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20/07/2012

Et la BNF ?

La lecture numérique gagne aujourd'hui un nouveau fournisseur, champion de la numérisation de masse !

Google atteint enfin l'étape finale de ses efforts entrepris il y a une dizaine d'années en numérisant à tour de bras les ouvrages "papier" détenus par les plus grandes bibliothèques du monde. Ses démélés en France avec la BNF eurent une dimension politique et un effet de réaction sur les bibliothèques numériques de la BNF et du projet Européana.

Hélas les activités non lucratives réclament de l'argent public à des Etats, qui n'en ont plus... Amazon et Apple ont bien évalué les effets d'un contenu riche sur la vente de tablettes. D'où un enfermement du client dans un système "totalement fermé" et une absence du respect des standards de fichiers ! Les "étagères" sont donc "Apple" ou "Amazon"... Ce dernier a quand même eu l'intelligence de proposer un "pont" vers le monde PC avec son programme gratuit "Kindle for PC" !

Google utilise la même méthode aujourd'hui que les deux larrons : une synchronisation sous "Android". Il faut donc acheter la tablette maison, la "Nexus 7" !

Si vous voulez lire "numérique" aujourd'hui en France, il faut disposer au moins d'un e-book "Kindle", d'un PC, d'un Ipad et bientôt d'une Nexus 7...

Que fait la France avec sa prestigieuse BNF ?


Avec sa librairie numérique, Google attaque Amazon et Apple
Anne Feitz
Les Echos du 19 juillet 2012

Le géant d'Internet propose depuis hier des centaines de milliers de livres numériques sur sa boutique Google Play, qui seront accessibles dans le « cloud » et lisibles sur tous les supports. Poursuivant ainsi son offensive dans les contenus.
Des centaines de milliers de titres sont disponibles sur la librairie d'e-books en français, la plupart gratuits.

Le marché du livre numérique en France est encore balbutiant, mais les grands acteurs du Net avancent leurs pions pour s'y assurer une place. Après Apple et Amazon, Google a lancé hier sa librairie de e-books en français sur sa boutique en ligne Google Play. Plusieurs centaines de milliers de titres y sont disponibles. Le groupe de Mountain View a conclu des accords avec les éditeurs français, qui lui ont fourni leur catalogue numérisé. « Tous ont signé, montrant leur volonté d'être présents sur toutes les plates-formes », se félicite Philippe Colombet, directeur de Google Livres en France, qui propose donc les catalogues d'Hachette, Editis (La Découverte, Le Cherche-Midi...), Gallimard, Flammarion, Albin Michel, ou encore Média Participations. A côté de cette offre payante, qui représente « des dizaines de milliers de livres », Google affiche aussi un énorme catalogue d'ouvrages libres de droits, qu'il a numérisés dans les bibliothèques depuis des années et qu'il offre désormais gratuitement au public français. Il pourra enfin, pour les éditeurs qui donneront leur accord, y commercialiser les livres non libres de droits mais épuisés en version imprimée, comme le prévoit l'accord signé mi-juin avec le SNE (Syndicat national de l'édition) après six ans de contentieux.

Originalité de l'offre de Google, les livres ne seront pas téléchargés, mais seront accessibles « dans le "cloud "». Le client devra les acheter sur son ordinateur ou sur un support mobile équipé du système d'exploitation Android de Google, mais pourra ensuite les lire sur n'importe quelle plate-forme, en reprenant la lecture à la bonne page grâce à une fonction de synchronisation. Le modèle économique du moteur de recherche est classique : il touchera une commission (dont le pourcentage n'a pas été dévoilé) sur les ventes, sachant que conformément à la loi française sur le prix unique du livre, ce sont les éditeurs qui fixent le prix. Google sera toutefois pénalisé par rapport à ses concurrents : établi en Irlande, il est soumis à un taux de TVA de 23 %, quand Amazon ou Apple, basés au Luxembourg appliquent un taux de 3 % et les acteurs français (la FNAC, Decitre, Chapitre...) un taux de 7 % (bientôt réduit à 5,5 %).

Avec ce lancement, le géant de Moutain View poursuit son offensive dans le domaine des contenus. Aux Etats-Unis, Google Play se positionne comme une plate-forme de divertissements et de produits numériques et y propose, outre des livres, des vidéos en location ou à la vente, de la musique, des applications ou encore des magazines. En France, il y vend depuis mars des applications et des vidéos. La première librairie non anglophone a été lancée en Italie en mai, suivie en juin par l'Espagne et l'Allemagne.
Google compte aussi sur cette offre de contenus pour porter le développement de sa tablette Nexus. Disponible depuis vendredi aux Etats-Unis, où elle est déjà en rupture de stock, elle est attendue « prochainement » sur les marchés européens.
ANNE FEITZ

Google ouvre sa librairie en ligne dans l'Hexagone


La firme américaine a lancé ce mercredi matin sa librairie en ligne, par l'intermédiaire de sa plate-forme de distribution de programmes, Google Play.
Eric le Bourlout
01net du 18 juillet 2012

Mountain View ouvre sa librairie en France. Le géant de la recherche a lancé ce mercredi 18 juillet 2012 la version française de sa boutique de livres en ligne. Google Play Livres – c’est son nom – est évidemment disponible depuis n’importe quel appareil sous Android, ainsi que sur le Web.

Sur iOS, c’est un peu plus compliqué : Apple interdisant à ses concurrents de vendre des contenus sans passer par sa propre solution de paiement, l’application pour iOS de Google Play Livres, tout comme Kindle d’Amazon, ne sert qu’à feuilleter les contenus dont on dispose. Pour en acheter, il faudra passer par le Web et Google Wallet.

Impossible de savoir précisément combien d'ouvrages en français sont disponibles sur la plate-forme, mais Philippe Colombet, directeur de Google Livres France, se félicitait ce matin de travailler avec « tous les grands groupes d’édition français » comme Hachette, Editis, Gallimard, La Martinière, Eyrolles... « Le réflexe des éditeurs français est de distribuer leur catalogue largement, quelle que soit la plate-forme, a ajouté P. Colombet, ce qui va favoriser le développement de la lecture numérique en France. »

Pas de surprise : prix du livre numérique oblige, les tarifs sont, sur Google Play Livres, strictement les mêmes que chez ses concurrents. En revanche, P. Colombet a tenu à insister sur l’important catalogue d’ouvrages gratuits disponibles sur sa plate-forme, constitué depuis plusieurs années à partir de fonds numérisés de bibliothèques.

Des DRM pour les liseuses
« On fonctionne avec le cloud, donc l’idée fondamentale, c’est de lire au sein d’une application », a par ailleurs indiqué P. Colombet. Autrement dit, Google Play Livres privilégie la lecture sur téléphone mobile ou tablette, directement depuis le programme maison. Toutefois, Mountain View propose également le téléchargement d’ouvrages au format ePub ou PDF. Ils sont alors protégés par la DRM d’Adobe « à la demande des éditeurs » et exportables sur une liseuse compatible avec cette protection. Rien de plus classique, donc. « que via un téléchargement de fichier ePub », détaille P. Colombet.

Google ouvre sa librairie en ligne en France

Le Figaro du 19 juillet 2012

Le géant du Web se positionne face à Apple et Amazon.

Google pousse ses pions sur le marché de la lecture numérique en France. Le moteur de recherche a ajouté mercredi une brique à la version française de Google Play, son magasin d’applications et de divertissements (films, musique) pour les appareils fonctionnant sous Android. Plusieurs centaines de milliers de livres électroniques sont ainsi désormais accessibles depuis un ordinateur ou via smartphones et tablettes. Toutes les grandes maisons d’édition françaises ont signé avec Google, considérant que Play leur ouvre un nouveau canal de distribution à ne pas négliger au moment où le marché des e-books amorce à peine son essor en France.

Pour Google, ce lancement est une suite logique, puisque son offre d’e-books, lancée en 2010 aux États-Unis et l’an dernier au Royaume-Uni, vient d’être adaptée aux marchés espagnol, italien et allemand avec des catalogues dans les langues concernées et des accords avec les éditeurs à la clé. En France, l’accord-cadre signé en juin dernier entre les éditeurs et Google sur la numérisation des livres épuisés avait ouvert la voie à des partenariats commerciaux. La librairie francophone de Google Play, qui proposera tous les genres de littérature, du dernier roman à la mode au polar en passant par la BD, en est la première concrétisation.
Les prix affichés dans la boutique en ligne de Google sont les mêmes que ceux des librairies en ligne d’Apple ou d’Amazon. Normal : le prix unique des livres, qu’ils soient en papier ou numériques, s’applique en France. En revanche, et sans que le client final en fasse les frais, Google doit s’acquitter du taux de TVA de 23% que lui impose sa domiciliation en Irlande, alors que ce taux est de 7% en France. Le porteparole de Google a refusé de préciser qui, de l’éditeur ou de Google, supporte ce surcoût. A priori, sa marge est faible ou nulle.

Faire adopter la Nexus 7

Mais à la limite peu importe. L’enjeu pour Google n’est pas tant de vendre des e-books que de donner des raisons aux consommateurs de faire leurs emplettes sur Play et d’adopter sa tablette Nexus 7, présentée fin juin et dont la commercialisation est toute proche dans les pays anglosaxons. Cet appareil, développé en partenariat avec le taïwanais Asus, a l’ambition de concurrencer le Kindle Fire d’Amazon et l’iPad d’Apple. Google veut en faire l’un des leaders de la consommation de contenus numériques. De la richesse et de la profondeur de l’offre disponible sur Google Play va donc en partie dépendre la réussite de la Nexus 7. Aux ÉtatsUnis, la plate-forme d’e-commerce de Google propose des jeux, des applications (600 000 selon Google), mais aussi des films et des programmes télévisés. Le moteur de recherche a également signé, comme son concurrent Apple, des partenariats avec les groupes de presse Hearst et Condé Nast pour vendre des magazines.

En attendant la commercialisation de la Nexus 7, l’offre de Play devrait continuer à s’enrichir en France. Google n’arrive pas trop tard. Le marché des e-books, qui représente moins de 1% des ventes, est encore balbutiant. Et Amazon n’a pas encore lancé son Kindle Fire dans l’Hexagone.

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