UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/10/2011

Egalité ?

Garder son école primaire, une noble idée, mais y consacre-t-on suffisamment de moyens ?

La "décentralisation" voulue par Gaston Deferre, homme de gauche, conduit à la prise en charge des écoles primaires par les Communes, dont les ressources sont évidemment très différentes d'un endroit à l'autre. En Bretagne ce phénomène de variabilité des ressources est atténué par la présence d'un enseignement privé très présent (50% des effectifs scolaires).

Toujours est-il qu'il vaut mieux habiter une commune "riche" qu'une commune "pauvre" pour scolariser ses enfants !


Ecoles primaires, les ressources varient de un à dix
Sorties culturelles, livres, ordinateurs, de fortes disparités existent selon les communes
Le Figaro du 24 octobre 2011
MARIE-ESTELLE PECH

Dans les écoles primaires, les crédits scolaires varient de un à dix. Soit de 13 à 130 euros par élève et par an. En effet, si le salaire des enseignants est à la charge de l’État, l’entretien, l’équipement, etc., échoient aux communes. D’où de fortes disparités, notamment pour le financement des sorties scolaires et l’équipement en informatique, selon une enquête qui vient d’être réalisée par le SNuipp, premier syndicat du premier degré, l’Association nationale des directeurs de l’éducation des villes (Andev) et l’Association des maires ruraux de France (AMRF).

Alors que 17 % des écoles déclarent entre 15 et 30 euros de crédits par élève, 6 % ont plus de 75 euros, la moyenne tournant autour de 47 euros. Ces disparités concernent tous les domaines. Dans telle école, la mairie va fournir l’ensemble de la papeterie, alors qu’ailleurs on fait appel aux familles. Plus de 41 % des écoles bénéficient d’un financement permettant d’assurer les sorties en bus, 67 % pour assurer les déplacements à la piscine, 86 % pour les photocopieurs. En matière culturelle, si 42 % affirment ne bénéficier d’aucun financement pour les spectacles et les visites, les mieux dotées (21,05 %) perçoivent, elles, plus de 1 000 euros par an.
Pour compenser les écoles demandent aux familles de participer financièrement via « les coopératives scolaires ». Ce sondage corrobore une enquête menée par la Cour des comptes en 2008. Dans ce rapport, « Les communes et l’école de la République », la Cour des comptes affirmait qu’« alors qu’elle doit corriger les inégalités financières, socioculturelles et géographiques, l’organisation actuelle de l’école les laisse souvent persister, lorsqu’elle ne contribue pas à les accroître ». La dotation variait alors d’un ordinateur pour cinq élèves à Meursac (Charente-Maritime, 1 006 habitants), à un seul poste pour 138 élèves aux PennesMirabeau (Bouches-du-Rhône, 19 043 habitants.)
Des dispositifs extrascolaires
De même, les fournitures scolaires et les manuels sont financés entre 31 euros et 64 euros par élève suivant les communes. Enfin, ces dernières peuvent développer des dispositifs extrascolaires, du sport ou du soutien scolaire mais ces activités « relèvent du libre choix des communes et non d’une obligation légale », regrettait la Cour des comptes. Les enfants de la ville de Paris sont particulièrement bien servis. De nombreuses prestations périscolaires ou extrascolaires sont offertes. Dans chaque classe d’école primaire, des professeurs de la ville de Paris interviennent en arts graphiques, musique et éducation physique et sportive. Au nombre de 827 en 2005, ces personnels dispensaient chacun 20 heures d’enseignement, soit un total d’environ 16 500 heures de cours et un coût global de 38,8 millions d’euros.
Bref, l’école est plus ou moins gratuite selon le lieu où l’on habite. Et sans surprise, ce sont les petites écoles situées dans de petites communes qui sont les plus désavantagées. Pour contrebalancer ces inégalités, les trois associations proposent de rédiger une charte nationale d’équipement. « Une remise à plat des responsabilités et de la répartition des charges en matière éducative entre l’État et les communes est indispensable » pour 97 % des professionnels de l’éducation interrogés dans le sondage.
Printed and distributed by NewpaperDirect | www.newspaperdirect.com, US/Can: 1.877.980.4040, Intern: 800.6364.6364 | Copyright and protected by applicable law.

Les commentaires sont fermés.