07/05/2015
La France "inégalitaire" devant la maladie...
Les soixante dixième anniversaire de la "Sécu" !
Le système a vieilli et les 86 opérateurs, créés au fil de l'histoire, rendent "ubuesque", ce qui devrait être simple...
Marisol pense enfin au "régime maladie universel", applicable aux 68 millions de bénéficiaires ! et donc au régime unique !
Les organisations syndicales semblent très attachées au "foutoir" actuel, qui permet de fournir postes et finances au nom de l'intérêt commun...
Un milliard d'euros d'économie par an ? rendez-vous au Casino !
Un site pour évaluer l'addiction aux jeux d'argent
Le Monde.fr du 6 mai 2015
Les Français sont de plus en plus friands de jeux d'argent et de hasard. Selon un rapport de l'Observatoire des jeux (ODJ) publié en avril, plus de la moitié des Français (56,2 %) a joué au moins une fois à un jeu d'argent en 2014 (contre
46,4 % en 2010). Si le nombre de joueurs "excessifs, en grande difficulté avec leur activité" est resté stable depuis 2010 à environ 200 000 personnes, celui des joueurs ayant des comportements à risques modérés (qui ne sont pas encore dans l'addiction) a augmenté de 60 % et concerne désormais un million de Français.
C'est ce cœur de cible que le gouvernement vise en lançant un nouveau site Internet intitulé Evalujeu.fr.
Axé sur l'auto-évaluation, ce site, qui préserve l'anonymat des internautes, délivre des conseils pour mettre fin à la dépendance et propose un test en ligne. "Avez-vous déjà vendu quelque chose ou emprunté pour obtenir de l'argent pour jouer ?", "Avez-vous besoin de plus d'argent pour obtenir la même excitation ?" font partie des questions posées sur le modèle de l'indice canadien du jeu excessif, censé faire prendre conscience à l'internaute du degré de danger auquel il est assujetti. Parallèlement à cette initiative, le gouvernement envisage de légiférer sur l'offre des sites de jeu, toujours plus importante et ciblée. Le secrétaire d'État en charge du budget, Christian Eckert, a annoncé lundi dernier vouloir élargir les missions de l'Autorité française de régulation des jeux en ligne (Arjel) pour intégrer la lutte contre le jeu excessif, en simplifiant notamment les procédures judiciaires pour faire fermer les sites de jeux illégaux. M. Eckert souhaite aussi que les opérateurs permettent aux joueurs de définir une limite de temps de jeu sur leurs sites, en plus du plafonnement des mises déjà possible.
Marisol Touraine veut simplifier la Sécu
Le Figaro du 6 mai 2015
Pas moins de 86 opérateurs différents gèrent aujourd’hui l’assurance-maladie de base de 68 millions de Français.
Guillaume Guichard (lefigaro.fr)
Après la généralisation du tiers payant, la ministre des Affaires sociales veut lancer un nouveau chantier. « Je souhaite travailler à une simplification radicale de la couverture des soins, a déclaré mardi Marisol Touraine, à l’occasion du lancement du soixante-dixième anniversaire de la “Sécu”. Chacun est couvert en théorie contre le “risque maladie”, mais il est parfois compliqué de faire valoir ses droits. »
Combien d’étudiants se sont en effet retrouvés sans carte Vitale durant des mois ? Au-delà de cet exemple de situation catastrophique, liée aux dysfonctionnements du système, chaque déménagement, chaque changement de statut (de salarié à indépendant par exemple), est l’occasion de se confronter aux tracas administratifs de la Sécurité sociale. Et pour cause, pas moins de 86 opérateurs gèrent les prestations de soins des 68 millions de bénéficiaires. Et rien qu’en 2012, quelque 2,31 millions d’assurés ont changé de régime et 8,3 millions de caisse, par exemple à l’occasion d’un déménagement, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Dans l’esprit de la ministre, « quelqu’un qui dépendrait d’une caisse d’assurance-maladie resterait attaché à cette caisse tout au long de son parcours, quel que soit son lieu de résidence, sa profession ». Bref, les Français bénéficieraient « d’un interlocuteur unique par-delà les changements ». Le ministère reste toutefois très flou sur la manière d’assurer une transition douce à chaque transfert. « Il s’agit de simplifier la vie des gens, sans préjuger de la manière dont on le fera », botte en touche la ministre, en précisant tout de même qu’il s’agit « d’engager une réflexion qui pourrait déboucher, à terme, sur un régime maladie universel ».
Vers un régime unique ?
Le hic, c’est que tous les Français n’ont pas exactement les mêmes droits en matière d’assurance-maladie. Ainsi les indépendants ne bénéficient pas de congés maternité et paient moins de cotisations sociales que les salariés et leurs employeurs réunis. Le chantier de simplification serait donc l’occasion de se pencher sur ces différences. « Il s’agit d’avancer pour voir si on peut universaliser les prestations santé sur le modèle des allocations familiales », où tout le monde profite des mêmes prestations, servies par une caisse unique, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), précise-t-on dans l’entourage du président de la République. Il faut donc au préalable « recenser où sont les écarts en droits sociaux et en cotisations » et voir s’il est possible, le cas échéant, de les combler.
Est-ce un premier pas vers un régime d’assurance-maladie unique ? Ce n’est pas à l’ordre du jour, assure Marisol Touraine. Il faut en effet « conserver la pluralité des régimes », à laquelle les syndicats sont très attachés. On reconnaît cependant à l’Élysée que « le système a vocation un jour à devenir un régime unique », comme c’est le cas pour les prestations familiales depuis 1978. Car, derrière la problématique de la simplification, se dessinent aussi clairement des opportunités d’économies. Via, dans un premier temps, un rapprochement des systèmes d’information entre les régimes. Et pourquoi pas, à terme, comme le prône la mission de l’Igas de 2013, la réduction drastique du nombre d’opérateurs à deux seulement ? Ces chantiers pourraient générer près d’un milliard d’euros d’économies par an.
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