07/08/2012
Calibrage ?
Auray en tenaille entre Lorient et Vannes...
L'activisme politique peut-il nier les réalités du terrain ?
Dans le grand vent du regroupement la zone d'emploi de la région d'Auray ressemble à un "petit nain" dans le département du Morbihan. Les récentes réformes administratives ont déjà supprimé le relais local de la ville d'Auray, la deux fois deux voies contourne depuis longtemps cette localité, la halte SNCF n'a d'importance que deux mois par an... bref les choix de "plus de tourisme" des notables locaux, assis sur leur fromage, révèlent la fragilité d'une zone, qui meurt progressivement.
Le départ de Michel Le Scouarnec de la Mairie d'Auray fait sauter le seul verrou historique du peuple cheminot, qui faisait encore de la résistance.
L'INSEE a suffisamment de recul (national) pour prendre ses décisions de découpage. Vouloir casser le thermomètre ne soigne pas la fièvre !
Bassin emploi, le pays d'Auray réclame son territoire
Télégramme du 7 août 2012
Fusionnée. En 2008, l'Insee a décidé de la refonte de la zone d'emploi du pays d'Auray entre Vannes et Lorient. Le bassin alréen couvrait à lui seul trente communes. Aujourd'hui, les emplois sont absorbés à 90% sur le site de Vannes, le reste à Lorient.
Incompréhension
Pour Michel Le Scouarnec, sénateur du Morbihan, «rien ne justifie une telle mesure». Sur place, des voix s'élèvent à Auray. «Les acteurs de l'emploi, Pôle Emploi, la mission locale et la maison de l'emploi ne comprennent pas cette décision». À lui seul, le bassin alréen représente un réel vivier d'emploi. La population active y a augmenté dans les mêmes proportions que la population totale. «On arrive à 20,9% d'actifs, avec une recrudescence pour l'emploi des seniors».
Action nationale
Et si la zone d'emploi du pays d'Auray existe, elle connaît aussi la crise. En deux ans, elle a connu une baisse de ses effectifs salariés de 3,6%. La zone est fragile de par sa dépendance économique à l'afflux touristique. En 2010, en atteignant 9,2%, le taux de chômage enregistré à Auray était le plus élevé en Bretagne. «Ce territoire a donc besoin d'une réelle identité sur le marché de l'emploi, pour agir sur place et dans le bon sens», explique MichelLeScouarnec. L'écho breton est local. En action nationale, le sénateur du Morbihan a récemment adressé un courrier au ministère de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social concernant les mesures à prendre. À suivre
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