06/10/2017
L'alibi facile des logements locatifs aidés !
L'urbanisation de la partie Nord de Quiberon est en route, la mer est encore loin !
Après le remodelage "raté" du rond-point de la gendarmerie, la réutilisation des terrains SNCF démange les élus de Quiberon. Pour construire du logement locatif aidé (29), 700 mètres carrés de surface commerciale et 40 places de parking. Le projet serait privé et "Max Plus" transférerait ses locaux actuels dans les nouveaux, laissant ainsi la possibilité à ses voisins (Super U) ou d'autres de s'étendre. L'ancienne caserne des pompiers reste également disponible pour de futurs projets !
Dans ce "puzzle foncier" complexe, les ambitions de la distribution et autres activités commerciales sont importantes, puisque cette zone "Nord" est le point d'entrée obligatoire des chalands...et des voyageurs vers les îles. Faute de récupérer le "cimetière communal", le foncier "non bâti" y est rare et fortement parcellisé !
Comme dans bien d'autres projets, le logement social est aujourd'hui le "prétexte" respectable à la réalisation d'opérations immobilières. La loi ALUR, ainsi que le PLU poussent à la "densification", donc à la rentabilité de ce genre d'opérations... qui agitent désormais plusieurs quartiers de Quiberon.
La grande question, mise en avant par l'opposition, est le changement apporté à l'esthétique et le paysage des quartiers par un urbanisme en hauteur, qui tue à petit feu le "pavillon classique avec son jardin" ! et risque ainsi de transformer Quiberon en une cité "banale et commune" ! Politique en totale contradiction avec la volonté des élus de promouvoir "le haut de gamme" !
La "poussée" vers le Nord de Quiberon est inéluctable ! Mais attention à une "urbanisation de banlieue", qui risque à terme de tuer la cité balnéaire !
Rond-point de la Gendarmerie, quelle entrée de Ville pour demain
Télégramme du 6 octobre 2017
Le rond-point de la gendarmerie, au coeur des polémiques sur le réaménagement de l'entrée de ville. Jeudi dernier, lors du conseil municipal, a été présenté le projet de réhabilitation du rond-point de la gendarmerie, programme prévoyant, sur 2.200 m², la construction de 600 m² de surface commerciale et 29 logements dont neuf locatifs sociaux. Patrick Leroux, conseiller municipal de la minorité, n'est pas d'accord et le fait savoir : « Au rond-point de la gendarmerie, sur un terrain de 2.200 m², la commune va créer 700 m² de surfaces commerciales plus 29 logements et 40 places de stationnement. Quel est l'intérêt de créer une sorte de centre commercial à l'entrée de la ville ? Est-ce le rôle de la mairie de créer des commerces ? D'abord la densification et la hauteur des bâtiments va renforcer l'aspect urbain de la commune, or c'est une cause de la fuite de la clientèle à fort pouvoir d'achat qui boude Quiberon car elle recherche le dépaysement et ne veut pas, pour ses vacances, ce qu'elle trouve partout ailleurs. Où sont les arbres et la végétation ? ».
Une augmentation du nombre de commerces vides
Patrick Leroux poursuit, « ensuite, les 700 m² prévus représentent dix à quinze commerces du centre-ville. Cette nouvelle concurrence va déplacer l'activité économique et augmenter les commerces vides au centre. Les emplois créés d'un côté seront détruits de l'autre. Qui va en profiter ? Quel sera le prix de vente ? Aucune information n'a été donnée au conseil municipal. Enfin cet emplacement a une valeur économique, et donc la défense de l'intérêt de la commune nécessite qu'elle reste propriétaire des murs commerciaux, afin d'obtenir une rente à long terme ; au lieu de donner cet avantage à prix coûtant à des acteurs privés. Quelle générosité ! Le bien de la commune doit être traité avec la même rigueur économique que la gestion des entreprises ». © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/rond-point-quelle-entree-de-ville-pour-demain-06-10-2017-11691789.php#CBgmzW3qdoCG30vy.99
Le maire, Bernard Hilliet, a répondu à l'ancien adjoint à l'urbanisme.
« Nous favorisons ce projet d'abord parce qu'il est porteur de nouveaux logements en partie en locatif aidé. Il y a de nombreuses demandes en attente. Et oui, une surface de 600 m² de commerce pourrait être prévue. Notre objectif fort est de réaménager l'environnement urbain de notre entrée de ville. Une nouvelle caserne de gendarmerie va être construite sur l'actuelle. Nous sommes en relation avec le propriétaire de Max Plus qui se dit prêt à s'installer dans les futurs locaux commerciaux et à réhabiliter en commerce et logements ses actuels bâtiments. Tous les immeubles seraient ainsi requalifiés en entrée de ville. Ces projets seront portés par des privés. Il n'y aura pas de centre commercial. En ce qui concerne la taille des constructions, les règles du Plu (Plan local d'urbanisme), définies par l'ancien adjoint à l'urbanisme, M. Patrick Leroux, donc, seront strictement respectées. Mais que craint donc M. Leroux ? Comment 600 m² de commerces pourraient-ils mettre en péril les commerces du centre-ville ? Enfin, quand il parle de « rente » pour la ville, je m'insurge : une ville a-t-elle pour vocation de vivre de ses rentes ? Je ne le crois pas. Je ne conçois pas ainsi la politique communale ». © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/rond-point-quelle-entree-de-ville-pour-demain-06-10-2017-11691789.php#CBgmzW3qdoCG30vy.99
Le projet de commerces en entrée de ville contesté
Ouest France du 6 octobre 2017
Le projet de la mairie porte sur les 2 200 m² de terrain de la SNCF, situés au rond-point de la gendarmerie et occupés actuellement par un parking.
Pour Patrick Le Roux, élu d’une des minorités, ce projet est une menace pour l’activité économique du centre-ville. Selon lui, « les emplois, créés d’un côté, seront détruits de l’autre ».
Entretien
Vous souhaitez évoquer un projet de la mairie, lequel ?
Au rond-point de la gendarmerie, sur un terrain de 2 200 m², la commune va créer 700 m² de surfaces commerciales, plus 29 logements et 40 places de stationnement.
Je me demande quel est l’intérêt de créer une sorte de centre commercial à l’entrée de la ville. Est-ce bien le rôle de la mairie de créer des commerces ?
Que reprochez-vous à cette création de commerces ?
D’abord la densification et la hauteur des bâtiments, qui va renforcer l’aspect urbain de la commune. Or, c’est une cause de la fuite de la clientèle à fort pouvoir d’achat.
Celle-ci boude Quiberon, car elle recherche le dépaysement et ne souhaite pas pour ses vacances ce qu’elle trouve partout ailleurs. Où sont les arbres et la végétation ?
Vous dîtes que ce projet est une menace pour le centre-ville…
En effet, les 700 m² prévus représentent 10 à 15 commerces du centre-ville. Cette nouvelle concurrence va déplacer l’activité économique et augmenter les commerces vides au centre. Les emplois, créés d’un côté, seront détruits de l’autre. On peut se demander qui va en profiter.
Quelles autres questions soulevez-vous ?
Le prix de vente de ces locaux, une fois construits. Aucune information n’a été donnée au dernier conseil municipal. Cet emplacement, à l’entrée de ville, a une valeur économique indéniable. La défense de l’intérêt de la commune nécessite qu’elle reste propriétaire des murs commerciaux, afin d’obtenir une rente à long terme, au lieu de donner cet avantage à prix coûtant à des acteurs privés.
Quelle générosité dans cette conjoncture de baisse des ressources des collectivités. Je pense que le bien de la commune doit être traité avec la même rigueur économique que la gestion des entre- prises.
Il s’agit de « réaménager l’environnement urbain autour de ce rond-point »
Le maire Bernard Hilliet.
Le maire Bernard Hilliet, interpellé à ce sujet, répond que par ce projet, la ville souhaite mettre en place de nouveaux logements destinés au locatif aidé. « Il s’agit en effet de répondre aux nombreuses demandes qu’on ne peut aujourd’hui satisfaire, souligne-t-il. Ensuite, l’idée de créer une surface commerciale de 600 m² a pour nous un objectif fort, celui de réaménager l’environnement urbain autour de ce rond-point. »
Requalifier le quartier
La gendarmerie va en effet être refaite, et le magasin de déstockage envisagerait de déplacer sa surface actuelle dans le nouvel immeuble. Des pistes sont évoquées pour l’occupation du magasin actuel. Les élus souhaitent donc requalifier cette portion d’entrée de ville, en améliorant l’image véhiculée actuellement par le bâti existant. « Ce projet sera mené par des professionnels et non la mairie, précise le maire. Mais en aucun cas, il n’est question de créer un centre commercial à cet endroit. Les constructions devront respecter les règles du Plan local d’urbanisme, mises en place lorsque Patrick Le Roux était adjoint à l’urbanisme. »
Bernard Hilliet ne comprend pas la crainte de l’élu de la minorité d’une concurrence avec les commerces du centre-ville. Pour lui, les 600 m² de surface ne peuvent déstabiliser les milliers de mètres carrés occupés par la centaine de magasins du centre.
« Quant à cette idée de rente, je ne suis pas d’accord. Une ville n’a pas pour vocation de vivre de ses rentes, insiste Bernard Hilliet. Ce n’est pas comme cela que je perçois une politique communale. On cherche à mettre Quiberon au niveau de ce qu’elle doit être, à construire pour l’avenir, en investissant, et pas en vivant de ses rentes. »
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