12/06/2011
Les ambitions de la filière nautique ?
A Lorient, le Centre de gravité de la Course au Large française ?
En quelques années la "légende" Tabarly a donné des ailes aux décideurs_skippers de la Course au large. Les grandes courses, la Course du Rhum, le Vendée Club Challenge, la Barcelona Race et la Volvo Ocean Race ont malheureusement totalement effacé les petites courses traditionnelles, qui n'ont plus la "longueur" suffisante pour départager les nouveaux monstres de la Mer.
Les vitesses moyennes sont de plus en plus élevées (dans l'Ar Men plus de 23 noeuds sur 330 miles), ce qui fait que les organisateurs de course entre le départ et l'arrivée n'ont plus le temps de prendre une nuit de repos !
La course "à l'innovation" bat son plein : quille pendulaire à commande hydraulique, ballastages en tout genre, déplacement de poids sur tourelle de char, coques et mats en composites à base de carbone, stress-tests de résistance...Seuls, quelques chantiers sont aujourd'hui capables de "suivre" cette folie de l'allègement des structures...
Et les "solitaires" représentent aujourd'hui des courses magiques, où un seul homme doit faire face à toutes les situations ! La France compte ici des personnages "de légende", qui sont bien dans la lignée "Tabarly"!
Alors Lorient (la BSM) ou Saint Pierre ? Les choix sont déjà faits... malgré une ancienneté certaine et un effectif pléthorique, notre ENV est en train de "couler" !
ArMen Race, l'équipage de «Gitana 11» s'impose
Télégramme du 4 juin 2011
On ne les attendait pas si tôt, mais avec des pointes à 38 noeuds et une moyenne de 23,42 noeuds, Sébastien Josse et ses cinq équipiers sur «Gitana 11» ont été les premiers à boucler les 330 miles. Ils ont ainsi débouché la première bouteille de champagne à 6h40 ce vendredi 3juin après avoir amarré leur géant des mers au quai du port de LaTrinité-sur-Mer. «C'était la course idéale! Nous avons passé ArMen à 20h40, au coucher du soleil, une vraie carte postale, c'était magnifique!», explique Sébastien Josse. A 8h50 Franck-Yves Escoffier s'imposait en multi 50 à une vitesse moyenne 19,69 noeuds de moyenne. À suivre.
Groupama 4 à Lorient, le début d'une nouvelle aventure
Télégramme du 12 juin 2011
Le baptême, hier après-midi, de Groupama 4 a sonné le début d'un nouveau challenge pour Franck Cammas et ses équipiers. Après le trophée Jules Verne, place à la Volvo ocean race.
«Rendez-vous dans un an, on saura si Groupama 4 est un bon bateau!» Son nouveau bateau à peine né, Franck Cammas a déjà l'esprit tourné vers la Volvo ocean race, la course autour du monde en équipage qui s'élancera d'Alicante en Espagne le 29 octobre prochain. Et dans un an, Groupama 4 cinglera vers Lorient, avant-dernière étape de l'épreuve. Le régional de l'étape saura alors s'il a des chances d'ajouter cette prestigieuse épreuve à un palmarès déjà riche de nombreux records et victoires en multicoques.
En attendant juillet 2012
Mais avant de songer aux options de navigation, l'heure était à la fête, hier après-midi, au port de plaisance de la BSM, pour le baptême du monocoque de 21m. Musique, feu d'artifice, les organisateurs ont mis l'accent sur le spectacle pour ravir le public, estimé à près de 1.500 personnes, et couronner la première étape de l'aventure qui s'achèvera en juillet 2012 à Galway. «De la conception à la construction, il aura fallu deux ans avant la mise à l'eau du bateau, soit 50.000heures de travail», souligne le manager-skipper à la tête d'une équipe internationale (1) de 57 personnes. Cet investissement rejoint l'ambition du pays de Lorient qui a souhaité accompagner ce projet et accueillir une étape de la Vovlo ocean race pour afficher le dynamisme de toute la filière du nautisme.
«Une vitrine pour la sailing valley»
«Il nous fallait un événement d'importance mondiale et dépasser le cadre habituel», déclare le maire, Norbert Métairie, pour justifier un ticket d'entrée de plusieurs milliers d'euros afin d'accueillir la prestigieuse course. «C'est une vitrine pour les entreprises innovantes de la sailing valley, qui s'étend de Port-La Forêt au Golfe du Morbihan, mais aussi de la Bretagne et son ouverture au monde», plaide le maire. Il faut maintenant espérer que le grand public partage cet enthousiasme et transforme l'étape lorientaise en une grande fête populaire, rehaussée, souhaitons-le, par une victoire de Franck Cammas et ses dix équipiers. Gérard Petitpas, ancien équipier d'Éric Tabarly lors de la Whitbread de 1973 (l'ancêtre de la Volvo Ocean race) à bord de Pen Duick VI, est le parrain de Groupama 4. «Franck est volontaire, gagneur. Il a une autorité naturelle et un sens inné du commandement. Je retrouve en lui des similitudes avec un marin que j'ai bien connu». Mais ce prestigieux navigateur n'avait pas réussi à remporter le tour du monde en équipage.
(1) Deux Néo-Zélandais, trois Australiens, trois Suédois, deux Italiens, un Belge, un Hollandais, un Espagnol, un Irlandais.
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