18/08/2015
Le saumon doit-il remplacer un jour le vrai poulet "breton" ?
L'aquaculture devrait être l'activité numéro 1 sur la presqu'île !
Alors que la production d'huîtres cohabite en Baie de Quiberon avec les camps de camping "surpeuplés" au mois d'août, les édiles municipaux de Plouharnel, Saint Pierre et Quiberon ne sont pas très bavards sur le développement de l'élevage de poisson, proche de nos côtes !
Les américains, notamment Cargill, le numéro 1 de la protéine végétale pour animaux, dominent l'amont de l'élevage de poissons, le passage obligé pour les éleveurs de poissons...
Que fait AQTA sur ce sujet ? des visites de chantiers ostréicoles...
Cargill s’offre un accès direct au marché du saumon
Les Echos du 17 août 2015
Cargill fait une entrée remarquée dans l’aquaculture, un secteur encore jeune mais en plein essor, qui répond à la consommation mondiale croissante de produits de la mer. - Shutterstock
Le groupe de négoce achète le producteur d’aliments scandinave Ewos pour 1,35 milliard d’euros.
Le géant de l’agrobusiness Cargill parie sur l’avenir de l’industrie du poisson d’élevage. L’américain, premier négociant de céréales au monde, a annoncé lundi sa deuxième acquisition dans le secteur en un mois.
Après avoir lancé en juillet une coentreprise de 30 millions d’euros dans l’alimentation des crevettes en Equateur avec la société Naturisa, le conglomérat met cette fois-ci la main sur le producteur norvégien d’aliments pour poissons Ewos pour un montant de 1,35 milliard d’euros.
Avec sept sites de production implantés dans les grands pays producteurs de saumons dans le monde (en Norvège, au Chili, en Ecosse, au Canada et au Vietnam) et deux centres de recherche et développement, Ewos fabrique chaque année plus de 1,2 million de tonnes de farine de poisson et détient environ un tiers du marché mondial.
Une arrivée remarquée dans l’aquaculture mondiale
Cargill, dont le PDG, David MacLennan, évoque « un investissement stratégique dans [sa] croissance à long terme », fait ainsi une entrée remarquée dans l’aquaculture, un secteur encore jeune mais en plein essor, qui répond à la consommation mondiale croissante de produits de la mer.
« Les besoins en protéines dans le monde devraient augmenter de 70 % d’ici à 2050, et les poissons et crevettes d’élevage offrent une solution pour répondre à cette demande », souligne Sarena Lin, la présidente de la branche aliments et nutrition de Cargill dans un communiqué, assurant que « Cargill entend jouer un rôle majeur dans ce marché important en pleine expansion ».
Cette acquisition auprès des fonds de « private equity » scandinave Altor Equity et américain Bain Capital est la plus importante réalisée par le groupe américain depuis l’achat de Provimi en 2011 , le spécialiste de l’alimentation pour le bétail franco-néerlandais pour lequel Cargill avait déboursé 1,5 milliard d’euros. Celui-ci espère que l’opération pourra être finalisée d’ici à la fin de l’année, en cas d’accord des autorités de la concurrence.
La pisciculture à l’assaut des assiettes
La production, la consommation et les échanges de poissons ont atteint des niveaux record en 2014. Et le poisson d’élevage joue un rôle toujours plus important. Dans les dix années à venir, sa production va connaître, avec la volaille, une croissance bien plus impressionnante que celle des ovins, des bovins ou des porcs, d’après les projections de la FAO et de l’OCDE. L’aquaculture a représenté près de la moitié de la consommation mondiale de poissons en 2012, alors qu’elle comptait pour 15 % en 1990. D’ici à 2023, elle assurera la majorité de la production supplémentaire du secteur et sa production dépassera celle de la pêche en 2023.
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