04/01/2016
Guerre, pourquoi et pour qui ?
Le Moyen Orient en est encore aux querelles religieuses des dernières croisades...
Le pétrole est le carburant financier des conflits.
Depuis la fin de l'accord diplomatique entre Etats Unis et l'Arabie saoudite en 2015, de l'auto satisfaction des besoins pétroliers des Etats Unis d'Amérique, de l'accord Monde-Iran sur le plan nucléaire iranien, les enjeux au Moyen Orient deviennent régionaux.
La baisse des prix du pétrole ruine les états les plus dépensiers, dont l'Arabie saoudite, gardien des lieux saints de l'Islam.
La COP21 mine les prévisions les plus optimistes sur le plan pétrolier... et fixe désormais le cap des économies occidentales.
La fin de l'abondance signe également la situation de paix relative entre producteurs proches, l'Iran et l'Arabie saoudite. Le clivage entre chiites et sunnistes revient sur le devant de la scène, ainsi que les querelles entre Perses et Arabes...
La Syrie, après l'Irak, le Liban devient aujourd'hui le lieu d'affrontement fragile des communautés religieuses. Les Russes entendent conserver leur base navale sur la méditerranée, les français leur influence historique de la création en 1905 de la Compagnie française des pétroles à Mossoul, de la protection des arméniens après l'épisode 1915-1917 et leur hostilité envers l'empire turc.
Depuis la dévaluation de l'euro en février 2015, la France signe des contrats mirifiques de livraison d'armes avec l'Egypte et les pays du Golfe. Même les BPC, russes, passent de la Baltique à la Méditerranée... avec le risque d'impayé augmenté par la mauvaise conjoncture pétrolière.
La bataille aérienne de Syrie permet aussi de montrer l'efficacité des armes françaises, en petit nombre, il est vrai !
Mais armer tout ce petit monde risque, comme on l'a vu en Libye, de distribuer à des gens incontrôlables des armes modernes et dangereuses, notamment pour les vols civils...
Vouloir transformer la "géopolitique du pétrole", vouloir faire la guerre "à distance", c'est à terme mettre à genoux "l'économie française", qui n'en peut déjà plus !
Alexandre Adler , l'inquiétant amateurisme de François Hollande
Le Figaro Premium du 2 octobre 2015
INTERVIEW - En matière diplomatique, le produit de l'ère Hollande équivaut à zéro, diagnostique Alexandre Adler. Tour d'horizon de la planète avec ce spécialiste des relations internationales.
Le FIGARO MAGAZINE. - Que pensez-vous de l'offre de Vladimir Poutine aux Occidentaux d'une alliance avec Bachar el-Assad contre Daech?Alexandre ADLER. - C'est le bon sens même. Poutine a subi en Ukraine un échec sanglant dont il ne s'est pas encore remis avec la déroute de ses partisans à Kiev et il a compris que, s'il ne redressait pas la barre par des gestes spectaculaires, il était fini. La règle de fer en Russie est que tout dirigeant qui commet une flagrante bévue est éliminé du pouvoir dans les dix-huit à vingt-quatre mois: ainsi de Gorbatchev après la chute du mur de Berlin, et de Khrouchtchev après la crise des missiles à Cuba. Les détenteurs du véritable pouvoir en Russie se réunissent et se débarrassent du maladroit après délibération. Menacé de licenciement sans préavis, Poutine est sorti de la crise ukrainienne qu'il avait lui-même créée en congédiant ses «corps francs» - et puis l'accord de Minsk est allé dans le sens d'une désescalade… Bottant désormais en touche vers le Moyen-Orient, il opère un grand roque, comme on dit aux échecs lorsqu'on protège son roi… L'aider dans cette manœuvre permettrait de relâcher les tensions en Ukraine, de normaliser la situation sur le flanc européen et d'amorcer une coopération qui équilibrerait le rapport de force avec les Etats-Unis.
Cela fait des années que nous nous faisons enfumer à propos du Moyen-Orient par des analystes qui nous racontent que les Frères musulmans sont des démocrates. C'est ainsi que les printemps arabes ont été interprétés comme un élan des nouvelles générations vers la modernité, alors qu'il n'en était rien: les Frères musulmans, sitôt élus en Egypte, ont établi sur le pays et ses institutions une domination telle que des millions d'Egyptiens sont sortis dans les rues pour protester contre eux. Leur nocivité est assurément moindre que celle des djihadistes mais, pour ce qui est de l'insurrection syrienne, où on les retrouve en compagnie de mouvements dominés par la branche locale fidèle à la direction afghane d'al-Qaida, il faut rappeler l'axiome du mathématicien et théoricien des jeux Oskar Morgenstern: tout jeu à trois se simplifie à deux, le troisième terme finissant par se confondre avec l'un des autres joueurs… C'est ce à quoi nous assistons. On a toutes les raisons de détester Bachar el-Assad, mais il est impossible de ne pas compter avec lui, car vouloir endiguer Daech par le biais d'al-Qaida équivaudrait à une capitulation. Après avoir été plus bêtes que nous, les Américains sont plus prompts désormais à se corriger. Au sein de la CIA, un débat se développe entre les nostalgiques de la vieille alliance avec les Frères musulmans contre Nasser et la jeune garde sensible, à juste titre, à la nuisance des forces islamiques sunnites, suite à l'expérience de la guerre d'Irak et au sabotage infligé à la coalition antiterroriste par l'armée pakistanaise et la cour saoudienne. La jeune garde représentant l'avenir et une juste approche des choses, le bon sens nous commande de nous y rallier.
Quid du ni-ni français concernant Assad et Daech?
La France a opté pour un rapprochement avec les Frères musulmans, alors qu'elle aurait dû depuis longtemps tracer une ligne rouge pour la protection des chrétiens, ce qui aurait impliqué une désolidarisation de l'insurrection anti-Assad. Elle aurait aussi dû rassembler tous les partisans d'une troisième voie où l'on aurait pu compter le maréchal al-Sissi, mais elle s'est engagée dans des rapprochements improbables avec des ennemis de la liberté et de la laïcité des peuples arabes: alliance avec le Qatar dont la nocivité s'est étendue jusque dans le Sahel, ainsi qu'avec des forces ennemies de l'Etat syrien déterminées à installer la première dictature islamiste de la région. Résultat? Nous ne contrôlons plus rien. Le produit de l'ère Hollande équivaut à zéro. Nous avons perdu trois ans sans prendre aucune position originale en rapport avec le rôle décisif que nous devrions jouer, alors que nous sommes reconnus par tout le monde, y compris l'Iran, comme les protecteurs naturels de la chrétienté arabe, laquelle est un facteur fondamental de redressement de ces sociétés.
La protection «naturelle» de la chrétienté peut-elle coïncider avec les desseins d'un pouvoir socialiste et laïc?
La IIIe République, peuplée de francs-maçons avait trouvé un modus vivendi avec l'Eglise sans jamais porter atteinte aux missions françaises, estimant que le combat anticlérical ne devait pas porter atteinte à nos intérêts fondamentaux à l'étranger. De grands ministres des Affaires étrangères, tel Théophile Delcassé, ont montré la fécondité de cette politique depuis l'Egypte, demeurée francophone alors que l'influence britannique était dominante, jusqu'au Liban qui avait demandé à être colonisé par la France, en passant par les nombreuses communautés d'Orient qui se sont naturellement tournées vers notre culture. On peut être socialiste, franc-maçon, voire internationaliste, et se garder d'affaiblir le vecteur principal de l'influence française qu'est le catholicisme: c'est Soliman le Magnifique qui accorda au royaume de France, sous François Ier, la protection permanente des communautés chrétiennes catholiques, les Russes étant par la suite chargés de la même mission pour l'orthodoxie. Là est l'origine de la francophonie et le sens de notre influence: les communautés chrétiennes ont partout été l'élite de ces sociétés.
Il est impossible de ne pas compter avec Bachar el-Assad
Ce travail de protection, la France l'accomplit-elle concrètement?
Elle est en crise en raison de son régime politique, mais le fond est sain, la catastrophe a donc été évitée grâce aux missions catholiques, à l'Eglise de France, et particulièrement à nos forces armées qui nous ont rangés dans le camp de la lutte contre le djihad avec l'opération Serval au Mali. C'est le mérite de François Hollande d'avoir suivi le mouvement. Pour autant, sans Jean-Yves Le Drian et la cohésion de la hiérarchie militaire sur une ligne de fermeté, nous n'en serions pas là. Le résultat exceptionnel, ce sont les liens personnels que notre ministre de la Défense a tissés avec le maréchal al-Sissi, alors que ce dernier n'était pas encore chef de l'Etat, et l'appui que la France a réservé à l'insurrection populaire anti-Frères musulmans au Caire. Cette attitude de notre ministre contraste singulièrement avec l'inintelligence du Département d'Etat américain influencé par Hillary Clinton, qui persiste aujourd'hui encore à considérer le régime égyptien comme illégal…
Le principe d'hostilité de Laurent Fabius à l'égard de l'Iran est-il recevable?
Sans doute pose-t-il problème à François Hollande, qui est obligé d'agir en sous-main pour rétablir un certain équilibre. Fabius a des circonstances atténuantes dans la mesure où il était en poste sous Mitterrand au moment de la grande campagne d'attentats terroristes. Gardant une véritable phobie à l'égard des mollahs, il est de ceux qui n'ont jamais compris que, depuis la victoire de Khatami en 1997, l'Iran est entré dans une longue phase de combat entre une aile progressiste, qui souhaite la réconciliation avec le reste du monde, et l'aile réactionnaire, qui veut la rupture. Les rapports de nos ambassadeurs et services secrets indiquant l'aspiration massive des Iraniens à la normalisation, notre diplomatie aurait dû être à l'avant-garde du dialogue qui a abouti au compromis sur le nucléaire. Que les Américains soient parvenus à ce résultat signe donc notre échec. Dans cette affaire, les pressions saoudiennes ont été bien plus importantes que les pressions israéliennes lesquelles, à la différence des Etats-Unis, demeurent très faibles en France. Que cela ait permis des ententes sur le plan militaire et stratégique au moment où les Saoudiens se sentaient lâchés par les Etats-Unis ne retire rien au fait que nous avons eu une politique à courte vue. Signifier à l'Iran qu'en dernière instance nous défendrons l'Arabie saoudite est légitime, mais persister à faire de ce pays un adversaire potentiel en répandant le scepticisme sur la validité de l'accord nucléaire est nettement moins recevable. Là encore, la France profonde est beaucoup plus saine que la France officielle: nos grandes entreprises ont intégré cet accord comme l'opportunité de revenir en Iran, où notre position était très forte - notamment Peugeot ainsi que nos universités qui formaient des élites. Plutôt que de rester à la traîne, notre diplomatie ferait bien de se réveiller, car les Américains capitalisent déjà sur la réconciliation.
Que dire des capacités du président de la République en matière de politique étrangère?
Sur le fond, François Hollande commet la même erreur de perspective que François Mitterrand, qui ne saisissait guère le saut qualitatif de la politique étrangère par rapport à la politique intérieure. On peut être féru de manœuvres de synthèse, de recomposition de courants et de partis en apparence opposés pour créer une majorité mais, sitôt passé à l'international, il faut une ligne à long terme, une colonne vertébrale, une vision d'ensemble. Le général de Gaulle s'y est employé toute sa vie, c'est ainsi que sa politique extérieure a fédéré des forces qui, au départ, lui étaient hostiles, sans jamais faire la moindre concession. Plus dans la lignée de François Mitterrand que de Charles de Gaulle, François Hollande n'a ni vision à long terme, ni idées directrices dans des domaines fondamentaux. Il a des intuitions, par contre, car c'est un homme fort intelligent, et il est sensible à la nécessité du maintien d'un consensus avec les institutions qu'il ne saurait avoir sur le plan intérieur. Son choix de chefs militaires issus de la droite tels que les généraux Puga ou de Villiers signifie de sa part une volonté d'ouverture à des forces conservatrices qui ne peuvent être en désaccord avec ce qu'il fait sur le terrain. Le succès de l'opération Serval l'a renforcé dans cette idée. Reste que l'arbre du Sahel a caché la forêt des rapports européens…
On aurait pu maintenir à l'égard de la Russie un discours de respect
Que voulez-vous dire?
Je veux dire que, malgré tout, la politique de la France se fait d'abord en Europe. On se souvient du chancelier Bismarck recevant un haut responsable de la Weltpolitik allemande venu lui montrer sur la carte de l'Afrique des lieux encore vierges où l'Allemagne aurait eu avantage à s'installer. Bismarck, plutôt rétif, fumant sa pipe, lui indiqua une autre carte posée sur sa table de travail: «Regardez… La Russie est là, la France est là. Et nous, nous sommes au milieu… La voilà, ma carte de l'Afrique!» Depuis qu'il est arrivé à l'Elysée, Hollande n'a cessé de donner des coups de pied sous la table à Angela Merkel en fomentant des coalitions, à commencer par le bloc latin contre le bloc allemand, réputé proaméricain, ce qui est une ineptie. L'une des plus récentes manifestations du sabotage du couple franco-allemand a été l'obscène manifestation de satisfaction devant la victoire en Grèce de Syriza, alors que l'avis de tempête allait sonner. La réalité, plus saine que les élucubrations du Parti socialiste, a permis à tout le monde de retomber sur ses pieds, mais la France n'a été pour rien dans le sauvetage de Tsipras. Les stupides encouragements de nos gouvernants à Syriza au début, alors qu'il fallait prendre la mesure des difficultés, marquent à l'envi que les concessions de politique intérieure se sont transformées en irresponsabilité de politique extérieure.
En diriez-vous autant à propos du traitement de la crise ukrainienne?
François Hollande aurait pu, sur le plan symbolique, maintenir à l'égard de la Russie un discours de respect, de nature à permettre à Vladimir Poutine de se dégager des forces les plus réactionnaires qui étaient alors à l'œuvre en Ukraine, mais il s'est entêté dans l'aveuglement idéologique en préférant aller sous les tropiques saluer Raúl et Fidel Castro le 9 mai (le 10 mai, Angela Merkel était à Stalingrad…) plutôt que de commémorer 1945 en Russie. Le choix de Cuba et l'hommage à un pitre sanglant a dû rendre les Russes à peu près fous. Que le président de la République française vienne faire l'éloge tiers-mondiste de ce tyran gâteux, au mépris de tous les anciens combattants de Russie, montre au fond un très inquiétant amateurisme dont la conséquence sur le plan intérieur sera d'agrandir le fossé séparant les Français. Là où François Mitterrand n'a cessé de les réconcilier - c'est la raison pour laquelle nous conservons de lui une relative bonne image -, Hollande laissera un corps social à feu et à sang.
Un ancien combattant d’Algérie rend sa décoration à Le Drian
LE MONDE du 30 décembre 2015
Patricia Jolly (Wignicourt (Ardennes), envoyée spéciale)
C’est une petite croix en laiton à l’effigie de la République, suspendue à un ruban rouge et blanc. A l’avers, elle porte les mots « République française », et au revers, l’inscription « Croix de la valeur militaire ». André Théret, 80 ans, l’a reçue le 30 mai 1960 pour avoir « fait mettre hors de combat des rebelles », en Algérie. « Il n’y avait officiellement là-bas aucune guerre, seulement des “opérations maintien de l’ordre”, rappelle l’ancien combattant. Pourtant 25 000 Français dont une majorité de jeunes appelés ont perdu la vie. »
Cette décoration, l’enseignant spécialisé à la retraite ne peut plus la voir. Aussi, l’a-t-il purement et simplement renvoyée à Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, le 2 décembre. « Cet acte grave », explique-t-il dans une lettre d’accompagnement à l’attention du ministre, lui a été dicté par la conjugaison de récents événements : les cérémonies du 11-Novembre dans son village ardennais de Wignicourt suivies, deux jours plus tard, par les attentats de Paris et de Saint-Denis et l’instauration de l’état d’urgence.
Droit dans son pantalon de velours et sa chemise à carreaux, M. Théret s’inquiète de « l’esprit guerrier » que le gouvernement « tente d’insuffler à la société » à la faveur des attentats, pour engager le pays dans une guerre qu’il n’a pas les moyens de gagner. La guerre « traditionnelle », M. Théret la connaît bien et l’abhorre. En février 1958, il a quitté sa famille pour plus de deux ans. Officier de réserve de l’armée de l’air au grade de sous-lieutenant, responsable d’un poste de guidage avancé, il était chargé de faire intervenir sur des « cibles » des avions de chasse lourde chargés de bidons de napalm dont l’utilisation était pourtant interdite. Le souvenir des corps calcinés hante toujours ses nuits.
Installé entre les rayonnages remplis d’ouvrages sur « la guerre sans nom » de son bureau, il se livre à une douloureuse comptabilité : « La guerre d’Algérie, ça a été en moyenne, pendant sept ans, 230 morts par jour. Presque deux fois, chaque jour, le nombre de victimes des odieux attentats du 13 novembre. Près de la moitié était des victimes civiles du FLN ou de l’armée française. Et quasiment tous les jours, il y avait une victime d’attentat en métropole. Mais le président du Conseil, Guy Mollet, est mort dans son lit, et des rues portent son nom. »
« Qui est prêt à payer ce prix ? »
Aussi, quand M. Théret a entendu, le 11 novembre, au monument aux morts de son hameau, qualifier le conflit algérien de « guerre de décolonisation » dans le message du secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants lu par le maire, il a accusé le coup. « Si les politiques avaient eu l’honnêteté de nous le présenter ainsi, je n’y serais pas allé, dit-il. J’étais un civil, un enseignant… » Les attentats du 13 novembre ont achevé de le convaincre qu’il fallait réagir. Il refuse de voir son pays engagé dans une guerre contre le terrorisme en Syrie qu’il estime perdue d’avance si elle est menée avec les moyens actuels.
« Les bombardements ne détruiront pas tous les terroristes. Or, exterminer 50 000 hommes de Daech au sol occasionnerait facilement la perte de 20 000 hommes en face. Qui est prêt à payer ce prix ? », martèle-t-il. André Théret invite à tirer les leçons du passé, et s’étonne du silence des associations d’anciens combattants : « Je n’ai l’expérience que d’une seule guerre contre le terrorisme mais l’option militaire ne peut constituer une solution à long terme. Il faut assécher l’organisation Etat islamique grâce à une coalition diplomatique. »
La promesse de François Hollande de recruter 5 000 policiers et gendarmes ne le rassure pas davantage. « Techniquement, les uniformes dans les rues et dans les gares ne servent à rien. C’est une sécurité de façade qui ignore un principe essentiel : voir sans être vu. Dans la lutte contre le terrorisme, il est essentiel de multiplier le nombre de policiers et militaires en civil, mais le recours à une telle discrétion ne permet pas de remonter dans les sondages. »
- Théret n’a pas reçu de réponse de M. Le Drian. Il n’en attend pas. Pour ses éminents services dans le civil, il s’est vu décerner les Palmes académiques. « La Violette », comme on appelle familièrement cette distinction, lui suffit.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/30/un-ancien-combattant-d-algerie-rend-sa-decoration-a-le-drian_4839582_3224.html#UVj0y8rMeJFSwcUd.99
Ventes d'armes mondiales, montée en puissance de la Russie Le Monde.fr du 14 décembre 2015 |
Les fabricants d'armes occidentaux se sont encore taillé la part du lion sur le marché mondial en 2014, mais leurs ventes déclinent alors que les affaires de leurs concurrents russes sont florissantes, a annoncé lundi l'Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm (Sipri). En repli pour la quatrième année d'affilée, le chiffre d'affaires des 100 premiers fabricants de la planète s'est contracté de 1,5 % en 2014, ressortant à 401 milliards de dollars, plus de cent fois le budget annuel des opérations de maintien de la paix des Nations unies. Si les entreprises ayant leur siège aux Etats-Unis et en Europe de l'Ouest s'arrogent plus de 80 % du marché, leurs ventes en valeur s'affichent en baisse de 3,2 points de pourcentage par rapport à l'année précédente. Trois d'entre elles quittent le top 100. |
A l'inverse, les 36 entreprises représentant le reste du monde dans ce classement annuel ont vu leurs revenus bondir de 25 % l'an dernier, dopés par une explosion de près de 50 % des ventes de l'industrie russe, dont 19 constructeurs et leurs filiales figurent au palmarès du Sipri. Loin derrière le premier fabricant mondial, l'Américain Lockheed Martin (37,5 milliards de dollars de revenus), Almaz-Anteï se place au 11e rang avec un chiffre d'affaires de 8,8 milliards de dollars. La holding russe produit notamment le missile BUK mis en cause dans la destruction du Boeing 777 de Malaysia Airlines le 17 juillet 2014 en Ukraine. Une large part de la production de la Russie est destinée aux forces armées de ce pays, mais elle compte également d'importants clients dans le reste du monde, dont l'Inde et la Chine rivales, toujours en pointe dans la course aux armements. |
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