13/05/2011
La ressource ? vitale, en économie libérale !
Les "mauvaises habitudes" du petit pêcheur du coin ?
Le paysage de la presqu'île ne serait pas ce qu'il est, si les totos rondouillards n'abritaient pas dans leur jardin en hiver "la jamais contente" de leurs rêves ! Eh, oui, messieurs les "addictés", la mer a ses limites et le "petit tour" en mer avec ses 50 maquereaux dans le seau en plastique donne des résultats catastrophiques !
Les professionnels, certes, ne donnent toujours pas le bon exemple. Mais ils cherchent à gagner leur vie, comme les "chinois" !
Au fond , la Mer ressemble à une économie "libérale" (voir le 17ème siècle sur la théorie de l'échange) : le "résultat" des comptes est la balance entre ressources et prélèvements ! Les irresponsables de la canne regarderont bientôt une mer sans poisson !
Plaisance, vers une pêche plus réglementée
Télégramme de Brest du 9 mai 2011
Le monde de la plaisance se prépare à une petite révolution avec la perspective de nouvelles règles pour la pêche de loisirs. Objectifs: préserver la ressource et éviter les conflits avec les professionnels.
Déclaration d'activité, marquage des prises, limitation des quantités pêchées, nouvelles normes concernant les tailles... Toutes ces mesures qui pourraient entrer en vigueur à l'été 2012 sont discutées depuis plusieurs mois au sein du Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques (CSNPSN). L'Union des associations de navigateurs du Morbihan(Unan56), qui tenait son assemblée générale samedi, à Vannes, suit de près ce dossier qui découle du Grenelle de la mer et qui a donné lieu à la signature d'une charte encadrant la pratique de la pêche récréative. «Cette charte signée en juillet2010 comporte des principes généraux qui devront se traduire par des règles contraignantes. Ces normes seront arrêtées à l'issue d'une période probatoire de deux ans», précise AiméLe Berrigaud, un plaisancier de l'Unan 56 qui participe aux réunions de négociation au ministère de l'Environnement.
«Obliger les plaisanciers à s'informer»
Objectif premier de cette charte: préserver les espèces. «Ce texte vise aussi à éviter que les plaisanciers ne viennent gêner l'activité des pêcheurs professionnels», ajoute Aimé Le Berrigaud en faisant référence aux cas de reventes frauduleuses de poissons pêchés par certains plaisanciers. La première mesure qui pourrait entrer prochainement en vigueur - «peut-être avant même le terme de la période de probation» -, c'est la mise en place d'un portail internet à partir duquel chaque plaisancier aura la possibilité de souscrire une déclaration d'activité de pêche. Principal avantage de cette déclaration, selon AiméLeBerrigaud: «Elle obligera les pêcheurs plaisanciers à s'informer sur une réglementation que beaucoup ignorent». L'autre règle actuellement en discussion est le marquage obligatoire des poissons pêchés par les plaisanciers. «Il s'agit d'éviter la mise sur le marché de prises effectuées lors de pêches de loisir, précise Aimé Le Berrigaud. Mais il existe une divergence entre les plaisanciers qui souhaitent un marquage limité à certaines espèces et les professionnels qui veulent l'appliquer à l'ensemble des prises.C'est le ministère qui tranchera au bout du compte». Dans les ateliers du CSNPSN, les participants débattent aussi d'une limitation des quantités de poissons pêchées par les plaisanciers. Là encore, la notion de «table familiale», qui devrait servir d'étalon pour mesurer la pêche autorisée, n'est pas entendue de la même manière par tous les acteurs.
Divergence sur le repos biologique
Également dans les tuyaux de la négociation: de nouvelles normes sur les tailles réglementaires et le respect du repos biologique, notamment pour les espèces de poissons qui se reproduisent sur les frayères. «Les plaisanciers sont d'accord pour signer cette mesure mais il faudrait qu'elle s'applique également aux pêcheurs professionnels. Or, la charte ne concerne que les plaisanciers. Une solution devra être trouvée pour généraliser cette règle», estime Aimé Le Berrigaud.
Chalut pélagique, deux chalutiers verbalisés au sud du Crouesty
Télégramme de Brest du 13 mai 2011
Deux chalutiers de La Turballe(44), ont été surpris dans la nuit de mercredi à jeudi vers 23h50 par l'unité littorale des Affaires maritimes du Morbihan(*) alors qu'ils tractaient en couple un chalut pélagique, à deux milles des côtes de la Presqu'île de Rhuys au sud du port du Crouesty (Arzon). Or, l'usage nocturne de ce type de chalut évoluant en pleine eau, entre la surface et le fond, est interdit dans ce secteur. L'unité des Affaires maritimes, composée de deux agents embarqués sur un canot pneumatique semi-rigide, n'était pas là par hasard: elle avait bénéficié d'informations évoquant la présence des chalutiers.
«Ils ciblaient la dorade»
L'approche a été rapide et discrète. Lorsque le canot est arrivé à la hauteur des chalutiers, ces derniers longeaient la côte et se trouvaient à la hauteur de l'entrée du Golfe. Le chalut était à l'eau et les bateaux peu mobiles. «Ils ciblaient la dorade. Le temps que les contrôleurs montent à bord, les équipages avaient déjà rejeté à la mer ce qu'ils avaient pêché, indique Pierre-Yves Morvan, chef de l'unité littorale des Affaires maritimes du Morbihan. Ils n'ont ni contesté, ni opposé de résistance». Le chalut a été appréhendé et des scellés ont été posés pour le neutraliser. Quant aux deux patrons, ils ont chacun fait l'objet d'un procès-verbal et encourent une peine maximale de 22.500 € chacun. Hier, les deux bateaux ont fait route vers La Turballe où le dossier sera pris en main par la délégation à la mer et au littoral de Loire-Atlantique.
* L'unité littorale des Affaires maritimes est basée à Auray et Lorient et compte une dizaine d'agents pour le département. C'est le canot d'Auray qui est intervenu sur cette opération.
Bertrand Le Bagousse
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