08/01/2013
Les électrons sont-ils "français" ?
Aux Etats Unis le marché de l'énergie électrique est "privé"..., pas en France ?
Total ne couvre pas quelques toits par-ci par-là ! Il construit des centrales photovoltaïques, équivalentes aux centrales nucléaires de première génération (500 MégaWatt), en Californie du Sud...Avec des prévisions de coût de 8 centimes d'euros le kilowattheure...
Total, société d'exploitation pétrolière, ne peut entrer en France sur le marché du nucléaire, monopolisé par AREVA et EDF. Il tente donc de distancer ses concurrents "franchouillards" en proposant une technologie de pointe à des coûts inférieurs à ceux du nucléaire... aux Etats Unis, qui aiment les défis technologiques, ainsi que les rendements financiers avantageux !
La nouvelle "Gauche" tente aujourd'hui d'assimiler les recherches sur le "smartgrid", effectuées elles aussi de l'autre côté de l'Atlantique, en relançant l'équipement des ménages en compteur "intelligent"... mais ce n'est malheureusement que la fin de la "chaîne" de production de l'énergie électrique... il nous manque les "centrales" réparties et les réseaux... notamment en Bretagne !
Après la proposition d'une centrale nucléaire de "petit calibre" au Fort Penthièvre, ne serait-il pas opportun de couvrir nos landes envahies par les lapins de panneaux solaires ? Sur le plan écologique, les "homards" ne risqueraient plus de cuire dans l'eau chaude des rejets... et les habitants de la presqu'île seraient heureux de bénéficier de tarifs électriques, permettant de prendre une douche chaque jour...
L'autosuffisance énergétique, le slogan des allemands, nos voisins, à la sauce Montebourg ! pour garder nos électrons en France et non les exporter en Russie !
Pour Total, le solaire est une industrie rentable
Le Figaro du 7 janvier 2013
SunPower, la filiale du géant pétrolier, a vendu un projet de centrale photovoltaïque en Californie
pour environ 2 milliards de dollars à une société de Warren Buffett.
« Quelque chose change dans le solaire, cette énergie commence à être rentable aujourd’hui à certains endroits de la planète, là où l’ensoleillement est élevé et l’électricité chère. » Ce constat n’émane ni du Syndicat des énergies renouvelables ni de la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, mais de l’un des membres du comité exécutif du géant pétrolier français Total. Philippe Boisseau, président de la branche marketing et services mais également des nouvelles énergies chez Total, se félicite de la vente, annoncée mercredi 2 janvier, de « la plus grande centrale solaire du monde » par SunPower, filiale de Total depuis 2011, contrôlée à 66 %, à MidAmerican Solar, propriété du milliardaire américain Warren Buffett. La transaction est estimée entre 2 et 2,5 milliards de dollars (entre 1,5 et 1,9 milliard d’euros).
SUNPOWERCORP La centrale California Valley Solar Ranch de 250 MW, construite par SunPower. Le projet d’Antelope Valley, doté d’une capacité de 579 MW, sera au moins deux fois plus étendu.
La construction de la centrale solaire d’Antelope Valley, sur les plateaux désertiques qui dominent Los Angeles, en Californie, n’a pas encore démarré. SunPower en est le développeur. C’est la filiale de Total qui a acheté le terrain, obtenu toutes les autorisations administratives, conçu la centrale avec une technologie maison et qui en assurera la construction puis l’exploitation. Mais c’est bien MidAmerican Solar, filiale du holding de Warren Buffett, qui en sera le propriétaire et qui vendra le courant à son client, la compagnie Southern California Edison, laquelle alimentera 400 000 foyers.
Un rendement des panneaux élevé
Le chantier doit démarrer ce trimestre, visant la mise en service de deux tranches, respectivement en 2014 et 2015. Les panneaux solaires orientables, qui pourront poursuivre la course du soleil tout au long de la journée, s’étendront sur 1 300 hectares, l’équivalent de 1 200 terrains de football. Davantage que le gigantisme du projet, Philippe Boisseau en souligne les performances économiques. « Aujourd’hui, nous savons produire un kilowattheure avec le photovoltaïque à moins de 8 centimes d’euros, dans les zones les plus ensoleillées. » Soit l’équivalent du coût du kilowattheure produit par le futur réacteur nucléaire de Flamanville, estimé par la Cour des comptes entre 7 et 9 centimes. Autre élément de comparaison : actuellement, EDF rachète aux particuliers équipés de panneaux solaires le kilowattheure à 34 centimes. À ce prix, en Californie, où le tarif de l’électricité est plus élevé qu’en France, l’énergie photovoltaïque devient rentable sans subvention. C’est aussi le cas en Allemagne et en Italie, marchés privilégiés par SunPower en Europe.
La clé de cette performance est le rendement élevé des panneaux de SunPower, qui affiche 24 %. Autrement dit, sur 100 watts d’énergie reçue directement du soleil, un panneau en restitue 24 sous forme d’énergie électrique. L’un des grands rivaux chinois de SunPower, Suntech, revendiquait récemment un rendement de 21 % pour le dernier-né de ses panneaux quand beaucoup oscillent autour de 17 %.
Cet avantage technologique décisif est le fruit d’une politique affirmée d’investissement dans la recherche et l’innovation. La filiale de Total a par ailleurs fait des efforts pour réduire ses coûts au moment où déferlaient sur un marché mondial en surcapacité les panneaux chinois bon marché que beaucoup d’observateurs estiment vendus à perte. SunPower a fermé une chaîne de production aux Philippines et supprimé en France 70 postes, réaffectant les employés dans le groupe Total. Aujourd’hui, ses modules sont fabriqués aux Philippines et en Malaisie, mais l’assemblage, qui concentre 90 % des emplois, selon Philippe Boisseau, est réalisé en France (à Toulouse et Carling), ainsi qu’aux États-Unis, au Mexique et en Afrique du Sud.
La vente du projet d’Antelope Valley constitue aux yeux du patron nouvelles énergies de Total une « première étape » vers la sortie de crise de l’industrie photovoltaïque et vers sa maturité. C’est ainsi que le marché l’a interprété. L’action de SunPower, qui s’était effondrée de 105 à 18 dollars lors de la crise financière de 2008 pour glisser jusqu’à 5,50 dollars, a bondi de 61 % en deux jours après l’annonce de la transaction, mercredi. Philippe Boisseau voit plus loin que les soubresauts boursiers. Il en est convaincu : « D’ici à vingt ans, le solaire pourrait fournir 10 % de l’électricité mondiale, et encore plus ensuite. »
Photovoltaïque en France, des mesures d’urgence
Le Figaro du 7 janvier 2013
Delphine Batho, la ministre de l’Écologie, doit annoncer, ce lundi, « des mesures d’urgence concernant la filière photovoltaïque » à l’occasion d’une visite de l’entreprise MPO. Celle-ci construit à Villaines-laJuhel (Mayenne) une usine de cellules photovoltaïques « made in France ». Le ministère doit publier prochainement un arrêté tarifaire augmentant de 10 % le prix de rachat du courant photovoltaïque par EDF pour les installations comportant des panneaux fabriqués en Europe.
Arbitrages en vue pour le compteur intelligent LinkyLes Echos du 7 janvier 2013
Veronique Le Billon
Les groupes de travail se multiplient. ERDF assure que le financement sera assuré par les gains de productivité.
Le dossier du compteur intelligent Linky va être relancé.
Après des mois de feuilleton et un enlisement d'un an, le gouvernement a relancé, cet automne, le dossier du compteur intelligent Linky. Un compteur électrique qui permettra de réaliser des interventions à distance (mise en service, relevé...) pour ERDF, de calculer la facture sur la consommation réelle et non plus estimée, et, éventuellement, de favoriser les économies d'énergie. Après plusieurs réunions de travail ces dernières semaines, toutes les parties prenantes (fournisseurs d'énergie, associations de consommateurs, collectivités locales...) se retrouvent encore jeudi pour en débattre. « Nous pouvons aboutir à un consensus », a jugé Delphine Batho à l'occasion d'une visite à ERDF le 31 décembre.
La question du financement
L'un des points durs des débats a déjà été évacué avant la reprise des discussions : ERDF a abandonné son projet de devenir propriétaire des compteurs, ce que lui contestaient fermement les collectivités locales. Reste désormais la question du financement du projet. Evaluant son coût à 4,5 milliards d'euros pour le déploiement de 35 millions de compteurs à l'horizon 2020, ERDF promet qu'il ne fera pas payer la pose des compteurs, mais qu'il financera l'investissement par des gains de productivité. « On facturera quand on percevra les économies », résume ERDF : le distributeur récupérerait sa mise grâce à une baisse du nombre de déplacements des agents et à de moindres fraudes. Les collectivités locales sont plus dubitatives, estimant que le coût du projet pourrait être bien plus élevé - la FNCCR évoque un coût de 8 milliards. Il faudra en outre assurer le financement transitoire de l'investissement, alors qu'EDF ne veut pas alourdir son endettement. Un débat se poursuit aussi sur les fonctionnalités du compteur, pour le rendre le plus « intelligent » possible. La mise en oeuvre opérationnelle du projet sera longue. Des expérimentations ont déjà eu lieu à Lyon et en Touraine, et selon ERDF, l'appel d'offres pourrait être lancé au printemps, pour une pose des premiers compteurs fin 2014. Il porterait sur une première série de 5 à 7 millions. L'administration devra décider si toutes les régions seront équipées en parallèle ou pas.
Commentaires
Le smart grid est une des dénominations d'un réseau de distribution d'électricité « intelligent » qui utilise des technologies informatiques de manière à optimiser la production, la distribution, la consommation et qui a pour objectif de mieux mettre en relation l'offre et la demande entre les producteurs et les consommateurs d'électricité1.(wikipedia)
Écrit par : johan | 08/01/2013
Les commentaires sont fermés.