26/01/2011
La "peau de lapin" à Auray
Chaufferie à bois, Auray soigne son bilan carbone
Télégramme de Brest du 26 janvier 2011
La chaufferie biomasse du Gumenen, en service depuis l'automne, a été inaugurée hier. Cet équipement, qui s'inscrit dans la politique de développement durable de la ville, aura bientôt des petites soeurs dans le Pays.
Il y avait même un buffet avec des bulles dedans. Cofely, filiale de GDF-Suez qui a construit et exploite la chaufferie du Gumenen-Goaner avait mis les petits plats dans les grands hier matin pour l'inauguration officielle d'un équipement en fonctionnement depuis plusieurs mois. Casquettes siglées Cofely sur la tête, les invités, parmi lesquels l'habituel aréopage d'autorités et d'élus, ont effectué la visite dans la foulée de Michel Le Scouarnec, maire, pas peu fier d'un équipement «qui s'inscrit dans la politique de développement durable de la ville». Pas très spectaculaire à vrai dire la visite. L'endroit est étonnamment propre et silencieux. Le sous-préfet de Lorient: «Ça sent bon, un peu comme les poêles de nos grands-mères».
Le gaz ne disparaît pas
Mais bien sûr, là n'est pas le plus important. Anne-Marie Boudou, adjointe au développement durable: «C'est bon pour le bilan carbone de la ville». Un satisfecit à nuancer légèrement toutefois, car si effectivement la combustion du bois se traduit par un bilan carbone nul, on ne brûle pas que du bois - sous forme de «plaquettes» de 30x40mm- dans la chaufferie. En effet, à côté d'une chaudière bois d'une capacité de 1,3mégawatts, se trouve une chaudière gaz à peine moins puissante (1,1MW). Explication de Pascal Ghielmetti, le directeur régional de Cofely: «Une chaudière bois doit tourner à plein pour être efficiente. Si on l'avait dimensionnée pour les jours où il fait moins 15 degrés, elle tournerait à 60% la plupart du temps». Exit donc le rêve d'un chauffage entièrement bois. Mais le progrès est tout de même réel, d'autant que la municipalité a fait le choix d'un filtre «à manche» qui permet de réduire la pollution à pratiquement rien. «Les normes européennes sont de 500 milligrammes, et nous sommes à 50», se félicite le maire.
Peu voire pas de nuisances
Autre satisfecit général: contrairement aux inquiétudes initiales, l'approvisionnement de la chaufferie (deux camions par jour en période de pointe) ne génère pas de nuisances et les craintes émises sur la capacité de la filière ne sont plus d'actualité. En effet, plusieurs projets sont à l'étude dans le Pays d'Auray. La communauté de commune a ainsi retenu ce procédé pour chauffer la future piscine et peut-être aussi le cinéma et les restaurants attenants. «Le conseil général mène actuellement une étude de ressource sur le département», précise le conseiller général Philippe Le Ray. La filière bois départementale est encore balbutiante, mais la multiplication des projets va l'aider à trouver sa voie, avec des emplois à la clé. A en croire le directeur régional de l'Ademe (Agence de développement et de maîtrise de l'énergie), l'équipement du Gumenen aurait généré «trois emplois nets». Par les temps qui courent, ce n'est pas négligeable. Et il faut évidemment ranger dans la même catégorie les économies en tout genre (lire en détail ci-dessous). Moins de pollution pour tout le monde et moins de petits sous à sortir en fin de mois pour les usagers.
Benoit Siohan
Le retour à la Préhistoire ?
Les influences des élucubrations "écolo" sont telles, que la réflexion scientifique a disparu ! Faut-il retourner vers un chauffage "au bois" dans nos campagnes et dans nos villes et quelles en sont les conséquences économiques ?
Le bois, puis le charbon ont été abandonnés dans les années 50-60 au profit du fioul et du gaz naturel ! Le problème du bois tient d'abord en sa composition. De nombreux composants organiques cohabitent avec la cellulose. Leur combustion génère malheureusement des "fumées", des gaz, qui malgré tout sont cancérigènes... La filtration, même sophistiquée, est délicate.
Le rapport calories produites sur poids n'est pas favorable ! L'article mentionne effectivement la nécessité de faire tourner deux camions par jour...
Le rendement obéit aussi aux lois de la thermodynamique. La conversion thermique dans les réseaux de chauffage dépend du mode de transfert : eau chaude, vapeur... Ici, pas de précision !
Enfin comme dans tout marché économique, la demande de "plaquettes" bois risque de faire exploser "à terme" le prix de la matière de base !
Alors que dire également de l'allocation des fonds dans une filière dont l'avenir est incertain ? Est-ce un bon investissement des finances communales ?
Le "progrès" n'est en général pas là, où on l'attend ! Faudra-t-il un jour rendre obligatoire à Auray la fourrure de "peau de lapin" ?
Commentaires
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AEC.
Écrit par : AEC | 01/02/2011
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