UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/05/2012

Vous vous sentez bien ?

La santé, la question « oubliée » pendant la Campagne des Présidentielles !

Sujet pourtant très politique, initié après la guerre et les années 36, qui en matière de prélèvement obligatoire, est beaucoup plus sensible que celui des Impôts sur le Revenu et la Fortune…

Le retour dans la sphère économique des dépenses de santé a été occulté pendant le quinquennat précédent en mettant en œuvre des mesures d’économie, visant les prestations médicales et les dépenses de médicament. Echec constant depuis plus de 30 ans avec un différentiel croissant entre dépenses et recettes…

Avec l’abrogation des 35 heures, le paiement « par le malade » des prestations médicales est un sujet de « société ».

Le nouveau Président saura-t-il abandonner « son catéchisme » pour traiter « au fond » cette question, qui mine en France le potentiel d’investissement ?


Le carnet de santé électronique inspire les éditeurs de logiciels
Les Echos du 7 mai 2012

Mis en place en 2011 dans quatre régions pilotes, le Dossier médical personnel a été généralisé en France depuis le début de l'année. L'enjeu est important en terme d'activité pour les acteurs du logiciel, même si son adoption reste limitée.
Romain GUEUGNEAU

L'informatisation du système de santé français progresse lentement. Le déploiement poussif du Dossier médical personnel (DMP), l'un des dispositifs phare du développement de l'e-santé en France, en témoigne. Considéré comme la version moderne et digitale du carnet de santé, qui renseigne sur les allergies, les précédentes consultations ou encore les résultats d'examens, le DMP permet aux patients et aux professionnels de santé de partager, sous forme électronique (et sécurisée), les informations utiles à la coordination des soins.

Lancé en 2004 par voie législative, le projet a réellement vu le jour en 2009. L'Agence des systèmes d'information partagés de santé (ASIP), créée la même année pour mieux intégrer les nouvelles technologies dans le secteur de la santé, avait alors été chargée de son déploiement. Les premières expériences ont débuté en 2011, avec quatre régions pilotes, et le service a franchi un palier début 2012 avec une généralisation progressive à l'échelle de la France. En améliorant la circulation et le partage des informations, l'Etat espère réaliser entre 5 et 6 milliards d'euros d'économies par an, notamment en évitant la répétition d'examens et d'opérations coûteuses, dès lors que le diagnostic est connu.

L'adoption s'avère pour le moment cependant limitée. Seuls 120.000 DMP ont été activés alors que, potentiellement, 20 millions d'assurés sociaux y ont droit. « On est encore en phase de démarrage, concède Jean-Yves Robin, le directeur de l'ASIP. Il y a un vrai travail de pédagogie à faire auprès des patients, mais aussi de formation et d'accompagnement des professionnels de santé ». L'agence gouvernementale a justement réuni le 23 avril une quarantaine d'éditeurs de logiciels, spécialistes du secteur de la santé, et tous « DMP-compatibles », pour accélérer ce déploiement.

« Intérêt lucratif »

Les acteurs français du logiciel ont un vrai intérêt au bon fonctionnement de ce service. « C'est un fantastique catalyseur pour le marché de l'informatique de santé », estime Jean-Yves Robin. Si l'Etat a assuré lui-même les investissements pour le développement des infrastructures et des services nécessaires au bon fonctionnement du DMP dans les hôpitaux -la facture s'est élevée à 100 millions d'euros, à laquelle il faudra ajouter 40 à 50 millions d'euros de fonctionnement annuel -les éditeurs de logiciels ont été invités dès le début du projet à élaborer des solutions autour du DMP permettant de valoriser ses usages. « Le DMP n'est pas une source de revenus en tant que telle. En revanche, on va pouvoir créer des interfaces logicielles et des services complémentaires autour de ce dispositif, et les mettre à disposition des professionnels de santé pour leur faciliter le travail », explique Frédéric Vaillant, président du directoire de Medasys. Cet éditeur, dont le chiffre d'affaires s'élève à 80 millions, réalise près des deux tiers de ses revenus avec des logiciels de gestion de dossiers patients. Le potentiel d'activité générée par ce service reste difficile à évaluer, selon le dirigeant, qui reconnaît « l'intérêt lucratif » pour le secteur d'un tel déploiement.

L'engagement des éditeurs est important. Il aura fallu un an aux équipes de Medasys pour développer des outils compatibles avec le DMP. Pour adapter ses offres, le numéro un français de l'informatique de santé, Cegedim, a engagé un travail de fond sur la sécurité et l'interopérabilité de ses solutions. « Ce sont des outils très sophistiqués », témoigne Francis Mambrini, vice-président de la division Healthcare Software. Seule la généralisation du service permettra de rentabiliser ces investissements réalisés et de faire décoller un nouveau marché.
ROMAIN GUEUGNEAU, Les Echos

Commentaires

Nouveau texte incompréhensible!

Écrit par : JPD | 07/05/2012

Les commentaires sont fermés.