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27/01/2011

Département encore crédible ?

Le département et la région vont disparaître en Martinique et en Guyane
Les Echos du 27 janvier 2011
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Le projet de loi présenté hier en Conseil des ministres prévoit de doter ces deux régions mono-départementales d'une collectivité unique où auront fusionné conseil régional et conseil général.
Dans deux ans, si le processus se poursuit jusqu'à son terme il ne restera plus que deux départements d'outre-mer : La Réunion et la Guadeloupe. Entre-temps, la Martinique et la Guyane seront devenues des collectivités uniques, d'un genre inédit, dans laquelle se seront fondus le conseil régional et le conseil général de chacun de ces territoires, tous deux départements depuis 1946 puis aussi région depuis 1982. Deux projets de loi (ordinaire et organique) ont été adoptés hier en Conseil des ministres, un an tout juste après que les populations concernées aient approuvé par référendum ce changement de statut. Les parlementaires devront s'emparer de ces textes avant la fin de cette année pour que l'élection des conseillers de la future assemblée de Martinique et de celle de Guyane aient lieu avant le 31 décembre 2012. Il a été retenu le principe d'un scrutin de liste proportionnel à deux tours avec une prime majoritaire de 20 % des sièges à pourvoir. Pour figurer au second tour, toute liste devra avoir obtenu 10 % des suffrages.
Ces deux nouvelles assemblées seront chacune composées de 51 membres contre 86 conseillers régionaux et généraux aujourd'hui en Martinique et 50 en Guyane. Toutefois, à l'issue des discussions avec les élus sur les particularismes locaux, le pouvoir exécutif sera exercé différemment à Fort de France et Cayenne. En Martinique, l'assemblée élira un conseil exécutif, une sorte de gouvernement de 9 membres qui ne dit pas son nom, à l'image de ce qui se pratique en Corse ou en Nouvelle-Calédonie. Comme il sera dissocié de l'assemblée, le nouveau pouvoir local sera en réalité exercé par 60 élus au total. En Guyane, en revanche, le pouvoir exécutif sera exercé par la commission permanente au sein de l'assemblée, tels que fonctionnent aujourd'hui les conseils régionaux.
Travail d'accompagnement
Les nouvelles assemblées cumuleront les compétences de la région et du département. Et elles hériteront de l'ensemble des dotations de l'Etat attribuées aux deux collectivités locales actuelles. A l'inverse de collectivités d'outre-mer telles la Polynésie française ou la Nouvelle-Calédonie, la Martinique et la Guyane relèvent toujours de l'article 73 de la Constitution, celui de l'identité législative, autrement dit du droit commun. A deux détails près tout de même. D'une part, les deux nouvelles collectivités voient leur faculté à adapter localement les lois de la République (« pouvoir d'habilitation ») élargie, soit par décret , soit par la loi. D'autre part, si la collectivité ne parvient pas à remplir « les besoins essentiels de la population », le préfet pourra se substituer au pouvoir local sans attendre une décision de justice. Les nouvelles collectivités sont donc loin d'avoir la bride sur le coup. En tout état de cause un long travail d'accompagnement est prévu par l'Etat pour les aider à fusionner les actuels services.
PHILIPPE MOREAU, Les Echos

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19/11/2010

Un coup d'avance !

Cantonales en Morbihan, les candidats à la candidature du PS
Télégramme de Brest du 19 novembre 2010
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Le 25 novembre, les militants socialistes voteront pour leurs candidats aux cantonales. Hier, le Parti socialiste a dévoilé une partie des candidatures sur fond de division persistante avec Europe Écologie.

Le Parti socialiste du Morbihan avance ses pions mais ne dévoile pas toutes ses cartes. En présentant, hier, une partie des candidats à la candidature aux cantonales, les instances départementales du PS ont voulu signifier clairement à leurs partenaires que le temps de la consultation était bientôt révolu. Le 25 novembre, les militants socialistes sont appelés à désigner leurs candidats. Après, il sera trop tard.
«On joue notre chance à fond»
Sur les 21 cantons, huit polarisent encore l'attention, en l'absence de candidatures déclarées. «Nous sommes en négociation avec des maires Divers gauche et le Parti radical de gauche», signale GwendalRouillard, le premier fédéral, qui dit avoir envoyé ses meilleurs atouts dans les cantons pour conquérir l'assemblée départementale. «On a une chance et on va la jouer à fond». Hormis l'investiture probable de Bernadette Desjardins (maire de Camors) qui chassera sur les terres du président sortant Joseph Kerguéris dans le canton de Pluvigner, les ténors locaux sont bien au rendez-vous.

Lanester dans l'oeil du cyclone
En attendant, le PS ne compte pas désamorcer l'hostilité grandissante avec Europe Ecologie et l'UDB. «Nous restons sur la même ligne: pas de désistement, pas de discussion, pas de canton», confirme GwendalRouillard qui renvoie la formation politique au terminus des prétentieux. «Ils nous réclamaient la priorité sur cinq cantons: Vannes ouest, Vannes centre, Lorient nord, Pluvigner et La Roche-Bernard. C'est de la mauvaise foi». Quant au Parti communiste, «on a pris acte de leur orientation Front de gauche et de leur volonté de présenter leur propre candidat». Les accords à venir seront donc à rechercher ailleurs. Et sans doute pas à Lanester où les relations sont loin d'être pacifiées depuis l'annonce de Thérèse Thiery (conseiller général sortant) de faire cavalier seul dès le premier tour. «On se réserve tous les droits». L'affaire pourrait donc tourner au vinaigre politique dans la ville-canton.

Les postulants des différents cantons
Guémené-sur-Scorff: Jean-LucGuilloux, maire de Ploërdut. Lorient nord: Émile Jetain, conseiller général sortant. Muzillac: François Batard. Ploemeur: Loïc Le Meur, maire de Ploemeur, conseiller général sortant. Pluvigner: Bernadette Desjardins, maire de Camors. Pontivy: Henri Le Dorze, premier adjoint à Pontivy, conseiller général sortant. Port-Louis: NathalieLeMagueresse, adjointe à Locmiquélic. Questembert:PaulPaboeuf, maire de Questembert. Quiberon:LucLeGurun, maire de Houat; suppléante, Geneviève Marchand, maire de Saint-Pierre-Quiberon. Rochefort-en-Terre:François Hervieux, maire de Malansac, conseiller général sortant. Sarzeau: suppléante, Marie-Cécile Riedi, conseillère municipale à Sarzeau. Vannes ouest:André Gall, conseiller général sortant. Vannes centre:Nicolas Le Quintrec, conseiller municipal à Vannes. En cours de négociation: Gourin, Lanester, La Roche-Bernard, LaTrinité-Porhoët, Locminé, Ploërmel, Rohan, Saint-Jean-Brévelay.

RégisNescop

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04/09/2010

cantonales 2011

Cantonales, les enjeux de 2011
Télégramme de Brest du 3 septembre 2010
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Mars2011 et les élections cantonales, c'est encore loin. Mais élus, candidats potentiels et partis politiques s'y préparent en cette rentrée politique. L'enjeu majeur: la succession du président centriste Joseph Kerguéris qui devrait se jouer dans le chaudron vannetais...

Au printemps prochain, 21 élus remettront leur mandat en jeu, pour trois ans seulement au lieu de six, car la réforme territoriale prévoit, en 2014, la création de la nouvelle collectivité régionale servie par les futurs conseillers territoriaux.

La succession de Joseph Kerguéris

La majorité (droite et centre) tient actuellement 26 cantons et la gauche 16. Une alternance est-elle possible en 2011? La gauche ne s'y attend pas. Questembert et La Roche-Bernard pourraient revenir, respectivement, à gauche et à droite mais le match serait nul pour la majorité. L'enjeu majeur de l'élection sera la succession du président UDF Joseph Kerguéris - canton de Pluvigner - qui passera le relais pour se consacrer exclusivement au Sénat (élection en septembre2011 dans le Morbihan). Michel Morvant (Gourin), Christian Perron (Guémené-sur-Scorff), Thérèse Thiéry (Lanester), Michel Pichard (LaTrinité-Porhoët), Gérard Lorgeoux (Locminé), Émile Jétain (Lorient-Nord), Jo Brohan (Muzillac), LoïcLe Meur (Ploemeur), Patrick Le Diffon (Ploërmel), Henri Le Dorze (Pontivy), Gérard Pierre (Quiberon), François Hervieux (Rochefort-en-Terre), Pierre Le Teste (Rohan) sont très probablement candidats à un nouveau mandat. Jean Thomas (La Roche-Bernard) et Henri-Michel Kersuzan hésitent encore, Michel Burban (Questembert) s'interroge et «écoute», Yves Borius (Sarzeau) se représenterait si son ami DavidLappartient, maire UMP de Sarzeau, n'y allait pas. À Vannes-Ouest, André Gall, sortant PS, envisageait de passer la main mais une candidature de François Goulard, député-maireUMP villepiniste de Vannes, pourrait l'inciter à rempiler pour tenter de conserver ce siège et faire barrage aux ambitions présidentielles de François Goulard. À Port-Louis, enfin, Aimé Kerguéris, pilier de la droite morbihannaise, va se retirer. Adrien Le Formal, maire de Plouhinec, pourrait lui succéder.

Chaud-bouillant à Vannes

Vannes sera, à l'évidence, le point chaud-bouillant de l'élection : à Vannes-Ouest où François Goulard devrait annoncer en octobre qu'il s'y présentera; à Vannes-Centre aussi (l'UMP Annick Guillou-Moinard se retire) où Nicolas Le Quintrec, chef de file de la gauche vannetaise, espère une percée décisive contre David Robo, proche de Goulard, ou Anne Le Dirach, autre espoir de la droite. Si Goulard l'emporte à Vannes-Ouest, la présidence du conseil général lui sera accessible, probablement sans tir de barrage des sarkozystes de l'UMP. Si la gauche gagne Vannes-Centre, c'est la ville préfecture qui risque tôt ou tard d'échapper à Goulard et ses proches. En cas de défaite de FrançoisGoulard à Vannes-Ouest, les barons de l'UMP Michel Morvant (Gourin), Pierrik Nevannen (Pont-Scorff), Yves Bleunven (Grand-Champ) donneront libre cours aux ambitions présidentielles qu'on leur prête. Quant au député-maire UMP de Plouay, Jacques Le Nay, autre présidentiable possible, il a, en définitive, choisi le Sénat et soutient David Le Solliec, maire UMP de Gourin, pour lui succéder à l'Assemblée.

Bertrand Le Néna

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