06/10/2011
Ce qu'on entend pas "à gauche" à la télévision !
Parmi les discours pessimistes des candidats à la primaire PS on aime entendre le discours "d'industriels", de véritables industriels !
Dans la haute technologie on est très loin des stupidités déclamées à la télévision par des hommes et femmes, qui ne connaissent pas la véritable industrie de la France ! Hallucinant de constater le décalage entre un dirigeant d'entreprise et le futur personnel politique.
Le "temps" est un facteur fondamental dans le développement industriel ! Les élections "à répétition" ne sont pas au diapason, les risques de changement de majorité fragilisent les efforts sur la durée...
L'"Allemagne", notre voisin, gère mieux que nous" l'avantage compétitif", sous-entendu la redistribution sociale imposée...
Le "coût du travail" et la "fiscalité" en France ne sont pas des facilitateurs de l'Industrie !
Quel "gap" entre industriels et politiques ?
• PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUEL EGLOFF ET JACQUES-OLIVIER MARTIN
Clara Gaymard, l’industrie revient au coeur du débat
Le Figaro du 6 octobre 2011
La présidente de General Electric France n’a pas constaté de dégradation de son activité ces dernières semaines. Elle estime que la France doit se choisir des secteurs d’excellence pour relancer son industrie.
Clara Gaymard est présidente de General Electric France depuis 2006. Créé à la fin du XIXe siècle, GE est l’un des plus grands industriels et financiers de la planète. En France, il emploie 9 800 personnes, dont 1 000 chercheurs, principalement dans l’industrie. Le conglomérat est associé à Safran dans la production de moteurs d’avion. Il est présent dans la fabrication de turbines, dans la santé et les énergies. Début mars, GE a déboursé 3,2 milliards de dollars pour s’offrir l’industriel français Converteam, l’un des leaders des équipements et des systèmes d’électrification et d’automatisme. Dans une conjoncture économique incertaine, Clara Gaymard appelle à une mobilisation forte en faveur de l’industrie.
LE FIGARO. - Percevez-vous les premiers signes d’un ralentissement de votre activité en France ?
Clara GAYMARD. -
Nous redoutons bien évidemment ce ralentissement. Certaines de nos activités industrielles à cycle long ont déjà été impactées au cours de l’année dernière et des premiers mois de cette année, mais nous comptons sur de grosses commandes à l’export, qui est notre véritable marché, pour renouer avec la croissance à l’image de la première décennie du XXIe siècle. Ce qui est sûr, c’est qu’à la fin de cet été nous n’avons pas constaté de dégradations liées à la crise.
Quel regard les dirigeants américains de General Electric portent-ils sur cette crise qui menace la zone euro ?
L’Europe et plus encore la France sont assez compliqués à comprendre vu des États-Unis. Les décisions, notamment leur dimension politique, sont difficiles à appréhender. L’Europe s’est construite sur un désir de paix, puis un désir de croissance économique et maintenant de stabilité financière. À chaque crise, la France et l’Allemagne ont renforcé leurs liens et les Américains ne le perçoivent pas tout de suite. À chaque fois cela a été bénéfique en terme de gouvernance. Cela sera sans doute le cas encore aujourd’hui. Pour les entreprises américaines et General Electric particulièrement, l’Europe est, et reste, un partenaire très important, en raison de la taille du marché, de sa capacité d’innovation. L’Europe, c’est l’autre pied de l’Amérique. General Electric est très implanté en Europe.
Comment expliquez-vous que l’industrie française cède du terrain vis-à-vis de l’industrie allemande ?
La France a perdu l’avantage compétitif dont elle bénéficiait il y a dix ans. L’Allemagne a su sous Gerhard Schröder lancer des réformes dont le pays tire aujourd’hui profit. La France a certes pris certaines décisions importantes avec notamment la réforme des retraites ou encore les investissements d’avenir, mais le temps économique est toutefois plus long que le temps politique. Les résultats ne sont pas encore visibles. L’acquisition de Converteam et nos choix d’investissements en 2011 montrent que nous croyons à l’industrie en France.
En quoi est-ce fondamental pour un pays d’avoir une industrie forte ?
Tout simplement parce que vous ne pouvez pas dire que vous allez créer les produits du futur en France, investir dans la R&D, si vous ne les produisez pas. La création de valeur est d’abord matérielle. Nous en sommes convaincus chez General Electric. C’est pourquoi nous possédons trois grands pôles industriels en France et bientôt un quatrième avec le rachat de Converteam. Je me suis toujours inscrite en faux contre l’idée qu’un pays mature doit passer de l’agriculture à l’industrie et de l’industrie aux services. Je constate que les mentalités changent enfin : l’industrie est revenue au coeur du débat économique.
Comment peut-on stopper la désindustrialisation ?
Il faut se choisir ses secteurs d’excellence. Dans les années 1980, la France a misé sur le nucléaire, l’aéronautique et le train à grande vitesse en prenant des risques. Depuis, il n’y a pas eu de réelle politique industrielle. On le paie aujourd’hui. Nous devons donc faire des choix. Par exemple, l’Allemagne et l’Angleterre ont fait celui de l’éolien, General Electric investit massivement sur ces filières dans ces pays. Nous croyons au solaire. D’ici à 2030, cette énergie pourrait être aussi compétitive que le pétrole. Là encore, General Electric privilégiera les pays capables de faire avancer ce sujet. Les entreprises s’établissent toujours au sein d’un écosystème favorable.
Le coût du travail est-il un vrai problème en France ?
Il est souvent mis en avant mais n’est pas pour moi le sujet majeur. C’est plutôt la flexibilité. La France est le seul pays où les modifications des conditions ou de l’organisation du travail décidées par une entreprise prennent légalement au moins six mois même si toutes les parties sont d’accord. Cette période crée des tensions sociales parfois inutiles. L’organisation du dialogue social est un frein à la transparence. Autre handicap : la fiscalité. Nous avons le goût pour la complexité et la rétroactivité. Les comparaisons sont donc toujours en notre défaveur. Outre-Atlantique, l’assiette est large et le niveau d’imposition plus faible. En France, l’assiette est plus réduite, le taux d’imposition plus élevé, mais il y a nombre d’exceptions. La France a un affichage fiscal défavorable et le paie. Malgré tout, il est possible de se développer et d’investir en France. Nous l’avons démontré à travers les trois grands sites industriels que nous avons rachetés, leurs chiffres d’affaires ont été multipliés par trois ou quatre. Et si l’on prend l’exemple du site de Belfort, celui-ci était déficitaire, il est maintenant rentable. Par ailleurs, sur ce site de Belfort, nous avons fait progresser en terme de qualification nos collaborateurs. Leurs salaires se sont également appréciés.
ANTOINE DOYEN Clara Gaymard, Présidente de General Electric France.
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Commentaires
Je suppose qu'il faut lire Ce qu'on n'entend pas .... avec un "n' "...
Écrit par : JPD | 06/10/2011
JBH, donneur de leçons, est fâché avec l'orthographe,
avec la rentabilité des campings, avec la municipalité
en place et le respect (Gégé, Père François, Mme G....)etc...
Clara Gaymard n'est-elle pas l'épouse du Ministre
Gaymard qui a eu des problèmes de logement ?
Jo.
Écrit par : Jo | 06/10/2011
Pour Jo.
Tout à fait. Mère de 6 enfants de mémoire et mariée avec le ministre qui a dépensé des fortunes pour faire loger somptueusement sa famille dans un dupleix immense aux frais de la République.
Notons que notre hôte se pâme devant les déclarations de Mme Gaymard. Elle ne pantouffle dans le privé que depuis 2006. De 1982 à 2006, elle a un parcours de haut fonctionnaire qui ne la prédisposait pas à un poste de CEO. Sauf à avoir un carnet d'adresses bien rempli... ce qui est l'alpha et l'omega d'une formation à l'ENA.
Quant à notre hôte qui semble découvrir le rythme de notre démocratie - élections - il oublie ou feint d'oublier que depuis très longtemps ce qu'il appelle naïvement "le temps facteur fondamental" s'est effacé devant l'argent immédiat qui ne donne plus de temps au temps dans le management d'une entreprise.
Pas beau de vieillir !
Écrit par : Isa | 06/10/2011
et nous attendons depuis longtemps que ce donneur de leçon qui pense mériter d'être élu à cause de/grâce à ses grandes connaissances, ne nous a toujours pas expliqué son parcours et ses compétences réelles.
Notre demande n'est pas le résultat d'une curiosité malsaine.
Il est seulement légitime que des électeurs sachent qui brigue leur suffrage.
alors vous qui méprisez la plupart des habitants de la presqu'île, nous attendons !!
Écrit par : Fran | 06/10/2011
Quel "gap" ? Tu sais qu'il existe un mot en Français, à savoir "fossé", et qui aurait pu t'éviter cet anglicisme ridicule ?
À moins que le "gap" ne se situe entre ton oreille droite et ton oreille gauche ?
Écrit par : Warren Piss | 07/10/2011
"Gap et "fossé" n'ont pas du tout le même sens dans les deux langues. La pratique de la langue anglaise permet d'éviter de dire de "grosses bêtises" !
Écrit par : jeanbart | 07/10/2011
Sors-nous ton dico, JBH, qu'on sache exactement ce qu'il en est!
Écrit par : JPD | 07/10/2011
Devant ton silence assourdissant, j'ai sorti le mien, de dico, et j'ai trouvé pour "gap" dix (10) significations (trou, espace, blanc, intervalle,etc.). Et je crois me souvenir que dans le métro de Londres "Mind the gap" signifie "Gaffe à l'espace vide" entre la rame et le quai.
Y a-t-il un espace vide entre industriels et politiques?
Mais je sais par ailleurs que "technology gap" signifie "fossé technologique".
Alors, je t'en supplie, éclaire-nous sur le sens que tu donnes à ce mot... ou alors tais-toi.
Écrit par : JPD | 07/10/2011
C'est assez drôle, car je suis anglais par ma mère, bilingue, je travaille dans les nouvelles technologies exclusivement en anglais, alors par pitié JB, épargne-moi tes sornettes qui visent à justifier tes anglicismes ridicules.
Tu tentes la poudre aux yeux, mais tu tombes sur plus malin que toi. Dommage.
Tu veux savoir qui je suis ? Viens dimanche matin à la gare de SPQ ! J'y serai pour voter.
Cordialement
Écrit par : Warren Piss | 07/10/2011
bizarre la moitié de mes commentaires ne sont pas pris en compte.
anyway your sentence "La pratique de la langue anglaise permet d'éviter de dire de "grosses bêtises"
is quite funny because if there as a competition about stupidity, I think you would be the champion !
Écrit par : Fran | 07/10/2011
sorry i meant : if there WAS
Écrit par : Fran | 07/10/2011
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