Les Secrets de Saint Pierre

La Fnac confie sa vente de musique en ligne à Apple
Le Figaro du 31 octobre 2012

L’enseigne dirigera ses clients vers le service iTunes, qui domine largement le marché en France.
La Fnac change radicalement de stratégie dans la musique en ligne. À compter du 1er janvier 2013, les clients du site Fnacmusic qui voudront continuer à acheter des morceaux et des albums seront dirigés vers le service iTunes d’Apple. La Fnac sera rétribuée par Apple sur chaque vente, selon un accord d’affiliation. Les crédits des comptes Fnacmusic devront être soldés avant le 31 décembre 2012.

En faisant le choix d’iTunes, la Fnac veut proposer à ses clients « la meilleure offre et la meilleure expérience possibles », affirme Frédérique Giavarini, sa directrice de la stratégie. Cette décision solde l’échec de la Fnac dans la musique en ligne. L’enseigne, qui reste le premier vendeur de CD en France avec près de 30 % du marché, n’est pas parvenue à retrouver des positions comparables dans le numérique. Sa part de marché en 2011 était de 3,8 %.

Lors de son lancement, en septembre 2004, le service Fnacmusic était pourtant entouré de hautes ambitions. Il s’agissait d’accompagner le changement des comportements des clients, qui allaient progressivement délaisser l’achat de disques dans les magasins au profit des plates-formes de vente de musique en ligne.

ITunes tient 70 % du marché
L’analyse de la Fnac était la bonne. Les ventes de musique physique se sont effondrées, tandis que le numérique a rapidement progressé. Mais c’est Apple, dont la plate-forme a été lancée trois mois avant Fnacmusic, en juin 2004, qui a raflé la mise. Ces trois dernières années, sa part dans le marché de la musique en ligne a doublé, passant de 36 à 70 %.

Pourtant solidement installée dans la distribution physique, la Fnac partait avec de lourds handicaps. Les mesures de protection contre la copie imposées par les ayants droit ont longtemps empêché le transfert des morceaux achetés sur Fnacmusic vers les baladeurs Apple. VirginMega, lancé au même moment que lui, avait tenté d’alerter le Conseil de la concurrence sur ce point. « Le risque d’élimination de la concurrence paraît extrêmement réduit étant donné le fort dynamisme du marché » , avaient écrit les sages de la rue de l’Échelle. Pour ne rien arranger, la Fnac n’a pas pris le virage du mobile. Elle ne disposait pas d’application Fnacmusic pour iPhone ou Android.

En huit ans, le marché du téléchargement de musique légale s’est finalement recomposé autour d’acteurs venus des nouvelles technologies, qui maîtrisent à la fois la distribution de contenus, les logiciels et les terminaux. « Le métier de la Fnac n’est pas de développer de la technologie », explique Frédérique Giavarini. Ces plates-formes, installées au Luxembourg ou en Irlande, ont aussi l’avantage d’opérer avec des taux de TVA plus favorables que leurs rivaux français. Derrière Apple et Orange, Amazon était, l’an dernier, le troisième vendeur de musique numérique. Google lancera, lui, son service de musique en France le 13 novembre. La Fnac entend malgré tout continuer à investir dans la musique physique, qui représentait 80 % du marché en 2011. « Nous restons la référence », fait valoir Frédérique Giavarini. La Fnac met en avant ses efforts pour la promotion des nouveaux talents et la « prescription » de ses vendeurs.

Dans ses magasins, des iPad vont servir de bornes pour faire découvrir le téléchargement de musique légale, mais aussi inciter à l’achat de tablettes et de baladeurs, un domaine où l’enseigne reste le numéro un français

Smartphones, Google écrase Apple avec 75% du marché
Les Echos du 2 novembre 2012

Android, le système d'exploitation mobile de Google, équipe 75 % des smartphones vendus dans le monde. L'iOS d'Apple tombe à 14,9 %.

Google a encore creusé l'écart avec Apple dans les téléphones multimédias au troisième trimestre, avec désormais 75% des appareils vendus dans le monde utilisant son logiciel Android, selon des estimations publiées jeudi par le cabinet de recherche IDC.

Le système d'exploitation Android, utilisé par le premier fabricant mondial Samsung mais aussi une série d'autres marques, faisait fonctionner 136 des 181,1 millions de smartphones vendus dans le monde au troisième trimestre, selon IDC. Au deuxième trimestre, IDC avait estimé sa part à 68%. Sur un an, Android affiche une croissance de 91,5%, près du double de celle de l'ensemble du marché. « Android a été l'un des premiers moteurs de croissance sur le marché des smartphones depuis qu'il a été lancé en 2008 », a souligné Ramon Llamas, responsable de recherche chez IDC.

Le logiciel de Google a creusé un peu plus l'écart avec le concurrent iOS, qui équipe l'iPhone d'Apple. Sa part de marché a été ramenée de 16,9% au deuxième trimestre à 14,9% au troisième, avec 26,9 millions d'unités vendues.

Loin derrière, on retrouve deux anciennes stars déchues: Blackberry (4,3% du marché avec 7,7 millions d'appareils) dont une nouvelle version jugée cruciale est attendue seulement l'an prochain, et Symbian, l'ex-plateforme vedette du finlandais Nokia (2,3% à 4,1 millions).
Microsoft se contente pour sa part de 2% du marché, avec 3,6 millions d'appareils vendus opérant sous Windows. Le groupe vient tout juste de lancer une nouvelle version complètement remaniée de son logiciel d'exploitation, avec l'espoir de rattraper son retard dans le mobile.
SOURCE AFP