05/12/2011
La "marche continue" de l'informatique quotidienne
L'arrivée "massive" des tablettes est-elle en train de modifier la consommation des médias ?
Avec une prévision de vente de tablettes de 63 millions d'unités dans le monde en 2011 la "tablette" n'est plus un accesoire informatique "futile" !
Apple et son dirigeant, Steve Jobs, sont à l'origine de ce nouvel objet, alliant légèreté, ubiquité et autonomie avec le lancement des IPad 1 et Ipad 2. L'Ipad 3 devrait être lançé en janvier 2012. L'utilisation du WiFi ou de la 3 G autorise cette connexion en continue à l'intérieur ou à l'extérieur de la maison. L'intégration d'une mémoire SSD plus ou moins importante permet un "petit" stockage.
Le gros inconvénient de l'IPad d'Apple est son caractère "fermé", atténué par la possibilité d'acheter des programmes sur une "Store" contrôlé par la firme à la Pomme ! Mais compte tenu du succès commercial Microsoft annonce déjà le portage de la suite Office 15...
Les "utilisations" principales repérées sont avant tout la consultation Internet, le courrier électronique et la lecture des médias : Presse, magazine et livres !
A tel point que les propriétaires d'une tablette délaissent leur PC pour les deux premières utilisations ! Le refus d'Apple d'autoriser le téléchargement de "Flash" d'Adobe entraîne un remaniement complet des méthodes de programmation sur mobiles et tablettes.
Conséquences visibles en France : la course, toujours dispersée, des médias pour disposer d'un programme de lecture sur tablette ! Une "inepsie" de plus, pusique le lecteur doit disposer d'autant de "lecteurs" qu'il y a de journaux... ce qui était connu déjà dans le domaine du PC. Seul, Hachette avec Relay.fr, a su fédérer un certain nombre de magazines à passer par son programme, propriétaire.
L'enseignement est tenté également d'équiper ses élèves de cet appareil, qui symbolise vraiment le "cartable électronique" !
Mais soyez attentifs lors des achats de Noël ! Qualité et Prix vont de pair ! Evitez les prix d'appel... avec des définitions techniques floues !
Matignon soutient la presse en ligne
Le Figaro du 1er décembre 2011
Le Conseil d’analyse stratégique formule cinq recommandations.
PRESSE Le constat est sévère mais réaliste : la presse traverse une zone de turbulences sans précédent qui l’oblige à se transformer radicalement si elle ne veut pas disparaître. Le Centre d’analyse stratégique (CAS), qui dépend de Matignon, a publié hier une note sur le sujet, qu’il juge «préoccupant » .
L’érosion continue des ventes de journaux - qui est cependant moins violente en France que dans d’autres pays comme le Royaume-uni - conjuguée à la baisse des recettes publicitaires - notamment générées par les petites annonces, qui ont migré sur Internet - a créé «un effet de ciseaux redoutable » , souligne Vincent Chriqui, directeur général du CAS. En perte de vitesse, avec moins de moyens pour financer sa mutation numérique, le secteur cherche encore son modèle économique.
Passé ces constats et le rappel du rôle crucial de la presse d’information dans la préservation du pluralisme démocratique, le CAS estime que « l’innovation, alliée à la qualité du contenu, forme en définitive la seule véritable stratégie payante dans les années à venir » .
La tablette, avenir de la presse payante « L’information de qualité a un coût » , rappelle le CAS, mais elle est menacée par la culture de la gratuité issue du Web. Ainsi, seuls 40% des 15-24 ans lisent un quotidien payant au moins une fois par semaine, contre 53% en 2000. Dans ce contexte, la piste d’avenir la plus sérieuse est la consommation numérique, notamment sur tablettes (ipad, Samsung, Archos…). Ces dernières, ainsi que les liseuses (Kindle d’amazon, Kobo by Fnac…), « redonnent à la presse en ligne la cohérence et la structuration qu’elle avait perdues sur les écrans d’ordinateur, et encore plus sur l’écran trop petit des smartphones » , note l’étude. Elles permettent en particulier d’entrevoir une réhabilitation de la culture payante pour s’informer.
Pour créer l’environnement le plus favorable à cette révolution, le CAS préconise d’abord d’étendre l’opération annuelle «Mon journal offert » (abonnement annuel à un quotidien payant proposé aux 18-24 ans) à l’offre numérique des titres pour accélérer l’évolution des usages. Il estime d’ailleurs que, pour aller dans le même sens, le soutien du fonds d’aide au développement des services de presse en ligne doit être conditionné à des «engagements en matière de développement de contenu enrichi et d’applications pour tablettes innovantes » .
PME à Lannion, Voxygen va faire parler d'elle
Télégramme du 2 décembre 2011
Cinq ingénieurs ont quitté Orange Labs pour lancer leur propre société, Voxygen. Depuis hier, la PME propose officiellement un savoir-faire inégalé en France en matière de synthèse vocale.
Ils se sont lancés. Après avoir conçu un logiciel de synthèse vocale pour Orange Labs, cinqingénieurs (Lene Kruse, Édouard Hinard, Thierry Moridenc, Paul Bagshaw et Olivier Rosec) sautent le pas en créant leur entreprise, «Voxygen». Leur objectif: développer leur logiciel dans des domaines autres que la téléphonie.
Technologie inégalée en France
Créer des voix capables de réciter un texte écrit électroniquement au préalable, ils ne sont pas les seuls à le faire. L'innovation tient dans l'infinie possibilité de voix proposée, capables de reproduire différentes facettes de l'expressivité vocale. De la plus institutionnelle à la plus drôle (sorcière, accent québécois, enfant, robot,etc.) et en un temps de conception record: une journée. Dans un studio d'enregistrement, les acteurs lisent une multitude de phrases afin de couvrir un maximum de syllabes avec un type d'expression. À partir des entités phonétiques recueillies, l'imbrication des sons permet, au final, de former des mots. «Il n'y a que trois entreprises au monde, dont la nôtre, capables de proposer ce type de technologie avec des voix expressives et européennes», assure Édouard Hinard, directeur délégué de Voxygen. Au mois de septembre, le noyau dur crée la société, après avoir obtenu une licence d'utilisation du brevet, propriété de France Telecom. Pour l'instant, seul Édouard Hinard et Lene Kruse, directrice de communication, ont, après avoir quitté leurs fonctions chez Orange, mercredi soir, pris leurs quartiers dans les locaux du pôle Phoenix de Pleumeur-Bodou. Le reste de l'équipe les rejoindra avant le mois de juin, suivie d'Éric Renaud, employé chez Open, et d'Hélène Raoul, technicienne chez LCI.
100.000 abonnés pour « The Economist » en ligne
Les Echos d
u 30 novembre 2011
Anne FEITZ
Un an tout juste après la mise en place de son « paywall », en octobre 2010, le prestigieux hebdomadaire britannique « The Economist » peut sans ambiguïté crier victoire : au total, 100.000 personnes ont souscrit un abonnement numérique donnant accès aux contenus diffusés sur Internet et sur les tablettes. « Nous n'en espérions pas tant. Et la bonne nouvelle, c'est que la plupart d'entre eux sont de nouveaux abonnés », affirme Nick Blunden, responsable de Economist Online, de passage hier à Paris.
Comme l'ensemble des éditeurs de presse écrite dans le monde, « The Economist » cherche le Saint-Graal qui lui permettra de faire payer ses contenus sur le Web sans faire chuter son audience ni se priver de recettes publicitaires en ligne. Après plusieurs années d'expérimentations, l'hebdomadaire a ainsi instauré l'an dernier un péage dit « ouvert » : les internautes ont accès chaque semaine gratuitement à cinq articles parus dans l'édition papier, ainsi qu'à tous les contenus produits spécialement pour le Web (vidéos, infographies, etc.). Au-delà, les abonnés à l'édition papier (975.000, sur une diffusion totale de 1,5 million) ont accès gratuitement aux contenus numériques. Les autres doivent s'abonner, au prix de 29,90 livres sterling par trimestre (ou de 119,90 livres par an). Une option choisie, donc, par 100.000 lecteurs. Parallèlement, l'audience du site a continué à croître au rythme de 30 % par an : elle atteint 7,6 millions de visiteurs uniques en octobre (+ 52 % sur un an). Ce qui permet au site de tabler sur des recettes publicitaires en ligne de 18 millions de livres cette année (21 millions d'euros).
Recommandations
L'hebdomadaire a aussi lancé en octobre 2010 son application iPhone, iPad et Android : selon Nick Blunden, 3 millions de personnes l'ont téléchargée à ce jour. « Et,parmi eux, on compte 700.000 utilisateurs actifs réguliers », dit-il. Enfin, il mise beaucoup sur les réseaux sociaux. Il compte 880.000 abonnés Facebook et 1,3 million d'abonnés Twitter prêts à conseiller la lecture de ses articles. Un article sur Berlusconi, il y a quelques semaines, a été recommandé par 112.000 personnes sur Facebook ! Une communauté de fans très active : le dernier sujet de couverture, sur l'euro, a suscité 350 commentaires trois jours après sa publication.
A. F., Les Echos
300 élèves troquent leur cartable contre une tablette tactile
01 Net du 23 novembre 2011
Dans le cadre d'une expérimentation qui va durer un an, des élèves de six collèges viennent de recevoir la Samsung Galaxy Tab 10.1. L'objectif est d'évaluer les usages que les enseignants vont développer avec cet outil numérique.
Une expérimentation sur l’usage du cartable numérique vient d’être lancée dans six collèges du Val-d’Oise, des Yvelines et de la Somme, en partenariat avec les conseils généraux et les académies des départements concernés. Chanceux, 300 élèves et leurs professeurs ont reçu une tablette tactile. Il s’agit de la toute nouvelle Samsung Galaxy Tab 10.1.
Ce modèle de 10 pouces a été retenu, au détriment de l’iPad, pour son système d’exploitation Android qui offre une plus grande souplesse d’utilisation. La tablette de Samsung présente le double avantage d’être compatible avec tous les formats de ressources numériques (notamment les vidéos en flash) et de permettre toutes sortes de développements.
Wikipédia, dico, calculatrice et Google Earth installés
C’est justement le but de l’expérimentation : évaluer les nouveaux usages pédagogiques que les enseignants peuvent tirer de cet outil, qu’il s’agisse d’offrir des contenus d’illustrations plus riches lors des cours ou des modes de travail, par groupes ou en individuel. Les enseignants ont carte blanche, quelle que soit la matière enseignée.
« Les tablettes sont livrées avec un minimum d’applications installées, comme celle de Wikipédia, un dictionnaire de français, une calculatrice et Google Earth. Elles permettent aussi de consulter les manuels au format numérique, d’aller sur le Web, d’accéder à des vidéos », explique Thierry Coilhac, adjoint au directeur de l'anticipation stratégique d'Orange, partenaire de l’expérimentation.
L’intérêt de la tablette ne se limite pas à ses contenus. Sa fonction d’enregistrement audio peut ainsi la transformer en laboratoire de langue. Un professeur de sport a même eu l’idée de se servir de la caméra pour que les élèves enregistrent leurs mouvements lors d’un exercice. L’objectif est de leur permettra grâce à la vidéo de décortiquer leur geste et d’améliorer leur technique.
Un premier bilan prévu pour le mois de février
L’expérimentation va durer un an, période au cours de laquelle le laboratoire de l’Ecole normale supérieure de Cachan va recenser et analyser les usages mis en place dans les classes. Un premier rapport sera remis en février 2012. Pour le moment, les tablettes ne sont remises aux élèves que dans le cadre scolaire. Un temps d’adaptation nécessaire pour les familiariser avec l’outil et pour les responsabiliser.
Des réunions d’information avec leurs parents sont aussi programmées. Car, dès le mois de janvier, les 300 élèves rentreront chez eux avec la Galaxy Tab. Quant à leurs camarades, ils peuvent s’initier aux joies de la tablette, grâce aux dix exemplaires disponibles dans le centre de documentation des six collèges participants.
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