01/12/2010
Les élections approchent !
Agenda 21, les 16 «défis » du conseil général du Morbihan
Télégramme de Brest du 1 décembre 2010
Le conseil général a adopté hier son Agenda 21, un plan d'action environnemental qui comprend 16 défis «pour l'avenir du Morbihan ». Critique sur le projet, la gauche n'a pas pris part au vote.
Le conseil général du Morbihan et sa politique en matière de développement durable? «Lanterne rouge», selon la gauche. Bien noté pour la droite majoritaire. Comme les États face aux marchés financiers, il existe aussi des agences de notation pour les départements. Le conseil général a fait évaluer sa politique de développement durable. Sa note est passée B+à A+. Et peu de départements s'y sont risqués, selon Pierrick Nevannen, rapporteur du projet Agenda 21. Issue du Sommet de Rio de 1993, la mise en application de la notion de développement durable dans les politiques locales a mis du temps à voir le jour. Le conseil général du Morbihan s'est lancé dans le projet en2007. «Ce n'est pas par effet de mode, a dit le président, Joseph Kerguéris. L'obligation qui est la nôtre est de transmettre un territoire préservé».
Préserver les ressources
Que signifie concrètement cet Agenda 21? «Faire mieux en économisant les ressources et en dépensant moins». Ces ressources, ce sont l'eau, l'espace, l'énergie, la biodiversité... Les élus du conseil général et les agents vont être sensibilisés à ces notions dans chacune de leur décision:de la politique en faveur des personnes âgées à la réalisation des infrastructures, comme le futur collège de Plescop qui sera un bâtiment entièrement «passif». D'autre part, les aides départementales octroyées aux communes et intercommunalités seront conditionnées à des bonnes pratiques environnementales. L'Agenda 21 morbihannais est contenu dans 16 «défis». Quelques exemples: évaluer la consommation de l'espace, réduire l'usage de la voiture, rendre les bâtiments énergétiquement efficaces, accompagner les jeunes «en cumul de risques», développer les équipements et services par «pôles de vie» (Le Télégramme du 27novembre).
«Un mot banni»
«Un acte majeur» de l'assemblée départementale, selon Michel Burban, qui a lancé le débat sur le plan politique en déplorant «l'attitude de la chaise vide» de la gauche (*), «à des fins électorales pour mieux critiquer le projet». «Le mot développement durable était autrefois banni du conseil général», a répondu Hervé Pellois. «Émanation des services plus que des élus, cet Agenda 21 ne révolutionne en rien les politiques menées jusqu'à présent. Et qu'en sera-t-il après votre départ, monsieur le président?, a-t-il ajouté. Nous craignons que les candidats qui sont sur les rangs ne soient pas aussi sensibles au développement durable». «Permettez-moi de penser le contraire, a répondu Joseph Kerguéris. Car bon nombre d'entre vous se retrouveront sur les mêmes bancs (après les élections de mars, NDLR). Si vous doutiez du futur, ce serait un aveu de faiblesse». * Celle-ci a quitté le comité de pilotage mis en place en 2008.
Clivage politique, un non-sens !
A Saint Pierre, nous allons suivre avec intérêt la campagne électorale de Madame G lors des prochaines cantonales ! Verte et Rose, flashy ou bonbon !
L'agenda 21, bien" mal nommé" à Rio, c'est marquer l'intérêt des dirigeants pour un "programme écolo" ! En France, Grenelle 1 et 2 et l'éviction récente du ministre "en charge"...
Au moment où les "verts" ont dit non au PS pour des alliances électorales, nos élus "socialistes" ont intérêt à suivre des stages de "fakir", afin de concilier l'inconciliable...
Au fond dans ce débat, Saint Pierre est devenu "incontournable" !
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