12/08/2016
Laissez nous camper !
A Belle-Ile, comme à Saint Pierre Quiberon, le camping sur terrain privé est la cible des Mairies et de l'Administration !
La question "fiscale" semble sensible ! pas d'impôt foncier (en dessous du minimum imposable, pas de taxe d'habitation, seulement la "taxe de séjour" déclarative... donc pour une commune peu d'intérêt par rapport à la contribution des "maisons en dur", qui participent financièrement à la vie communale !
L'assainissement, lui, est une question réelle, notamment en bord de mer sur la presqu'île. Il faut reconnaître que les terrains de camping ont fait le nécessaire, ainsi que les communes pour les aires de stationnement des camping-cars... pour le reste, silence radio, car l'assainissement (ex syndicat mixte) devient aujourd'hui "intercommunal". Le Député-Président d'AQTA n'a pas beaucoup parlé jusqu'à présent de ce sujet délicat, et certainement "impopulaire" en période électorale...
La "période de trois mois", qui correspondait finalement aux anciennes vacances scolaires, n'est pas plus respectée que la période d'ouverture des camps de camping (6 mois maximum), surtout quand ils sont "municipaux" (Voir petit Rohu, qui affiche une ouverture jusqu'au 10 octobre 2016 !). Ici, encore, les équipes municipales sont particulièrement "laxistes", car elles ne font pas non plus respecter le principe de la "mobilité" des "Mobile-Homes"...
L'héritage de ces pratiques à Saint Pierre Quiberon reste aujourd'hui un sujet tabou !
Campeurs, pique-nique militant aujourd'hui
Télégramme du 12 août 2016
Jeannine et Jean-Marc Morel campent avec leurs enfants à Calastren. Aujourd'hui, ils seront présents au pique-nique organisé à 12 h, à Le Palais, derrière la maison des éclusiers. Beaucoup, comme eux, réclament le maintien de l'usage permettant aux vacanciers de camper sur des terrains privés pour une durée de trois mois par an.
Créée cette année, l'association Laissez-nous camper organise un pique-nique pour demander le maintien de l'usage qui permet aux vacanciers de camper sur des terrains privés pour une durée de trois mois par an. Cette initiative fait suite au durcissement de la position de plusieurs administrations qui considèrent que les textes de loi doivent à présent s'appliquer strictement. Le pique-nique aura lieu ce vendredi, à 12h, à Le Palais, sur le terrain situé sous le pont d'accès à l'enceinte de la citadelle, derrière la maison des éclusiers. « Actuellement, si on cumule la loi Littoral, Natura 2000, etc., on se rend compte que peut-être 80 % du territoire de Belle-Ile est concerné par ce genre de réglementations, explique Jean-Marc Paint, un des vice-présidents de Laissez-nous camper. Si on suit les textes à la lettre, il sera interdit de camper presque partout ». Une perspective préoccupante pour des vacanciers qui souvent ont leurs habitudes sur le même terrain depuis des dizaines d'années. Comme dans le vallon de Calastren, où plusieurs familles occupent gratuitement des terrains appartenant à Pierre Portugal, dont les parents agriculteurs avaient prêté leurs champs pour la première fois en 1936. « Nous, on vient sur le terrain de M. Portugal depuis 42 ans, précise Jean-Marc Morel, qui campe dans le vallon avec sa femme Jeannine et leurs quatre enfants âgés aujourd'hui entre 28 et 38 ans. On a même connu un campeur mort cette année, à 87 ans, qui a demandé à ce que ses cendres et celles de sa femme soient répandues à la pointe Saint-Marc ! »
« Camping sauvage » ou « camping à la ferme » ?
Refusant le terme de « camping sauvage », qui consiste à s'installer dans la nature sans autorisation et plus d'une nuit, Jean-Marc Morel parle le concernant de « camping à la ferme ». Totalement indépendants, sauf pour l'approvisionnement en eau qui se fait gracieusement chez Pierre Portugal, les Morel ont en effet le sentiment de participer pleinement à la vie du vallon et du village. « Pour la fauche des prés, on fait venir un agriculteur avec qui on a un accord, insiste Jean-Marc Morel. J'ai moi-même gagné des dizaines de m2 sur les fourrés avec ma faux et en abattant les arbres qui menaçaient de tomber », dit-il. Des arguments que Laissez-nous camper entend porter haut et fort, puisque l'entretien des paysages et les bonnes pratiques écologiques sont inclus dans sa charte. Contact Laissez-nous camper, tél. 06.84.84.28.17.
© Le Télégramme
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