UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/01/2012

Wi-Fi et 3 G, mariage de raison ?

Quand l'Internet "fixe" vient au secours des Smartphones...

La diffusion de l'Internet fixe et des "box" aptes à la connection Wi-Fi offrent des possibilités de profiter de "l'Internet illimité" sur un smartphone. Les opérateurs ont compris qu'en vendant des options "illimités" à caractère limité (1 à 2 gigaoctets), le client 3G allait leur échapper en pratiquant lui-même la connexion de son smartphone sur sa propre box à domicile ou sur les "hotspots" Wi-Fi, qui ne subissent pas les limitations imposées par les opérateurs (Pas de streaming, pas de communications téléphoniques sur Internet...).

L'acquisition de Skype par Microsoft, qui devrait proposer dès 2012 des applications nouvelles de téléphonie dans ses logiciels standards, fait monter la température chez les opérateurs traditionnels.

On ressort donc des tiroirs une vieille recette, qui avait été expérimentée sans succès par France Télécom, le mobile bi-mode, 3 G et Wi-Fi, qui bascule automatiquement dans le mode le moins cher pour le client...

Aujourd'hui la plupart des nouveaux smartphones sont équipés d'une puce Wi-fi, autorisant la connection avec les émetteurs environnant. Les logiciels n'y sont pas aussi efficaces, que ceux livrés en standard dans Windows 7 et certainement dans Windows 8...

Afin de garder "au chaud" leurs clients, ils préparent une mouture 2.0 de leurs hotspots. Il n'est pas sûr que ce soit la meilleure solution !


Wi-Fi et réseaux mobiles font un mariage de raison
Les Echos du 2 janvier 2012
La nouvelle norme « hotspot 2.0 » va simplifier la connexion en Wi-Fi. Elle va permettre aux opérateurs de conserver leurs abonnés sur leur propre réseau au lieu de les voir papillonner.
Solveig GODELUCK

Le Wi-Fi est enfin devenu fréquentable. Cette norme de transmission sans fil, utilisée sur des bandes de fréquences qui ne nécessitent aucune licence, est désormais bien en cour chez les opérateurs. Selon Informa Telecoms, le nombre de points d'accès publics (« hotspots ») va plus que quadrupler d'ici à 2015. En particulier, 47 % des opérateurs mobiles croient que cette technologie est devenue cruciale pour satisfaire leurs clients, soulager leurs réseaux, voire diversifier leurs revenus. Signe de ce nouvel enthousiasme, l'américain ATT et le géant China Mobile viennent de décider de mettre en commun leurs « hotspots » au bénéfice de leurs abonnés voyageurs, qui ne veulent pas payer des factures démentes lorsqu'ils se connectent à Internet à l'étranger. Et tous les grands opérateurs concluent des accords d'itinérance Wi-Fi, comme Orange avec Deutsche Telekom.
En somme, ils veulent marier le Wi-Fi à leurs propres réseaux cellulaires (3G, 4G). Mais, pour cela, il leur faut une norme de « classe opérateur ». Car tout est plus compliqué quand on connecte son ordinateur portable dans les points d'accès publics Wi-Fi (« hotspots »). Il faut d'abord trouver le bon réseau Wi-Fi, ce qui ne va pas de soi, puis entrer un mot de passe manuellement. Parfois, il est nécessaire de sortir sa carte bancaire. Enfin, lorsqu'on s'éloigne, on perd la session en cours.
Avec d'autres industriels réunis dans la Wireless Broadband Alliance (WBA), les opérateurs sont donc en train de tester ce qu'ils appellent « hotspot 2.0 ». Pour Cédric Gonin, vice-président de la WBA et cadre de France Télécom, « l'idée est de conserver la même expérience utilisateur quel que soit l'endroit où l'on se connecte, un peu comme ce que l'on a fait avec le standard 3G. Que vous soyez en Chine ou aux Etats-Unis, c'est pareil ». La grande affaire est pour l'instant l'authentification automatique de l'abonné via la carte SIM. SFR a déjà déployé cette technologie et Orange va se lancer début 2012. Elle permet aux smartphones de basculer de manière quasi invisible de son réseau 3G au Wi-Fi. Par exemple pour regarder un film ou télécharger un fichier confortablement, sans priver les autres clients de leur bande passante 3G. Pratique pour les opérateurs français, qui ont chacun développé leur réseau Wi-Fi communautaire en ouvrant leurs box (4 millions chez SFR). Même Orange s'y est mis, depuis novembre à Paris et bientôt dans le pays.
« Hotspot 2.0 », qui va nécessiter un changement de tous les équipements actuels de « hotspot », va aussi permettre aux opérateurs de forcer les appareils à se connecter sur leur réseau.
Forcer la connection
C'est la priorité des opérateurs pour reprendre la main sur un Wi-Fi qui leur échappe en grande partie. Ils ne craignent pas trop la constitution de réseaux parallèles, opérés par un géant du Net, comme a commencé à le faire Skype (racheté depuis par Microsoft). « Si Google ou Apple voulaient le faire, ils seraient obligés de signer des partenariats avec une multitude d'opérateurs pour devenir agrégateurs. Un modèle économique difficile à trouver, alors que l'itinérance interopérateurs fonctionne bien, elle », juge Cédric Gonin.
Non, ce dont ils ont peur, c'est que les équipementiers cherchent à aiguiller le trafic à leur place. Et si demain, c'était l'iPhone ou Android qui choisissait l'opérateur Wi-Fi ? C'est déjà ce que fait David Remaud avec sa start-up Plugnsurf. Il vend depuis novembre chez Darty et à la FNAC son Wobe, un modem qui permet de partager sa clef 3G entre cinq équipements connectables, via le Wi-Fi. Un peu comme le Domino d'Orange... sauf que ce dernier se connecte uniquement en 3G, alors que le Wobe trouve aussi le réseau en Wi-Fi. « Chez nous, de 50 à 70 % des connexions ne se font plus en 3G. Cela veut dire que si votre abonnement opérateur est limité à 1 gigaoctet, vous allez pouvoir consommer 2 giga ou plus », vante l'entrepreneur. C'est le Wobe qui choisit son réseau, le moins cher ou le plus performant. Ce boîtier magique a appris à parler avec les box et les « hotspots » d'Orange, de SFR, de Free, de Bouygues Telecom... rien que des standards différents ! Mais les opérateurs ont trouvé la parade : « Avec "hotspot 2.0", chaque opérateur pourra faire valoir sa présence pour garder automatiquement son abonné sur son réseau », explique David Remaud.
Solveig Godeluck

Les commentaires sont fermés.