07/01/2012
Le Loto et le canasson...
Les "impôts volontaires" sont appréciés lorsqu'il faut "gratter" !On parle à tout bout de champ d'impôts supplémentaires pour boucler le budget de l'Etat. L'Etat est déjà une excellent "maquereau" dans la vente des produits pétroliers au grand public, avec une participation de 80% environ, mais il ne peut faire plus, car le coca-cola n'est pas aussi nécessaire que le litre de gazole...
Avec la Française des jeux et le PMU le rendement est plus faible, mais la croissance des enjeux dépasse celui du taux du livret de la Caisse d'Epargne !
Les "produits à gratter" semblent plaire et on pourrait envisager de modifier l'ISF en introduisant le grattage dans les déclarations...
Dans ce domaine le monopole de l'Etat vient d'être confirmé par le Conseil d'Etat, en dépit de la préconisation européenne de la libre concurrence...
Et pourtant l'utilisation de l'Internet pour contourner le "réseau" serait une arme redoutable...
Qui peut penser qu'un Etat sérieux puisse gagner sa vie en proposant des jeux stupides à sa propre population ?
La Française des Jeux en croissance en 2011
Les Echos du 4 janvier 2012
Christophe PALIERSE
La croissance de la Française des Jeux ne s'est pas démentie en 2011 mais l'évolution de son activité a été pour le moins contrastée, selon les catégories de jeux.
L'opérateur public, dont le total des mises a progressé de 8,5 % par rapport à 2010, à 11,4 milliards d'euros, a été de facto solide sur ses fondamentaux, avec, en premier lieu, une hausse de 9,6 % pour les jeux de loterie, qui continuent de générer l'essentiel des mises avec un total de 10,3 milliards d'euros tous canaux confondus. Au passage, le Loto est redevenu, et ce pour la première fois depuis 2003, le premier jeu avec plus de 1,5 milliard d'euros de ventes, l'Euro Millions pesant désormais quasiment autant grâce au succès de sa nouvelle formule (+ 34 %). En parallèle, le poids des jeux de grattage s'est accru, à 5 milliards d'euros, en augmentation de 17 %, sachant que l'activité a fléchi de 8 % pour Rapido et Amigo, son successeur annoncé (1,4 milliard au total).
Une nouvelle rassurante
En outre, la Française des Jeux connaît une baisse de régime sensible dans les paris sportifs, alors que 2010 avait été particulièrement porteuse avec la Coupe du monde de football. La croissance de l'activité réalisée dans le réseau avoisine ainsi près de 1 % -après un bond de 42 % en 2010 -, soit un total des mises dépassant le milliard. Sur Internet, celui-ci a même reculé de 15 %, à 74 millions. « Les paris sportifs en ligne restent une pratique d'experts », observe le PDG de la Française des Jeux, Christophe Blanchard-Dignac, qui admet être surpris et déçu par « le repli » du marché, sans pour autant être de ceux à avoir cru à un éventuel eldorado.
Concernant 2012, ce dernier se déclare par ailleurs « très prudent » et « bien incapable de faire » une prévision. L'opérateur public entame toutefois l'année avec une nouvelle rassurante, son monopole pour les jeux proposés par son réseau ayant été confirmé par le Conseil d'Etat. Selon nos informations, ce dernier a en effet rejeté, fin décembre, les requêtes avancées par Bwin -en 2008 -et Stanley International Betting -en 2009 -visant respectivement à le remettre en cause pour les jeux de loterie et les paris sportifs.
CHRISTOPHE PALIERSE, Les Echos
Le PMU a réussi sa diversification et engrangé une activité record l'an dernier
Les Echos du 6 janvier 2012
L'activité de l'opérateur de paris hippiques, paris sportifs et poker en ligne a franchi en 2011 la barre des 10 milliards d'euros d'enjeux, dont 1,34 milliard sur Internet.
Christophe PALIERSE
Le PMU va bien. 2011 a été une très bonne année ». Philippe Germond, le PDG du PMU, n'a pas caché, hier, sa satisfaction en présentant le bilan d'activité publié par l'opérateur de paris hippiques, également présent depuis 2010 dans les paris sportifs en ligne et le poker sur Internet. Et pour cause : le GIE, détenu par les sociétés de courses, a battu tous ses records d'activité en 2011.
Le PMU, qui avait indiqué en cours d'année qu'il dépasserait ses objectifs, a ainsi franchi le seuil symbolique des 10 milliards d'euros d'enjeux, avec un total de 10,23 milliards d'euros, en hausse de 7,3 %, le montant pour les seuls paris hippiques s'élevant à 9,76 milliards d'euros, en augmentation de 4,5 %. Le produit brut des jeux (PBJ), qui correspond au chiffre d'affaires réel du GIE - du fait du « retour » aux joueurs -, a simultanément crû de 5 %, pour avoisiner 2,5 milliards d'euros.
Forte croissance du site Pmu.fr
Par ailleurs, l'activité Internet a été au-delà, et largement, du 1,2 milliard d'euros initialement annoncé, à 1,34 milliard d'euros, en augmentation de 45 %, soit un PBJ de 233 millions d'euros, en hausse de 30 %. Le GIE ne précise pas le montant des mises pour chacune de ses activités nouvelles. On peut toutefois déterminer leur total sur la base du cumul global des enjeux (10,23 milliards d'euros) auquel on soustrait le montant des enjeux pour les paris hippiques (9,76 milliards d'euros), soit un total de 471,4 millions d'euros de mises pour les paris sportifs en ligne et le poker sur Internet.
La croissance des activités nouvelles du PMU illustre une diversification réussie. Ainsi, le total de mises pour les paris sportifs en ligne a bondi de 129 %, et de 34 % à période comparable (l'ouverture du marché était intervenue début juin 2010). Et ce, sur un marché qui aurait baissé de 20 %, relève Philippe Germond. En clair, le PMU, qui profite, selon lui, de l'attrait de son offre de paris en direct, a gagné des parts de marché. Au dire du GIE, il en capterait désormais près de 20 %, soit quasiment le double du niveau constaté à la fin 2010. En filigrane, le PMU s'affiche clairement comme le numéro trois du secteur (derrière BetClic Everest Group et Bwin a priori).
Paris sportifs : tiercé de tête
En outre, l'opérateur fait preuve d'une belle vitalité dans le poker sur Internet avec une croissance de 141 % sur l'ensemble de l'année et de 30 % à période comparable. Le PMU, qui faisait du poker en ligne une petite activité complémentaire, détiendrait aujourd'hui, selon son PDG, 5 % d'un marché qui aurait été « étale » en 2011.
Si l'année passée a été record pour le PMU, Philippe Germond aborde 2012 avec « beaucoup de prudence ». Rappelant qu' « il y a un lien entre le taux de chômage et l'activité du PMU », il indique avoir « anticipé une récession ». Résultat, il table, à ce stade, sur une croissance « inférieure à 1 % ». Dans ce contexte, l'heure est à « la stabilité des charges ».
De même, le budget publicité, qui avait explosé du fait de la diversification du GIE, « ne sera pas à la hausse ».
Nouveau pari hippique
Par ailleurs, 2012 sera marquée par le lancement, à partir de demain, d'un nouveau pari hippique, le Pick 5. Celui-ci consiste à trouver les cinq premiers chevaux d'une course sans notion d'ordre. Pour une mise de 1 euro, un parieur gagnera en moyenne 4.000 euros.
Enfin, Philippe Germond a confirmé l'intérêt du PMU pour l'opérateur de paris hippiques grec, dont la privatisation est effectivement lancée. L'opération devrait être bouclée dans l'année. Le GIE n'a pas encore formalisé d'offre, mais l'international est « un relais de croissance », a-t-il indiqué.
CHRISTOPHE PALIERSE
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