, l’activité économique de la presqu’ile en sera-t-elle augmentée ? Bien évidement non. Les sites marchands des quelques commerces locaux ayant ce type de canal de commercialisation généreront-ils plus de chiffre d’affaire ? La mairie croulera-t-elle sous les demandes d’implantation d’entreprises et d’artisans nouveaux ? Non. La « taille et la nature du tuyau » ne font pas tout. Si c’était le cas, ça se saurait du reste. Quel sera le bénéfice pour un habitant d'un hameau du Morbihan ou de la Creuse de commander en 10 secondes au lieu de 60 sur Cdiscount ou à la Fnac ?
Un tel chantier est estimé à 20 milliards d’euros. François Hollande a annoncé qu’il ne mettrait au pot « que » 6 milliards (qui ne sont au final que le produit de nos impôts). Il va falloir trouver le solde du financement auprès des régions (ce qui revient à dire aussi des contribuables) et des opérateurs. Lesquels opérateurs se « referont la cerise » sur leurs consommateurs dont l’écrasante majorité est constituée d’assujettis fiscaux ! Donc au final, un service bien plus cher pour un bénéfice extrêmement minime.
Autre point de détail qui n’en est pas un. Nos marchés publics sont ouverts à tous les vents. La manne de ce chantier risque de profiter massivement à des sociétés étrangères…

Alors, plutôt que d’entreprendre une tâche aussi pharaonique que secondaire, lançons avec ces six milliards un programme national de rénovation de l’habitat énergivore. Cette action pourrait mobiliser également les sommes colossales disponibles via le livret A et non employées par la construction de logements sociaux.
Premier bénéfice d’un tel plan : la création d’emplois non délocalisables dans nos TPE et PME locales. Second bénéfice : allégement de la facture énergétique nationale.
« L’ambition numérique » peut attendre. Il y a plus essentiel et plus urgent par les temps qui courent...

Association, quel bonheur d'être chauve !
Télégramme du 26 février 2013

Une nouvelle association est née à Ploufragan (22), sous le nom de Confrérie épicurienne des chauves de Bretagne (CECB) et dont la devise est : « Ah ! Quel bonheur d'être chauve ». Car n'est pas chauve qui veut ! Les précoces de la calvitie qui doivent séduire sans un poil sur le caillou seront certainement mieux appréciés quand ils entreront dans la CECB, créée par Jean-Louis Carrée, président :

Intronisation et toge
« J'avais déjà fondé une association en Île-de-France, en 2001. De retour à Ploufragan, je me suis dit : pourquoi pas redonner un sens au complexe des chauves en valorisant leur image dans la société ? Avec Michaël Apert (secrétaire trésorier), nous avons créé cette association dans laquelle déjà quatre personnes sont prêtes à nous rejoindre. Mais ce n'est qu'un début ». L'association a souhaite également créer des liens d'amitié avec des confréries semblables, en France et à l'étranger. « Il faut savoir qu'il existe une confrérie importante à Bruxelles, en Belgique, et que l'ambassade en France, qui se trouve à Villechauve, dans le Loir-et-Cher, réunit, depuis 30 ans, tous les chauves de l'Hexagone », ajoute Jean-Louis Carrée. Chaque membre qui entrera dans la CECB sera intronisé et portera la toge symbole de la confrérie. Alors, à quand la place des Chauves à Ploufragan ? Affaire à suivre... Pratique CECB , 5, rue Jean-Jaurès à Ploufragan, tél. 06.38.92.34.32.