UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2011

Intel+Microsoft, has been ?

Vers la fin de la planète Wintel ?
ITR Manager.com du 9 janvier 2011
Guy Hervier

Catching the wave.jpg
Au Consumer Electronic Show (CES) qui s’est tenu la semaine dernière à Las Vegas, Microsoft vient d’annoncer que la prochaine version de système d’exploitation que l’on baptisée à défaut sans trop d’imagination Windows 8 (le nom officiel n’est pas encore annoncé) serait disponible sur les processeurs à architecture ARM. De son côté, Nvidia, le spécialiste de processeurs graphiques a, pour sa part, indiqué qu’il allait développer des microprocesseurs destinés à équiper des matériels informatiques, des PC aux supercalculateurs. Deux événements qui marquent la fin d’une époque, celle du monopole de la plate-forme Wintel. Par Guy Hervier.

Au début de l’IBM PC, puis du PC tout court, le monde était simple : Intel fournissait les microprocesseurs et Microsoft apportait les systèmes d’exploitation. Trente ans plus tard, la très grande majorité des 350 millions de PC qui ont été vendus en 2010 utilisent des microprocesseurs à architecture x86, principalement d’origine Intel et, dans une moindre mesure, AMD. A eux deux, et grâce à la collaboration d’IBM, Intel et Microsoft ont été à l’origine d’une restructuration totale informatique. Ironie de l’histoire et signe des temps, IBM qui a créé cette industrie en est sortie en 2006 en revendant sa division PC à la firme chinoise Lenovo. La raison invoquée par IBM est que le PC est devenu un produit dite de commodité qui n’a plus rien à voir avec la nouvelle stratégie d’IBM lancée par Lou Gerstner et accélérée par son successeur Sam Palmisano dont le mandat arrive à échéance en juillet prochain.

De l’intégration à l’assemblage

Jusqu’au milieu des années 80, les constructeurs maîtrisaient en grande partie la conception et la fabrication de leurs systèmes, tant sur le plan matériel que sur celui des systèmes d’exploitation. C’était vrai pour les fabricants de mainframes (IBM, Burroughs, Sperry Univac, Bull, NCR, Control Data…) comme pour les fabricants de mini-ordinateurs (Digital Equipment, HP, Data General, Prime…).

Sous l’impulsion d’IBM, Le PC a changé complètement la donne en introduisant l’idée de matériels standards utilisant des composants matériels et logiciels d’origines diverses dont les deux principaux éléments sont le microprocesseur et le système d’exploitation. Pour rattraper un retard par rapport à la concurrence de l’époque (Apple, Tandy Radio Shack, Commodore…), IBM s’est alors associé à Intel et Microsoft pour mettre le plus rapidement possible un produit sur le marché. Résultat, IBM a annoncé le PC en juillet 1981 créant une industrie qui a bousculé les règles établies côté fournisseurs, mais aussi côté entreprises dont les DSI d’alors ne savaient pas trop quoi faire de ces nouvelles machines et surtout comme les introduire et les gérer.

En trente ans, le monde de l’informatique a complètement changé selon des règles qui ne se vérifient dans aucune autre industrie.


"Catching the Wave" (Wall Street Journal)

Dans le jeu de la concurrence informatique, les "gagnants" sont ceux qui jouent "un coup d'avance" ! Dans le passé IBM a été mis "sur la touche" par Microsoft et Intel, dans un duo d'enfer, qui a quand même duré 30 années ! Aujourd'hui, Apple et Google proposent des "objets communicants", les "smartphones" et les "tablettes", qui ont pour caractéristique de "tourner" sur des processeurs ARM et des logiciels d'exploitation, issus de la saga "Unix-Linux" !

Un "contrepied" total !

Si vous interprétez le graphique ci-dessus (la prévision n'est pas une science exacte), les smartphones mis sur le marché en 2012 seraient au nombre de 600 millions de pièces, les tablettes 150 millions et les PC 450 millions..
Soit une élimination progressive du segment des PC !

Si vous voulez vous équiper, choisissez, mais choisissez bien !

Commentaires

Monsieur Maisonrouge directeur d'IBM pour le monde sauf les US et qui avait des amis, dont ma famille, à Quiberon, lors d'un de ses séjour dans les années 70 nous avait dit qu'IBM avait loupé le coche pour les PC, qu'ils n'y avaient pas cru au début et étaient montés dans le bateau un peu tard. Ils se sont ensuite un peu rattrapés.
fran

Écrit par : Fran Zainal | 12/01/2011

Les commentaires sont fermés.