08/10/2011
Cumul des mandats ?
Les électeurs veulent des élus "qui travaillent ! Deux mandats, dont un à Paris, c'est de trop pour un breton !
La tradition républicaine est en train de disparaître : être sénateur ou député est un "job" à part entière... sauf exception il est difficile de cumuler ce mandat avec celui de Maire ! Auray, avec Michel Le Scouarnec, est en ébullition, Carnac, avec Michel Grall, a été secouée. A Vannes François Goulard a eu trop d'appétit. Après une brillante victoire de conseiller général, puis de Président du Conseil Général du Morbihan, la veste aux sénatoriales sonne la fin d'un cumul excessif entre Mairie de Vannes, Assemblée nationale à Paris et Conseil Général du Morbihan !
Les querelles locales ont une résonnance particulière depuis que Joël Labbé, son adversaire sur le Parc Naturel du Golfe du Morbihan, détient un siège au Sénat. L'élection d'un successeur favori à la Mairie de Vannes n'est pas non plus un geste innocent et sans impact. Comment maintenir une majorité "Goulard", une politique "Goulard" sans Goulard ?
L'agglomération de Vannes, où la ville de Vannes a un poids énorme, est tiraillée par les petites communes, qui ne sont pas toutes du bord "Goulard" !
L'ancien Maire de Vannes étant parti, les querelles se déchaînent... Il est probable que certains préparent déjà les élections de 2014 !
Les échecs électoraux sont "sains" ! Ils devraient inciter les "cumulards" à choisir un mandat et un seul !
Vannes, le coup de théâtre de Gilles Auvray
Télégramme du 8 octobre 2011
Une décision qui est tombée comme un coup de massue. GillesAuvray a quitté, hier, son poste de président de la communauté d'agglomération après avoir claqué la porte du conseil municipal de Vannes.
Lorsque les 24 maires du bureau de Vannes-Agglo sont entrés en réunion hier matin, ils ne s'attendaient pas à voir Gilles Auvray leur annoncer son départ à midi. «On est resté abasourdi», dit l'un d'eux. Seul le premier vice-président, René Mazier, était dans la confidence. Mais les adjoints de Vannes savaient, depuis plusieurs jours, que cette démission était dans l'air. «On a tenté de le dissuader. Je regrette sa décision, c'était un excellent président», indique l'un d'eux, Pierre Le Bodo.
Directeur puis président
Gilles Auvray avait été élu sur la liste de François Goulard aux municipales de 2008. Il était devenu à ce titre vice-président de Vannes-Agglo chargé de l'économie. Lorsque François Goulard a dû quitter la ville et la communauté d'agglomération, au printemps dernier, après son élection à la présidence du conseil général, en avril, le profil de GillesAuvray pour prendre sa place s'est imposé. Il est ancien directeur général du Crédit agricole du Morbihan. Docteur en droit, devenu inspecteur des impôts, puis entré au ministère des Finances, il a été recruté en 1981 par la Banque verte qui avait besoin de spécialistes en fiscalité. En 2005, il prend sa retraite, laissant derrière lui une belle carrière de banquier. FrançoisGoulard l'engage à son tour mais Gilles Auvray y met le prix de son indépendance politique. David Robo, maire de Vannes, a reçu, hier matin, la démission de Gilles Auvray qui a ensuite annoncé aux maires qu'il ne pouvait plus, de ce fait, conserver ses fonctions à l'Agglo. Pas mieux pour donner une résonance particulière à son départ de la ville de Vannes. Gilles Auvray n'a donné aucune explication mais sa décision doit être interprétée comme un geste politique et qui pourrait ouvrir de nouvelles turbulences dans la majorité vannetaise.
David Robo regrette
Raisons évoquées, hier, un désaccord avec le maire, David Robo, dont Gilles Auvray n'aurait pas apprécié les déclarations dans LePoint sur le fait que la communauté d'agglomération «ne fonctionne pas» pour cause de rivalités entre Vannes et les petites villes. Des propos qui ont suscité un gros émoi au sein de l'encadrement de l'Agglo. Les félicitations chaleureuses de Gilles Auvray à Joël Labbé (Europe Écologie-Les Verts), vainqueur des sénatoriales, n'auraient pas non plus été appréciées du côté de la mairie. David Robo s'en est tenu, hier, à une brève déclaration: «Je regrette profondément la décision d'un homme pour qui j'ai de l'amitié et du respect. J'ai milité depuis plusieurs jours pour qu'il reste à la présidence de la communauté d'agglomération. C'était l'homme à la bonne place». Sur l'incompatibilité, «ce n'est pas vrai», dit-il.
Quel successeur ?
René Mazier, président par intérim, réunira le bureau de l'Agglo pour préparer au plus vite une nouvelle élection. La gauche, forte de son succès aux sénatoriales, partira unie. À droite, il pourrait y avoir concurrence entre David Robo et des adjoints centristes. Trois noms circulent: Jean-Christophe Auger, Pierre Le Bodo, Lucien Jaffré. David Robo réunit le groupe majoritaire de son conseil municipal la semaine prochaine. Mission: calmer le jeu.
• Gabriel Simon
François Goulard se tourne vers les législatives
Ouest france du 8 octobre 2011
Dans une interview accordée ce samedi à Ouest-France, François Goulard, président UMP du conseil général du Morbihan, revient sur sa
François Goulard revient sur les élections sénatoriales et se tourne vers les prochaines échéances. Notamment les législatives où il compte bien se présenter à Vannes-Sarzeau.
Entretien
Quelques jours après, avez-vous digéré votre échec aux sénatoriales ?
Ce n'est jamais un moment agréable mais, quand on se présente à une élection, on intègre la possibilité d'être battu. Il faut l'admettre, puis passer très vite à autre chose. J'ai été déçu, mais pas blessé. D'autres avant moi ont connu le même sort. Dans les succès comme dans les revers, il y a toujours des bilans à tirer. Notre liste était probablement trop institutionnelle. Elle a pu donner l'impression d'être une liste officielle et que les électeurs n'avaient pas le choix. Or, ils n'aiment pas beaucoup qu'on leur force la main. On ne l'avait pas senti comme ça pendant la campagne. Le scrutin majoritaire se prête davantage à ce style de scénario choc.
Le fait d'avoir deux députés qui voulaient rejoindre le Sénat a pu aussi être mal perçu...
Il faut prendre le message tel qu'il a été envoyé. Nos adversaires n'ont pas vraiment fait campagne et ont pourtant été élus. C'est bien la preuve qu'il s'agit, d'abord, d'un vote sanction. Après, dans un contexte perturbé, le fait d'être député a pu constituer un handicap. Mais je n'en suis pas plus convaincu que ça. À partir du moment où j'ai été élu président du conseil général, il me paraissait logique de devenir sénateur car ce dernier défend l'ensemble d'un département et pas seulement une circonscription. Il y avait une cohérence entre les deux mandats.
Politiquement, cet échec change la donne pour 2012. Vous êtes toujours député de la première circonscription (Vannes-Sarzeau). Serez-vous candidat à votre propre succession ?
Si j'avais été élu sénateur, je ne l'aurais pas été... Évidemment, on attend désormais de moi que j'y retourne. Je n'ai jamais rechigné à mener une campagne électorale. L'heure n'est pas aux déclarations de candidature, mais il est hautement probable que j'y aille, en effet. Avec le canton de La Roche-Bernard en moins, on me dit que la partie s'annonce compliquée. Mais elle l'a toujours été. Les législatives dépendent beaucoup de la présidentielle. En sept mois, il peut se passer plein de choses.
En Bretagne, l'étau se resserre pour la droite...
Ailleurs en France, quand on est mécontent de la droite, on vote à l'extrême droite. Alors que dans l'Ouest, on vote à gauche... À nous de faire en sorte que les électeurs soient plus satisfaits de nous. On doit rester fidèles à nos valeurs et défendre des idées humanistes, en matière de développement économique et de politique sociale. Aucun élu UMP breton ne se réclame de la droite populaire. Avec nos sensibilités, nous sommes d'accord sur l'essentiel et les échecs successifs ne doivent pas entraîner le reniement. Bien au contraire.
Propos recueillis par Édouard REIS-CARONA
Commentaires
Demain penser a aller voter........la démocratie est en marche......RESPECT
Écrit par : Dimitri 56170 | 08/10/2011
Entiérement d'accord avec vous sur se sujet,Mr "JHB',nom au cumul des mandats,on ne peut pas étre un jour,à Paris et le lendemain dans le morbihan,les candidats doivent faire un choix,Maire,Député,Sénateur,conseiller régionaux,il faut choisir,mais pour beaucoups l'appat du gain est trot fort,plus ils en ont,plus ils en veulent,pendant se temps la les ouvriérs galérent avec un pauvre smic,des riches ils y en auras toujours plus et malheuresement des pauvres aussi!
Kenavo
Écrit par : jeansyscan | 08/10/2011
@ "dimitri",demain premier tour,on va avoir une idée du ou de la candidate qui affronteras le président actuel.
Kénavo
Écrit par : jeansyscan | 08/10/2011
le cumul des mandats lui-même n'est pas obligatoirement une mauvaise chose .
Il y a des gens qui cumulent beaucoup d'activités et qui le font bien, sachant s'entourer et déléguer mais gardant l'oeil à tout alors que d'autres qui n'ont qu'un mandat font un travail minable, quand ils le font...
Je pense que si la loi disait que lors d'un cumul, le/la cumulard(e) ne peut toucher que l'argent d'un des mandats et doit abandonner les émoluments des autres, il y aurait beaucoup de gens qui seraient moins interessés à cumuler !!!
le porte-monnaie, c'est ce qui dirige la plupart des gens
Écrit par : Fran | 09/10/2011
Entiérement d'accord avec toi,Françoise,le jour ou ils ne toucherons q'une rémunération pour plusieurs mandats,je pense qu'il y auras moins de cumul,mais hélas ce n'est pas pour demain,de gauche ,comme de droite,ils s'entendent comme larrons en foire et les loups ne sont pas prés de s'entredévorer entre eux,la soupe est trop bonne et la vie est belle pour ses cumulards,déja on devrait mettre une limite d'age pour les sénateurs,un jour on va en trouver un qui auras passé l'arme à gauche dans son fauteuil,la moitié des sénateurs ne sont pas présents aux réunions,pour moi c'est plutot une maison de retraite,et quant ont pensent que ceux sont ses personnes qui valident les lois,moi j'en tombe à la renverse!
Kénavo
Écrit par : jeansyscan | 09/10/2011
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