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13/06/2012

5 ans, c'est bon !

Les promesses de deuxième tour ! toujours plus !

Le choix entre Paris et le terrain est fatalement imposé par le travail, l'emploi du temps et les heures de nuit à l'Assemblée nationale. Le côté "local" est désuet lorsque l'on décide des lois futures et des grands problèmes de la France. A tel point, que le tremplin d'un ministère est toujours un objectif raisonnable.

La vraie solution démocratique serait d'abandonner ses mandats locaux à l'entrée au Parlement et s'engager à ne pas faire un deuxième mandat !

Le "courage" est d'être clair et de se consacrer entièrement à sa mission ! Le "multi-carte" à l'inverse devient vite un "affairiste" !


Philippe Le Ray, je veux travailler ici
Télégramme du 13 juin 2012
Sorti vainqueur de son duel àdroite avec Michel Grall, Philippe Le Ray aborde le second tour avec deux credos pour défendre le territoire: continuer à travailler sur leterrain, et effectuer ce travail enéquipe.

Comment abordez-vous ce second tour ?
Je veux tout faire pour créer l'union sacrée de ma famille politique autour de ma candidature. Je suis un vrai divers droite, humaniste, mes valeurs ont toujours été claires, c'est le travail, le respect, la famille, et aussi l'autorité. Ça ne date pas d'aujourd'hui et je l'ai toujours dit. C'était un pari osé de me présenter, mais aujourd'hui je me dis que j'ai bien fait d'y aller. Je voulais apporter une alternative. Ce n'était pas être contre Michel Grall, mais proposer autre chose. Dimanche soir, j'ai salué son retrait. D'ailleurs, je dis aujourd'hui aux fidèles de Michel Grall «j'ai besoin de vous», et je garantis que je veux tout faire pour garder l'unité. Aujourd'hui on arrive dans un affrontement traditionnel gauche-droite. C'est gagnable, mais il va falloir mobiliser tout le monde. Les indécis il faut les convaincre, il faut leur proposer des choses pour qu'ils viennent voter, notamment sur le Pays d'Auray, là où je suis le mieux implanté.

Et les électeurs du Front National ?
Les électeurs n'appartiennent à personne. C'est un vote contestataire. Je considère qu'on peut apporter des réponses à la contestation, alléger la réglementation, que les gens puissent vivre de leur travail... Ce sont des réflexions qui reviennent souvent. Ils feront leur choix, mais c'est un électorat qui peut choisir un camp comme un autre.

Vous avez axé une partie de votre campagne sur votre expérience du terrain. Comment jonglerez-vous entre Paris et la circonscription ?
Pour y arriver, il faut avant tout s'organiser. Je vis ici, je n'irai à Paris que quand ça sera strictement nécessaire. Je compte m'investir dans la commission développement économique, et participer aux débats essentiels, sur la jeunesse, l'emploi, les moeurs. Mais je veux vraiment travailler ici. Notamment sur le canton de Port-Louis, qui est un peu coupé en deux, où ma suppléante sera mon relais. Évidemment il y a la dimension parisienne quand on est député, mais je porte plus d'importance au terrain, j'ai toujours été comme ça. Je serai là pour porter et défendre les dossiers locaux, je servirai de relais pour trouver des financements.
Le travail d'un député c'est aussi agir sur les leviers. C'est connaître la loi, et les subtilités de l'application. Il ne faut pas que les élus locaux découvrent les choses au dernier moment. Le député doit permettre une vision du territoire, être un relais et un appui.

Si vous êtes élu, abandonnerez-vous vos autres fonctions ?
Je crois profondément que le gouvernement se trompe sur le cumul des mandats. Moi je pense que si on n'est pas présent dans les institutions de base, communes, intercommunalité, département, là où on peut peser, avoir un regard quotidien, on se coupe de la réalité. Si on voit les choses de l'extérieur, si on ne s'appuie que sur des "conseillers", on déconnecte. Pour autant je ne garderai pas tout. Je n'ai pas encore fait mon choix, entre le conseil général et Plumergat. Si je gagne dimanche soir, j'en discuterai avec le maire et le président du conseil général. Je prendrai mon temps, c'est une décision qui doit se mûrir.

Quel intérêt pour la circonscription d'avoir un député d'opposition ?
Parce que même dans l'opposition, on peut travailler sur les projets locaux. Je crois qu'il ne faut pas confier tous les pouvoirs à une seule tendance politique, sur le plan de la démocratie, ça n'est pas ce qui se fait de mieux. D'ailleurs, je pense qu'une majorité a tout à gagner si elle a une opposition forte, comme dans les conseils municipaux d'ailleurs. Le député qui travaille bien sur son territoire peut défendre l'intérêt général avec n'importe quel gouvernement républicain. Moi j'ai l'habitude de travailler avec des élus de tous bords, comme sur le dossier de la gare à Auray, où tout le monde est allé dans la même direction. J'utilise souvent les métaphores sportives, mais il faut savoir s'appuyer sur les forces de chacun, sur l'esprit d'équipe. C'est d'ailleurs quelque chose qu'on peut faire de façon plus large sur le terrain qu'au sein d'un parti.

Siégerez-vous dans les rangs de l'UMP ?
Je n'ai pas tranché, si je suis élu on verra ça dimanche soir, en fonction des soutiens reçus, de la couleur du vote. Au conseil général je préside un groupe ouvert, divers droite, UMP, centristes. Si l'UMP a un groupe ouvert pourquoi pas. Mais pour peser, pour dire ce que je pense, je crois que j'ai assez de personnalité.

Un mot sur votre adversaire ?
Entre nous la campagne a été courtoise. Nathalie LeMagueresse, certes, a fait de la politique toute sa vie. Mais elle est très marquée lorientaise. Pour le pays d'Auray, l'intérêt c'est voter Le Ray, je ne suis pas un professionnel de la politique, mais j'ai de l'expérience. Et je ne peux pas croire qu'entre Vannes et Lorient, le pays d'Auray n'ait pas un leader politique.

Retrouvez demain l'interview de Nathalie Le Magueresse.
• Propos recueillis par Marc Revel
L'ascension d'un pragmatique
Même s'il avouait il y a quelques semaines que «c'était sans doute maintenant, à un moment il faut y aller», la candidature de Philippe Le Ray, selon lui, lui aurait plutôt été suggérée. «Ce n'est pas venu tout seul, beaucoup de gens autour de moi m'ont dit "il faut que tu y ailles", des élus, des acteurs économiques, mais aussi pour être honnête des militants UMP. Alors je me suis dit qu'il y avait autre chose à proposer», explique-t-il. En tout état de cause, la carrière politique de l'agriculteur de Plumergat, né il y a 44 ans à Vannes, pourrait franchir un nouveau palier dimanche. Une carrière rectiligne, née dans une association dont il parle toujours, au moment d'expliquer le lien qui l'attache à sa terre. «J'en suis président depuis 18 ans. À la base c'était une association pour rénover une chapelle, c'est plus devenu une association de quartier. Ça crée du lien, entre les générations, ce sont d'autres rencontres, et pour moi, dans mon action politique, d'autres messages qui remontent». C'est grâce à son travail au sein de cette association qu'il est remarqué par le maire de l'époque. Il entre au conseil municipal en 1995, découvre l'intercommunalité et la complexité du territoire, sujet qu'il aime évoquer. 2001, il devient adjoint au maire. Les choses s'accélèrent. En 2008, un peu à la surprise générale, il ravit le siège de conseiller général au nez et à la barbe du maire d'Auray, Michel Le Scouarnec. Porte-parole de la majorité au département, il en devient vice-président en 2011. Pragmatique, travailleur, se réclamant de la «famille de droite» tout en fuyant les étiquettes, il s'impose dans le paysage local, au point de battre, dimanche dernier, le député sortant UMP Michel Grall. S'il devient député, il aura réussi son pari du rassemblement, et permis à la droite de conserver une conscription en pleine vague rose. S'il échoue, il pourrait relever d'autres challenges. Prendre la tête d'une grande intercommunalité en pays d'Auray, ou pourquoi pas la tête de la ville centre. «Mon seul objectif c'est de gagner ce second tour, ça se passe bien à Plumergat, il n'y a pas vraiment de raisons de se poser la question. Mais bon, c'est vrai, on m'en parle souvent dans la rue ces temps-ci». Comme un air de déjà-vu.
Âgé de 44 ans, né à Vannes, agriculteur à Plumergat. 1995: élu conseiller municipal de Plumergat. 2001: réélu adjoint au maire de Plumergat. 2008 : élu conseiller général du canton d'Auray. Président du groupe majoritaire (divers droite, UMP,

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