09/01/2013
Le "grand méchant loup" ?
Après le disque, le Livre devient le grand malade du "numérique"...
A la BNF, moins d'un million de visiteurs viennent consulter les ouvrages stockés, mais 11 millions visitent le site de Gallica... avec la diffusion massive des tablettes en cours les chiffres de consultation vont exploser ! notamment si l'Education Nationale (ou les Conseils Généraux et Régions pour les Collèges et Lycées) autorise également l'utilisation de tablettes en cours...
Les libraires forment une corporation "d'irréductibles", qui n'ont encore pas tout à fait compris que la bataille du Livre est "mondiale" et non franchouillarde ! La fameuse Loi Lang est en économie classique une stupidité politique, qui n'a jamais protégé cette corporation du déclin... et cette querelle sur les 5% de remise supplémentaire, une ânerie de première... quand on regarde aujourd'hui les taux de remise en période de solde ! Arnaud Montebourg va trouver ici du "grain à moudre" !
Amazon, qui a débuté dans un garage de Seattle, pas très loin de Redmond, applique la "stratégie de l'encerclement" avec une qualité de service stupéfiante ! 3 jours pour être livré en France entière, des prix très inférieurs à la concurrence, des e-books et des tablettes pour lire des contenus téléchargeables en 1 clic !
Le Grand Méchant Loup risque aujourd'hui de manger "les poulettes" des Médiathèques !
BNF, bond de 15% de la fréquentation de Gallica en 2012
01 Net du 8 janvier 2013
La bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France, Gallica, a vu sa fréquentation progresser de près de 15% en 2012 avec 11 millions de visites, s'est félicité mardi la BNF, misant sur « une nouvelle croissance en 2013 grâce au développement des usages nomades ».
Les applications iPad et Androïd mises en ligne fin 2012 ont ainsi été téléchargées plus de 50.000 fois pour la seule application iPad (près de 2 millions de documents téléchargeables gratuitement). Quant au site bnf.fr, avec 23 millions de visites, « il affiche une hausse de 12%, devenant l'un des sites culturels les plus fréquentés de notre pays », précise la BNF dans un communiqué.
« Ce succès s'explique par l'enrichissement constant de Gallica en nouveaux documents qui sont désormais deux millions en libre accès, vingt fois plus qu'il y a cinq ans », souligne le communiqué.
Dans le même temps, le nombre de lecteurs venus à la BNF s'est élevé à 927.000, en progression de 1% par rapport à 2011. L'année 2012 a vu ainsi s'inverser la lente érosion du nombre d'entrées dans les salles de lecture observée ces dernières années.
« C'est là une leçon importante de ces chiffres: le travail en bibliothèque et les nouveaux usages en ligne apparaissent plus complémentaires que concurrents », relève Bruno Racine, le président de la BNF.
La fréquentation des expositions « L'âge d'or des cartes marines » et « La photographie en 100 chefs d'œuvre » est venue renforcer cette tendance au dernier trimestre.
Livre, la modification de la loi sur le prix unique en question
Les Echos du 8 janvier 2013
Gregoire Poussielgue
En débat, la fin de la remise maximale de 5 % que les libraires peuvent appliquer sur le prix du livre.
Ils sont en majorité favorables à sa suppression. Le ministère de la Culture doit trancher fin janvier.
Le gouvernement finalise actuellement son plan d'aides aux librairies, et les arbitrages d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, sont attendus à la fin du mois. Parmi les nombreuses pistes à l'étude, l'une d'entre elles suscite un vif débat : la fin de la remise maximale de 5 % que les libraires peuvent appliquer sur le prix de vente du livre, fixé par l'éditeur depuis la loi Lang de 1981. Cette même loi a en effet limité la remise que peuvent accorder les libraires, quels qu'ils soient, afin de préserver les plus fragiles d'entre eux.
Cette disposition a permis le maintien d'un vaste, et dense, réseau de librairies indépendantes en France. Si les grandes enseignes appliquent cette remise directement sur le prix de vente, elle est plutôt utilisée comme un outil de fidélisation par les librairies indépendantes, via les cartes détenues par les clients. Néanmoins, aujourd'hui nombre de ces librairies estiment avoir besoin de la suppression de cette remise pour pouvoir récupérer quelques points de marge, quitte à fidéliser leur clientèle d'une façon différente. « La majorité des libraires sont pour la suppression de cette remise, mais se pose ensuite la question de la fidélisation », estime Guillaume Husson, délégué général du Syndicat de la librairie française (SLF), qui regroupe les librairies indépendantes. A priori, la Fnac, principale enseigne pour le livre en France, est contre cette suppression. Pour elle, il s'agit d'un avantage prix important, et non de la simple fidélisation de ses clients. Elle tient donc au maintien de cette remise, qu'elle applique systématiquement sur les livres.
Du côté des éditeurs, on est plutôt pour cette suppression. « Les éditeurs ne sont pas opposés à la suppression de ce rabais […] Il nous semble cependant que l'important pour les libraires est la fidélisation de leurs clients », a indiqué Vincent Montagne, président du SNE (Syndicat national de l'édition), à « Livres hebdo ». Pour supprimer cette disposition, il faudrait au gouvernement une nouvelle loi qui modifierait la loi Lang de 1981. Du côté du ministère, on indique que rien n'a encore été décidé sur cette réforme, mais elle serait vue d'un oeil plutôt favorable.
Plan de soutien
L'avenir de cette remise n'est qu'un aspect du plan d'aides aux librairies. La situation est délicate pour les commerces du livre : dans un marché qui régresse de l'ordre de 1 à 2 % par an, ils ont de plus en plus de mal à s'en sortir. La faillite de Virgin, qui réalise un tiers de son chiffre d'affaires dans l'édition, est venue le rappeler d'une façon criante : la distribution physique du livre est de plus en plus fragile face au commerce en ligne, dominé par Amazon, et à l'émergence du livre numérique. Le but du plan du gouvernement est de redonner un véritable bol d'air, c'est-à-dire deux points de marge aux libraires, ce qui permettrait à nombre d'entre eux de renouer avec la rentabilité. Plusieurs questions sont étudiées, comme la renaissance d'une plate-forme commerciale, après l'échec de 1001 libraires.com, la réforme des aides du Centre national du livre (CNL) ou encore la réforme des marchés publics. Sur le plan fiscal, les nouvelles sont plutôt bonnes, puisque la TVA est revenue à 5,5 % depuis le 1 er janvier et qu'elle passera à 5 % dans un an. Mais ce ne sera sans doute pas suffisant.
La grogne des librairies contre Amazon se fait de plus en plus forte
Les Echos du 8 janvier 2013
Gregoire Poussielgue
Accusé de faire du dumping, le géant américain du commerce en ligne est pointé du doigt par les libraires.
Pour les libraires, le grand méchant loup a un visage, celui d'Amazon. La colère contre le géant américain du commerce en ligne se fait de plus en plus forte parmi les libraires, et certains prennent la plume pour le dire haut et fort. « Amazon, c'est 48 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Avez-vous vraiment envie d'apporter votre obole à ce géant qui essaie par tous les moyens de vous lier à son business (tablette numérique non ouverte, déréférencement des éditeurs qui n'accepteraient pas leurs conditions, etc.) et qui de plus se comporte en spécialiste de l'évasion légale et organisée », se sont ainsi insurgés Frédéric et Jean-Pierre Delbert, propriétaires de la librairie Martin-Delbert à Agen, dans une tribune intitulée « Amazon c'est la zone » et publiée la semaine dernière dans l'hebdomadaire « Livres Hebdo ».
Tribune pour un SOS
Les deux libraires, qui font partie d'un regroupement de 35 librairies indépendantes, souhaitent par cette tribune alerter leurs clients, et pointer les incohérences des pouvoirs publics qui, d'un côté, veulent soutenir les librairies et, de l'autre, encouragent celui qu'elles accusent d'être leur fossoyeur à s'implanter en France, via des subventions. « Il ne s'agit pas de nier l'intérêt de la vente à distance sur Internet, mais, avec Amazon, elle délocalise totalement les économies. Cela devient incompréhensible alors même que le prix est le même, que le nombre de références est identique, et que l'acteur de cette délocalisation ne joue pas le jeu de l'entreprise en ne payant pratiquement pas d'impôts en France. Il est important de dire au consommateur qu'en achetant sur Amazon, il donne de l'argent à une multinationale qui n'a que faire de son environnement local. Et nos élus ne se contentent pas d'applaudir à l'implantation de plates-formes d'Amazon en France, mais ils les subventionnent », déclare aux « Echos » Jean-Pierre Delbert.
Les griefs contre Amazon sont nombreux. D'abord, en ne facturant pas les frais de port, le géant américain est accusé de pratiquer une remise interdite et de contourner la loi sur le prix unique. Contre cette pratique, le Syndicat de la librairie française (SLF), qui regroupe les librairies indépendantes, a introduit une action en justice. Il a gagné en première instance, mais l'américain a fait appel.
Le SLF avait initié une procédure similaire contre Alapage il y a plusieurs années, mais avait fini par perdre en cassation. « Amazon fait de la concurrence déloyale et de l'optimisation fiscale. Il nous est difficile de concurrencer ce type d'entreprises », ajoute Olivier Hugon-Nicolas, délégué général du SDLC (Syndicat des distributeurs de loisirs culturels), qui regroupe plusieurs réseaux de distribution spécialisés.
De plus, certains éditeurs accusent Amazon de vendre sous format « occasion » des livres neufs, via sa plate-forme Marketplace. Le groupe américain est aussi accusé de déréférencer des éditeurs qui ne se plient pas à ses règles. En clair, Amazon est l'ennemi à abattre.
Commentaires
Eh zenbar............mais le grand malade..........c'est toi.......................
Écrit par : Séraphin Lampion | 09/01/2013
Eh patate, habitant la presqu'île je ne risque pas d'aller à la BNF cet après midi pour consulter un ouvrage. J'en emprunte à la médiathèque mais je vais aussi sur Gallica pour consulter les vieux ouvrages hors droits d'auteur.
alors essayez de comparer ce qui peut l'être !
Vous n'avez rien pigé. La médiathèque prete amazone vend
Le paon que vous êtes (sans le plumage, seulement le ramage peu harmonieux) a sans doute mal lu les articles que vous copiez collez, le directeur de la BNF le dit lui même : "les nouveaux usages en ligne apparaissent plus complémentaires que concurrents"
les nouveaux usages en ligne apparaissent plus complémentaires que concurrents
Écrit par : johan | 09/01/2013
Cher ami,
Voici bien longtemps que je ne t’ai pas donné de nouvelles. Depuis que Silvio n’est plus au pouvoir, le bunga-bunga n’est plus ce qu’il était.
A mon grand désespoir tu t’obstines sur des chimères sans queue (si je peux me permettre), ni tête.
Tu réclames des idées neuves et moi je t’en ai fournies à la tractopelle pour dynamiser ton petit coin de caillou perdu dans les brunes. As-tu déposé le permis de construire de l’hypermarché du sexe sur le terrain du Celtic comme je te l’avais demandé il y a des mois ? Non alors que tu t’égares toujours à parler de Madame Point G à tout bout de champ ! Et dans ta zone industrielle ? J’ai cru comprendre qu’il y avait des bombes. C’est bon pour le business les bombes. As-tu pensé à les mettre sous contrat au lieu de t’acharner à essayer de faire venir des megabits dans ton hameau ? Les megabits viendront d’elles-mêmes claquer leur pognon si tu as des bombes à leur proposer, tu peux me croire.
Arrêtes de faire le cornichon et maintenant mets-toi sérieusement au travail. Les premiers coups de pioche de ton autoroute ne sont pas donnés. L’aéroport international reste à l’état de vague projet. Comment veux-tu recevoir des Antonov pleins de russes friqués si tu ne travailles pas sur les infrastructures de ton patelin ?
Je sais je suis sévère avec toi. Mais je fondais beaucoup d’espoir sur notre collaboration. Tu me semblais plein d’ardeur et encore débordant de sève. Réagis.
J’avoue ne pas comprendre ce que tu veux faire du lieu que tu appelles l’ENV. Un hôtel bling-bling ? Une marina pour le yacht de Silvio et celui de Vladimir ? Il faut maintenant que tu tranches. Personnellement j’y aurai bien installé un cybersex center. Le plus grand du monde, sur des hectares et des hectares ce qui aurait apporté des milliers d’emplois ultra qualifiés très près de ton domicile. Tu pourrais aussi te rendre utile et faire bénéficier ce projet de tes grandes connaissances informatiques. Penses-y.
Je ne resterai plus si longtemps sans te donner de nouvelles car j’ai l’impression que tu as besoin d’un mentor.
Je t’embrasse (là où tu aimes).
Ton dévoué Rocco Tano alias Rocco Siffredi.
Écrit par : Rocco Siffredi | 09/01/2013
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