Les Secrets de Saint Pierre

Saint-Goustan, un chantier encore très flou
Télégramme du 5 octobre 2011
La rencontre d'hier, entre la ville et les commerçants de Saint-Goustan, illustre le grand flou qui règne actuellement autour du chantier de la place Saint-Sauveur.

«On aimerait savoir où on va. Doit-on fermer maintenant ou plus tard? Est-ce qu'on pourra mettre des tables dehors pendant le chantier?» Depuis plusieurs mois, les mêmes questions reviennent invariablement dans la bouche des commerçants de la place Saint-Sauveur, concernés par les travaux de réseaux qui débutent cette semaine. Et la réponse de la mairie n'a pas changé: «On ne sait pas».

«On en saura plus en fin de semaine»
On en sait tout de même un peu plus, depuis hier après-midi. L'adjoint aux travaux, Roland LeSauce, le technicien voirie Alain Le Péru et la Police municipale ont fait le point sur le lancement du chantier. «Il fallait d'abord dégager les terrasses en bois, pour libérer la place. C'est chose faite depuis lundi. Les entreprises vont sonder le sous-sol pour délimiter les réseaux et on en saura plus en fin de semaine», tente d'expliquer Alain Le Péru.

Périmètre et tranchées
Ce qui est sûr, c'est que le périmètre de sécurité du chantier laisse peu de place à l'activité extérieure des commerces. Toute la place Saint-Sauveur est interdite au public, sauf un cheminement piéton de cinq mètres de large qui longe les façades. Au fur et à mesure de l'avancée des travaux, des tranchées viendront restreindre un peu plus l'accès aux commerces. «La première phase du chantier sera de loin la plus dure et la plus longue», prévient Roland Le Sauce. D'ici les fêtes, tous les réseaux devront être remis aux normes: électricité, éclairage public; ligne téléphonique, fibre optique, puis l'eau et l'assainissement. Le repavage de la place et l'aménagement des terrasses en dur n'interviendront que dans un second temps, de janvier à fin mars.

«Manque de communication»
Comme d'habitude, le ton est vite monté avec des commerçants qui regrettent «le manque de communication» et «l'absence de concertation» de la mairie: «On est dans le flou le plus total.» Fin juillet, ils avaient pourtant reçu un premier courrier avec le planning des travaux, puis une information sur l'organisation des livraisons et du ramassage des déchets. Mais ce qui semble les inquiéter le plus, c'est le visage des futures terrasses: «L'architecte du patrimoine, Dominique Lizerand, va bientôt vous présenter la charte mise en place avec les Bâtiments de France». «Il faut nous comprendre», justifient les commerçants: «On réalise 70% de notre chiffre d'affaires à l'extérieur, sur les terrasses. On veut juste avoir un peu plus de lisibilité. On ne peut pas toujours se permettre de fermer, et on ne peut pas non plus obliger nos employés à partir en congés au dernier moment».
• Mathieu Pélicart

Port de la Trinité sur Mer, le coup de gueule des plaisanciers
Télégramme du 27 septembre 2011

Une réunion informelle a rassemblé une soixantaine d'adhérents de l'Association des plaisanciers (APTM), samedi à18h dans la salle du Voulien. Le directeur du port, Jean-Jacques Prévot, a énuméré les derniers travaux réalisés et àvenir, notamment la clôture du parking de la darse nord. La séance a pris une tournure assez houleuse lorsqu'a été évoquée la salle multifonctions «flottante», qui n'a pas du tout la faveur des plaisanciers de l'association. «Cette salle devra se mettre comme tout un chacun dans la liste d'attente pour obtenir sa place, cela permettra d'en reparler dans une bonne dizaine d'années», ont lancé quelques clients de la Sagemor.

La vidéosurveillance attendue contre les vols
Autre moment agité lorsque l'installation d'une vidéosurveillance a été abordée. Un tel système à la faveur des plaisanciers à94%. Des adhérents de l'APTM ont exprimé leur vif mécontentement face à l'inertie constatée depuis plus de six ans quant à la sécurisation des bateaux stationnés dans le port. Ils déplorent l'accroissement du nombre de vols, de dégradations, tags et autres incivilités, survenu depuis un an. Après l'audit de sécurité, réalisé par la gendarmerie à la demande de l'APTM et de la Sagemor, les usagers veulent que des solutions concrètes soient mises en place. Ils ne comprennent plus la répétition d'un discours qui renvoie systématiquement les décisions des gestionnaires aux politiques, et réciproquement. La réunion s'est terminée après 20h, dans une ambiance assez tendue.