28/05/2011
Vannes, Auray, Lorient ? Le "recalé" ?
Peut-on intégrer dans le voyage à Grande vitesse des arrêts tous les 30 kilomètres ?
2016, l'arrivée de la Grande Vitesse en Morbihan impose des choix, et notamment ceux des escales "obligatoires" !
Vannes et Lorient préparent ce grand moment avec des atouts différents :
A Vannes la gare, au Nord du Centre-ville, est très accessible à pied (un quart d'heure environ). De grands terrains au Nord de la Gare pourraient être mobilisés pour des constructions. Un point fort, la proximité du Centre Hospitalier du Morbihan, un point faible les parkings très insuffisants !
A Lorient la gare est pratiquement en Centre-ville ! Un quart d'heure à pied pour rejoindre le quartier du Port. Les points faibles : l'inclusion dans un bâti déjà dense, des parkings eux aussi très insuffisants !
A Auray la gare est très éloignée du Centre-ville ! Entre 30 à 40 minutes de marche à pied ! La navette actuelle est totalement inefficace et devrait être dédiée au seul trajet Gare-Centre ! De nombreux points faibles : la proximité de zones à protéger sur Brech (la chartreuse), un quartier pavillonnaire étendu, des parkings très insuffisants.
A votre avis, quelle sera la gare "recalée" ?
Gare de Lorient, Cap l'Orient siffle le début d'un trajet de dix ans
Télégramme de Brest du 28 mai 2011
Le conseil communautaire a lancé, hier, l'appel à candidatures pour le projet de réaménagement de la gare de Lorient. Point de départ de dix années de travaux d'envergure.
Avec l'arrivée en 2016 de la ligne à grande vitesse sur Lorient, qui la placera à 2h40 de Paris, ce sont près de 2,5millions de passagers qui sont attendus en 2020. Et 2millions en 2030. Contre 1,2million recensé en 2010. Des flux que la communauté d'agglomération se doit de gérer en procédant à un important aménagement des infrastructures le long de la voie ferrée. Les travaux listés ne manquent pas : nouveau quartier, nouvelle gare, nouveaux axes de déplacement, transports collectifs à développer, parkings relais, pistes et parkings vélos, commerces... (Lire le Télégramme d'hier).
Choix du maître d'oeuvre en octobre
«C'est un projet majeur pour l'accessibilité du territoire, il faut une porte d'entrée suffisamment calibrée pour l'agglomération», a prévenu le président, Norbert Métairie, assurant que les travaux, qui ne débuteront pas avant 2013 et s'étaleront sur dix ans pour la première phase, ne gêneront pas la continuité du service. En approuvant le programme de maîtrise d'oeuvre urbaine et en élisant les membres du jury, les élus de l'agglomération ont lancé le compte à rebours. En octobre prochain, le maître d'oeuvre qui leur aura apporté la vision d'ensemble la plus séduisante et la plus cohérente sera choisi. Les candidats devront répondre à sept impératifs, dont l'affirmation d'une entrée de ville et d'agglomération, des continuités urbaines et paysagères, une préservation de la place du piéton et du cycliste ou encore une intermodalité très performante et en synergie avec le Triskell. Les deux derniers candidats «recalés» pourront néanmoins participer à la suite du chantier.
Le jury remis en cause
Dans l'ensemble, les élus se sont félicités de ce projet d'envergure. «Un très beau projet, à la hauteur de l'agglomération», a assuré le maire de Ploemeur, Loïc Le Meur. «Une chance car il coïncide avec la montée en puissance du Triskell. Le choix de ce soir est essentiel en matière de déplacements et en terme d'enjeu pour l'attractivité du territoire», enchaîne son homologue de Lanester, Thérèse Thiery. Seules voix discordantes, encore que le terme semble un peu fort, celles d'Alain Guichard et de Jean Le Bot. Le premier ne comprend pas que l'on envisage de détruire des bâtiments neufs. «Celui de la place Mitterrand et la poste de l'Orientis sont neufs, pourquoi ne pas aller sur des terrains à proximité?». Le second s'inquiète, lui, de l'inclinaison des bretelles qui donneraient sur le pont d'Oradour. «Une telle déclinaison sera difficile pour les cyclistes alors qu'il y a ce souhait de développer les déplacements en vélo». L'élu lorientais a également remis le passage à niveau au chapitre des doléances. «Il bloquera toujours la circulation, il me semble important de suggérer l'idée d'un passage souterrain. Quant à la composition du jury (*), elle me semble trop unicolore et trop gauche plurielle». Un avis que partage le maire de Guidel, François Aubertin. «Ce projet est une chance pour le territoire mais, et pardonnez-moi de cet esprit chagrin, pour un projet d'agglomération, il n'y a que des représentants de l'agglomération centre». Une remarque qui explique sans doute le vote final, pourtant à bulletin secret: 68 oui et huit nuls.
(*) Norbert Métairie, Thérèse Thiery, Thierry Goyet, Marie-Christine Detraz, Olivier LeLamer, Jean-Paul Aucher.
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