07/04/2016
La "transition énergétique", la grande panne d'électricité en 2020 ?
Produire 40% d'énergie renouvelable en 2030 (dans 14 ans !), est-ce vraiment possible ?
2030 est encore loin, puisque 3 Présidents auront pris la direction de la France...
Mais aujourd'hui on ne sait pas encore fixer à l'énergie nucléaire "son déclin, voulu", mais pas encore digéré !
Il est bien évident, que la montée des "renouvelables" n'est pas aussi simple, que lors du vote de la loi de transition énergétique : 23.300 mégawatts d'éolien en 2023, 20.200 mégawatts de solaire, soit environ 43.000 mégawatts, à la disponibilité "partielle" (entre 50 à 70% du temps total...).
En Bretagne l'éolien "Offshore" est bloqué...pour cause de faillite d'AREVA, l'un des deux protagonistes des appels d'offre ! L'éolien terrestre reste très en dessous des prévisions (1.400 mégawatts) à 844 mégawatts, ce qui représente 50% de l'électricité produite en Bretagne...
Résultat, un probable "Blackout" de la Bretagne en 2020, si l'on coupe la production nucléaire de la Manche !
Energies renouvelables, futur esquissé, quid de l’atome ?
Le Monde.fr du 7 avril 2016
Eoliennes et parc solaire près du village d'Avignonet-Lauragais, au sud-ouest de Toulouse, le 26 mai 2013. REMY GABALDA / AFP
Le gouvernement a finalisé la feuille de route pour le développement des énergies renouvelables en France, mais la délicate question de l’évolution du parc nucléaire français est pour l’heure laissée en suspens, a annoncé mercredi la ministre de l’environnement et de l’énergie, Ségolène Royal. « J’ai décidé de mettre à consultation la partie de la programmation pluriannuelle (de l’énergie) qui concerne les énergies renouvelables. Pourquoi ? Parce que ça permet de motiver les filières industrielles (...) et de donner une place claire à tous les appels à projets que je vais lancer », a déclaré Mme Royal lors d’une conférence de presse. Le document « est prêt, je l’ai signé ce matin », a-t-elle ajouté. Le projet d’arrêté, obtenu par l’AFP, fixe notamment un objectif de 14 300 mégawatts (MW) de capacité installée pour l’éolien terrestre en 2018, puis une fourchette de 21 800 à 23 300 MW en 2023. Pour l’énergie solaire, l’objectif intermédiaire est de 10 200 MW, porté ensuite jusqu’à 20 200 MW. Pour l’éolien en mer, l’ambition est revue à la baisse. Le texte a été transmis au Conseil supérieur de l’énergie (CSE) qui devrait rendre un avis d’ici la fin du mois d’avril, avant une possible publication au Journal officiel en mai. Très attendue par les acteurs du secteur énergétique, cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est un texte réglementaire qui doit décliner les orientations de la loi de transition énergétique, en détaillant les grandes trajectoires d’évolution des sources d’énergie jusqu’en 2023.
Son enjeu est de taille : planifier la montée en puissance des énergies renouvelables, qui doivent couvrir 40 % de la production d’électricité en 2030, organiser la baisse de la consommation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ainsi que la réduction à 50 % à l’horizon 2025 de la part de l’atome dans la production de courant, contre plus de 75 % aujourd’hui. Ce dernier point, le plus sensible, a été laissé en suspens, au grand dam des ONG. « Sans orientations sur l’évolution de la consommation et sur les autres sources de production, le nucléaire et les énergies fossiles, les objectifs d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique resteront des vœux pieux », a déploré Anne Bringault, coordinatrice sur la transition énergétique pour le Réseau action climat et le CLER. Elle demande urgemment « de mettre en consultation une PPE complète et cohérente avec les objectifs de la transition énergétique ». « Pour sécuriser réellement le développement des renouvelables, une seule solution : faire de la place sur le marché français de l’électricité en fermant des réacteurs nucléaires », a réagi Greenpeace. Pour Ségolène Royal, la complexité du dossier justifie pourtant de prendre du temps.
Eoliennes, la Bretagne encore loin de ses ambitions
Télégramme du 6 avril 2016
Le projet de ferme pilote d'éoliennes flottantes au large de Groix a été présenté ce mardi à Paris. Un parc de 17 km² qui viendra gonfler la production d'électricité d'une Bretagne de plus en plus nourrie à l'éolien. Mais en retard sur ses plans.
La Bretagne produit moins de 10 % de l'électricité qu'elle consomme. Un vrai problème de dépendance énergétique qui a entraîné la mise en place d'un pacte en 2010 visant à combler ce dangereux écart entre production et consommation. Parmi les objectifs fixés, le développement massif des énergies renouvelables, et notamment de l'éolien.
Où en est-on ? En retard...
Le projet de ferme pilote d'éoliennes flottantes au large de Groix présenté ce mardi (à découvrir ce mercredi dans Le Télégramme) est là pour le rappeler. En 2010, l'objectif était de produire dans la région 500 MW d'électricité grâce à l'éolien offshore d'ici à 2015. Aujourd'hui, le compteur reste bloqué à 0. L'hypothèse de départ correspondait au potentiel de production du parc éolien offshore de Saint-Brieuc, dont la mise en service a finalement été repoussée à l'horizon 2020.
En retard à la mi-temps
Et l'éolien terrestre ? Même retard à la mi-temps de ce défi énergétique qui court jusqu'en 2020. L'objectif de 2015 était de 1.400 MW. La production effective de l'éolien raccordé au réseau atteignait péniblement en décembre dernier les 844 MW. Chiffre de production toutefois suffisant pour en faire la source d'énergie renouvelable la plus importante de la région.
Championne de France, mais...
53 % de l'électricité produite en Bretagne, toutes sources d'énergie confondues, provient de l'éolien. Un record en France, et de loin. La seconde région s'appuyant le plus sur la force du vent est la Bourgogne-Franche-Comté qui compte pour 30 % sur l'éolien dans sa production d'énergie. Une statistique assez impressionnante qu'il faut tout de même modérer avant 'offrir à la Bretagne le titre de championne de France de l'éolien. Car si l'on écarte les pourcentages pour se concentrer sur les chiffres de production brute, la région chute à la 5ème position loin derrière l'Alsace-Champagne-Ardennes et Nord-Pas-de-Calais Picardie.
© Le Télégramme
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